Let's Remember:

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Tim McCoy 1891-1978 / Nora Lane 1905-1948 ‘The Western Code’ de John P. McCarthy 1932

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mardi 19 juillet 2022

The Pitch o'Chance - Frank Borzage - 1915

Rocky a le jeu dans le sang. Rien ne peut l'empêcher de parier sur "tout, n'importe quoi et rien du tout".
Après avoir parié ... et gagné ! qu'un de ses amis va faire tomber un gros sac, il ses rend en ville au saloon où Kentuck est un joueur bien établi. Celui-ci possède en quelque sorte Nan, une jeune femme qui le craint et s'occupe du ménage et qui le suit partout.
Au saloon Rocky se fait remarquer par son arrivée tonitruante. 
Très vite il s'installe à la table de Kentuck et reluque Nan assise non loin. Une fille du saloon, Kate, s'en prend à Nan et prétend réellement aimer le joueur alors que Nan le craint seulement.
La partie s'engage et Rocky gagne coup sur coup. Avant de s'en aller avec le pactole, il propose quitte ou double sur Nan. 
C'est l'aubaine que Kate attendait, alors que les hommes se mesurent du regard tels des coqs, la jeune femme échange des cartes et remet les plus hautes à la place de Rocky.
Celui-ci gagne donc à sa grande surprise. Il sort ses colts et emmène Nan qui est outrée d'être traitée comme une marchandise et qui va faire son baluchon avant de le suivre. Tous deux cheminent le long d'une route montagneuse. Nan fait la tête et Rocky commence à réalisé ce qu'il vient de provoquer. Il propose généreusement à la jeune femme de la raccompagner en ville. Celle-ci est soulagée lorsque Rocky lui dit au revoir en bordure de ville avant de reprendre sa route.
Pendant ce temps Kentuck se réveille après avoir ingurgité pas mal d'alcool. Découvrant les trois cartes remises par Kate sur la table, il soupçonne Rocky d'avoir triché et jure de le descendre. Kate arrive en ville et comprend les intentions de Kentuck. Elle galope prévenir Rocky ...
Histoire bien condensée en 25 minutes. Comme Borzage sait si bien nous les conter, il s'agit bien sûr d'une histoire d'éveil à l'amour.
Borzage est tout jeune, né en 1894 il a donc 21 ans. Après avoir débuté sa carrière d'acteur en 1912, il enchaine les shorts à la pelle. En 1913 il s'essaie à la réalisation et tourne avec Wallace Reid et Pauline Bush The Mystery of Yellow Aster Mine. Pot o' Chance est sa 2e réalisation avant le décollage de sa riche et longue carrière.
Short
25 minutes, 2 bobines
Frank Borzage ... Rocky Scott
Helene Rosson ... Nan
Jack Richardson ... Kentuck
Lizette Thorne ... Kate



dimanche 26 décembre 2021

Martyrs of the Alamo - Christy Cabanne - 1915

 

En 1836, le Général Santa Anna, dictateur du Mexique, vient à San Antonio, Texas où il installe ses troupes. 
Ses hommes ne manquent pas d'importuner les habitants et en particulier les femmes qui y vivent. L'épouse du capitaine Dickinson est insultée par l'un des officiers du dictateur. Lorsque son mari va demander satisfaction, il est jeté en prison. 
Puis sont présentés Bowie, Crockett et Silent Smith. Ce dernier nommé tombe amoureux de la fille d'un vieux soldat. Ces dirigeants des Texans réussissent à dissimuler leurs armes lorsque Santa Anna publie une proclamation les confisquant toutes. 
Avec ces armes, les Texans attaquent l'Alamo, une mission et un fort combinés, et en prennent possession en l'absence de Santa Anna.
Celui-ci revient avec 6'000 hommes qui attaquent de part et d'autre la forteresse. Alamo est assiégé et après dix jours de combats et de résistance désespérée, Alamo tombe sous le nombre et tous les rescapés sont abattus. Seuls Silent Smith, qui avait été envoyé à Sam Houston pour obtenir de l'aide, Mme Dickinson et son bébé et la fille du vieux soldat sont épargnés. La mère et l'enfant sont envoyés pour informer leurs compatriotes de la prise d’Alamo...


 
Reconstitution du siège d'Alamo. L'action est bien menée compte tenu du fait que le film a été tourné en 1915. De nombreux figurants sont engagés dans les troupes mexicaines et américaines. Le film prend fin avec la signature de Santa Anna et de Houston,, marquant le début de l'indépendance de l'état du Texas.
Jim Bowie vante les mérites de son fameux couteau tandis que Davy Crockett est persuadé d'avoir la meilleure arme possible avec sa pétoire.
Ne cherchez pas Douglas Fairbanks, vous ne le trouverez pas. Certaines sources indiquent sa présence dans ce film dans le rôle d'un certain Joe.
Un des premiers rôles de la belle Ora Carew, dans le rôle de la femme de Dickinson.
L'histoire sur Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Fort_Alamo

70 minutes
Sam De Grasse .... Silent Smith
Allan Sears .......... David Crockett (as A.D. Sears)
Walter Long ........ Santa Anna
Alfred Paget ........ James Bowie
Fred Burns .......... Captain Dickinson
John T. Dillon ..... Colonel Travis (as John Dillon)
Juanita Hansen ... Old Soldier's Daughter
Ora Carew .......... Mrs. Dickinson
Tom Wilson ......... Sam Houston

mardi 14 décembre 2021

The Great Divide - Edgar Lewis - 1915

Au Massachusetts, La famille Jordan tient un conciliabule car les affaires ne vont pas fort. Sous l’impulsion de Ruth, la sœur, qui rêve d'un monde sauvage, son frère Phil et sa femme Polly décident de quitter la vieille maison et leur mère. 
Le prétendant de Ruth, le Dr Newberry finit par céder à l'impulsion et laisse ses patients pour suivre sa belle. 
Le petit groupe fait ses adieux à la vieille Mme Jordan à la gare de Milford Corners, Mass., et part pour l'ouest.
Tous travaillent d’arrache pied pour survivre sur une terre aride d'Arizona éloignée de tout.
Non loin, au bord du Great Divide vit Stephen Ghent, un homme brutal et rustre. En raison de ses manières sauvages et de son penchant pour l'alcool, il est respecté par les habitués du saloon et les entraineuses. 
Ses comparses sont tout aussi rustiques que lui, Pedro, un métis mexicain, et Dutch, un type brutal venu de l'Est.
Polly se lasse de cette vie loin de tout et sans interaction avec d'autres humains tandis que Ruth rêve de rencontrer le grand amour, un vrai homme de l'Ouest. Ainsi Polly saute sur l'occasion de faire un voyage à Frisco avec son mari lorsque celui-ci parle de s'y rendre. Philip l'emmène donc et tous deux quittent le petit ranch.
La nuit suivant, dans un ranch voisin, un cowpuncher est grièvement blessé et un garçon est envoyé pour chercher le Dr Newbury. Après avoir averti Ruth de son retour tardif, le médecin prend congé. De leur côté, Stephen Ghent, Pedro et Dutch boivent plus que de raison en ville. Ils quittent ensuite la ville et suivent le sentier Coldwater qui longe la maison Jordan. 
En passant devant la cabane faiblement éclairée, ils voient une femme debout dans l'embrasure de la porte. S'approchant prudemment de la porte, ils entrent dans la cabine et Ruth est maîtrisée. Stephen jette son dévolu sur la jeune femme. Il paie en pépites Pedro et propose le duel à Dutch. Celui-ci trouve la mort et Ghent est blessé par balle au bras.
Bien qu'horrifiée par sa situation d'appartenir à cet homme qui la terrorise, Ruth aide Ghent à nettoyer sa plaie. Ruth laisse un mot dicté par Ghent indiquant qu'elle part se marier avec l'homme qu'elle aime. En effet elle n'a pas d'autre choix que d'épouser Ghent et de vivre comme sa femme de nom seulement jusqu'à ce qu'il ait changé de caractère. Ghent accepte et ils se marient. Gand l'amène ensuite dans sa cabane où elle est surveillée par une indienne qui lui apprend à tisser des paniers.
A son retour à la cabane, le Dr Newberry trouve le mot écrit par Ruth qui le laisse complètement abattu ...
C'est quand même une histoire très osée. House Peters a vraiment l'air d'une brute, il est sale, ses vêtements sont déchirés et pleins de taches ... bref il est plutôt repoussant. Ses actes sont dictés par la lubricité et ses penchants pour l'alcool. Pire, il finit par passer à l'acte malgré ses promesses.
Même si le héro finira par faire amende honorable, cela n'a rien de romantique et on se demande ce que les spectatrices de l'époque ont dû penser de ce film qui n'est pas sans rappeler le Sheik dans un tout autre décor ...
En comparaison, les photos du livre écrit par William Vaughn Moody dans un Photoplay du film tourné 10 ans plus tard en 1925 par Reginald Barker montrant un Stephen Ghent incarné par Conway Tearle très civilisé et maitre de lui, bien vêtu et propre.
Dans le rôle de la jolie Polly, Mary Moore est la sœur des frères Joe Moore, Matt Moore, Owen Moore, and Tom Moore. Après avoir tourné 17 films elle décédera de la grippe en France en 1919 après avoir servi pour la Croix-Rouge.
Tourné au Grand Canyon, le paysage est à couper le souffle et les décors très authentiques.
On trouve le film chez Grapevine grâce à une campagne kickstarter comprenant ce film et les shorts suivants aussi produits par Lubin Manufacturing Company : 
THE GREAT TRAIN ROBBERY (1903), 
THE PREACHER AND THE GOSSIPS (1912), 
AUNTIE'S AFFINITY (1913), 
A DAY ON THE FORCE (1915) 
and HIS WIFE'S NEW LID (1915)
Ce film est le premier film tourné à partir de l'oeuvre de William Vaughn Moody. On trouve la version tournée en 1925 par Reginald Barker, puis celle de 1929 aussi tournée par Reginald Barker mais adaptée plus librement.
52 minutes
Ethel Clayton ... Ruth Jordan
House Peters ... Stephen Ghent
Marie Sterling ... Mrs. Jordan
Hayden Stevenson ... Phil Jordan
Mary Moore ... Phil Jordan's Wife
Warner Richmond ... Dr. Newberry
Fred O'Beck ... Dutch (as Ferdinand O'Beck)
Ray Chamberlin ... Pedro

samedi 23 octobre 2021

The Man from Texas - Tom Mix - 1915

Au Diamond M ranch, un cowboy nommé Texas reçoit une lettre de sa soeur lui demandant pardon et lui annonçant son désespoir d'avoir été abandonnée par l'homme en qui elle avait placé sa confiance. Aussitôt Texas demande à quitter le ranch à son patron qui lui promet de lui garder une place de travail.
Après un long voyage à cheval et des nuits blanches à rêver du pire et à penser à sa soeur, il arrive dans le Montana puis finalement dans le patelin d'où sa soeur lui a écrit. Malheureusement, entre temps celle-ci est morte de désespoir après que l'homme qu'elle aimait nommé Hargrave l'ait abandonnée.
Texas poursuit son chemin et surprend un homme qui s'en prend à une jeune fille dans un endroit isolé et se porte au secours de la demoiselle qui se trouve être Moya, la fille d'un rancher possédant un immense ranch dans la région. L'agresseur est justement Hargrave et Texas l'abat, sauvant ainsi l'honneur de sa sœur et de la demoiselle au passage.
Plus tard un bal est donné et le shérif, Frank Scott, demande à Moya d'être sa cavalière battant au poteau Texas qui a écrit une lettre à la jeune fille pour lui demander la même chose.
Comme il ne vient pas au bal, Moya est déçue et Frank finit par demander sa main à son père mais celui-ci ne veut rien savoir tant que le jeune homme ne prouve pas qu'il peut gagner 2'000 dollars. Par malheur Frank rencontre un mexicain qui lui propose d'attaquer la diligence. Le jour j, Texas et Moya découvrent que Frank est un voleur et il est chassé de la région tandis que Texas rapporte une partie de l'argent au shérif qui lui propose un job. Pendant ce temps Moya prend la place du berger Joe qui s'est cassé le bras et laisse un mot d'avertissement sur la palissade.
Comme personne ne vient la remplacer, la jeune fille rentre dans la cabane du berger se faire à manger mais se cache lorsqu'elle voit le mexicain complice de Frank faire irruption dans la cabane où il pense avoir trouver refuge. La jeune fille le tient sous la menace de son pistolet mais le mexicain feinte et attache Moya sur une chaise. Heureusement Texas a vu le mot et vient à sa rescousse.
Son père étant en voyage, Moya est seule pour diriger le ranch et son contremaître en profite pour se montrer un peu trop entreprenant. Lorsque Moya finit par le virer, le contremaitre ne l'entend pas de cette oreille et planifie de dérober du bétail. Lorsque Moya survient et découvre les voleurs, elle est emmenée de force. Heureusement Texas n'est pas loin et nomme deputies quelques hommes pour lui venir en aide ....

Le film se compose de trois parties, comme le découpage de la description ci-dessus. Le début est très accrocheur, voire émouvant avec la lettre de la soeur à son frère. La musique composée par Evan MacDonald y est certainement pour beaucoup. Ensuite l'ambiance est adaptée aux idées noires du cavalier qui craint pour sa soeur avec des images plutôt poétiques. Mais après le film perd ce rythme et malheureusement on ne peut pas crocher à l'action car la continuité n'est pas bonne. De plus les plans sont assez sombres et les visages sont souvent méconnaissables sans parler du fait qu'il n'y a pas de gros plans. Dommage.

Un des tout premiers films de Hoot Gibson et de Leo Maloney, on peut voir Tony monté par l’héroïne selon l'intertitre ci contre.
42 minutes
Tom Mix ... Texas
Goldie Colwell ... Moya Dalton
Louella Maxam ... Tex's Sister
Ed Brad ... John Hargrave
Hoot Gibson ... Deputy
Sid Jordan ... Frank Scott
Leo D. Maloney ... Fired Foreman


vendredi 13 novembre 2020

The Taking of Luke McVane - William S. Hart - 1915

Luke McVane joue aux cartes dans un bar. Durant la partie un homme importune Mercedes, et Luke prend sa défense.
 Plus tard il surprend l'autre joueur à tricher et l'abat. Poursuivi, par le shérif, il s'enfuit en direction du désert. Le shérif le rattrape vite mais est blessé par McVane qui l'emmène dans sa cabane pour le soigner. 
Mercedes entre temps fait en sorte que les poursuivants ne puissent les rejoindre, et les indiens décident en même temps à sortir de leur réserve ...
C'est étrange pour un film si court : l'action débute très lentement, on se demande où l'on veut vous mener, puis tout s'enchaine très vite, avec un final qui tombe tel un couperet très rapidement.  Frustrant, de loin pas le meilleur Hart !
Ce film, dont le titre d'origine est The Taking of Luke McVane est aussi appelé The Fugitive.
20 minutes
William S. Hart ... Luke McVane
Enid Markey
Clifford Smith ... Sheriff
Ernest Swallow


mardi 2 juin 2020

The Sheriff's Streak of Yellow - William S. Hart - 1915


Le shérif Hale est un homme très apprécié au sein d'une communauté qu'il se charge de protéger, tout comme il protège les intérêts de la banque.
Dans les environs Bill Todd, un bandit notoire, rôde et se tient prêt à profiter de la moindre faille de la surveillance de Hale pour faire un sale coup mais il se trouve qu'il revient chez lui pour s'occuper de sa maman qui se meurt.
Dans une petite cabane vétuste, Bill retrouve sa mère alitée et lui donne à boire. 
Malgré tout la pauvre femme rend son dernier souffle peu de temps plus tard, heureuse d'avoir revu son fils.
Bill enterre sa maman et se retrouve seul dans la petite cabane. 
Survient alors Hale, venu l'arrêter mais celui-ci reconnait le fils d'une femme qui l'a jadis secouru alors qu'il était en train de mourir de soif dans le désert. 
En guise de paiement de dette, Hale laisse partir Bill en lui conseillant de jamais revenir car alors il serait obligé de l'abattre.
Alors qu'il le regarde s'éloigner, une partie des hommes de la ville arrive au galop pour lui prêter main forte pour arrêter le bandit.
Comprenant que Hale a laissé filer Bill, les habitants sont extrêmement déçus par leur shérif qu'ils prennent pour un lâche et dont ils exigent la démission. Hale leur rend son insigne sans autre explication.
Quelque temps plus tard, Bill qui est à la tête d'une bande de voleurs, revient en ville et décide de s'en prendre à la banque mais l'agitation extérieure attire l'attention de Hale ...
Ce film laisse un goût étrange et dans le fond j'avoue être un peu déçue car le début laissait présager une fin complètement différente. Pendant un moment je me suis même dit que Hart avait l'art inné de la transformation. 
Avec lui, tout n'est jamais noir ou blanc, on peut avoir toutes les raisons d'être du mauvais côté de la barrière puis par la force des chose, ou par la grâce d'un déclencheur innocent et inattendu, virer de bord ou au moins esquisser un changement de vie.
Ici le film n'atteint pas un tel niveau de sagesse, tout au plus un certain niveau de noblesse. 
Hale paie sa dette et Bill reprend sa vie de bandit. Point, c'est tout et c'est dommage.
Pourtant il y avait matière à développer quelque chose de plus subtil en ne se contentant pas de se plier ou de revenir sous la dictature de la communauté, de ses exigences et de sa mauvaise fois, selon la loi du plus grand nombre dans le fond.
Habituée à un héros solitaire capable de faire face à la population en se fiant à son seul jugement, je trouve donc la fin de ce film décevante, d'autant plus que Bill le bandit ne m'a pas paru spécialement méchant ou mauvais d'après la scène tournée avec sa mère.
Note : On a davantage l'occasion de découvrir le travail de réalisateur de Jack Nelson de nos jours. C'est donc un plaisir de le voir devant l'écran en tant qu'acteur !
23 minutes (2 bobines) - short

William S. Hart ... Sheriff Hale

Jack Nelson ... Bill Todd

Gertrude Claire ... Mom Todd

Bob Russell ... Jennings




dimanche 23 février 2020

The Coward - Reginald Barker, Thomas H. Ince - 1915 (Silent)


A Cotton Creek, le sensible Frank Winslow roucoule auprès de sa petite amie Amy tandis que son père, le Colonel Winslow lit avec délice une lettre du Général Beauregard (j'ai lu Beaugard ?), un vieil ami toujours actif dans l'armée qui lui annonce avec diplomatie qu'il fera appel à ses services si nécessaire.
La guerre débute et les hommes de la région vont s'enrôler avec fierté. Seul Frank est horrifié à cette idée. Sous la pression il se présente mais ne tarde pas à filer à l'anglaise.
De retour à la maison, Frank doit affronter son père qui sort alors un revolver afin de convaincre son fils de la nécessité de faire face en homme et de perpétuer le nom de la famille avec les honneurs.
Le pauvre Frank se retrouve à nouveau au bureau où il prétend avoir eu besoin du consentement de son père pour s'engager.
L'appel de la troupe retentit, Frank dans son costume de confédéré quitte les deux femmes de sa vie en larmes et prend sa place au sein de la troupe.
Le soir même il est de piquet mais les bruits de la nuit le font sursauter et il finit par complètement paniquer avant de prendre la fuite.
A l'appel le lendemain matin, sa disparition est constatée et il est officiellement reconnu comme déserteur. Frank retourne chez lui et se réfugie dans la cuisine où les deux serviteurs sont désemparés. Sa mère vient réconforter son fils mais le père fait  une apparition menaçante.
Devant la lâcheté de son fils il décide de prendre sa place pour sauver l'honneur des Winslow.
Une semaine passe et les troupes de l'Union s'arrêtent à la propriété. Le poste de commandement s'installe dans la maison et Frank, affolé, se réfugie dans le galetas où il surprend les plans des hommes assis dans le salon. Son sang ne fait alors qu'un tour et il se lance alors dans une mission quasi impossible : dérober les plans et prévenir les troupes confédérées ...
L'action est extrêmement lente mais le jeu des acteurs vaut le détour. Peu d'intertitres mais les expressions suffisent à elles-mêmes et les images sont belles et nettes. 
Du coup on prend plaisir à se plonger dans cette époque en compatissant un peu pour le pauvre Frank qui est vraiment une loque lorsqu'il s'agit de s'engager.
Le père projette une image rigide et dure, la compréhension et la tendresse ne sont pas de mise. On comprend qu'à cette époque on ne plaisantait pas forcément avec un père de cet acabit ... La mère par contre est comme toutes les mères, l'instinct maternel prend le dessus.
Mises à part quelques grosses longueurs, le film vaut quand même le détour même si ce n'est que pour se plonger dans le passé.
La fin est assez prévisible, on se doute bien qu'il faudra un revirement pour que Frank puisse reprendre contact avec son père !

Titre français : Un lâche
76 minutes

Frank Keenan ... Col. Jefferson Beverly Winslow

Charles Ray ... Frank Winslow

Gertrude Claire ... Mrs. Elizabeth Winslow

Patricia Palmer ... Amy

Nick Cogley ... A Negro Servant

Charles K. French ... A Confederate Commander

Minnie Devereaux ... Mammy


jeudi 6 décembre 2018

The Girl of the Golden West /La fille du Far West - Cecil B. DeMille - 1915

 
En Californie, dans le Far West où tout est possible, les gens arrivaient d'on ne savait pas où et joignaient leurs forces selon le code viril de l'époque. Au bout de la longue route, au Polka saloon tenu par la fille de son père (!), le shérif et joueur Jack Rance proclame haut et fort en levant son verre qu'il épousera la fille ce qui ne plait pas aux consommateurs tous un peu épris de la belle.
Pendant ce temps un bandit notoire, Ramerrez, organise le hold up de la diligence. Pour ce faire, l'un de ses hommes se poste au sommet d'un arbre et enlève d'un habile mouvement de corde le gardien qui s'envole dans les airs. Ni une ni deux Ramerrez et ses hommes récoltent les valeurs des passagers avant, d'une balle de pistolet, de couper la corde qui retient le garde prisonnier et qui redescend alors sur terre avant de courir sauter sur la diligence qui repart. 
Toutefois légèrement blessé par un passager peu désireux de se laisser plumer, Ramerrez se rapproche du campement puis s'arrête au bord d'une rivière pour nettoyer la plaie. La jeune fille qui passe, porteuse d'un panier de victuailles, s'arrête à sa hauteur et le jeune homme se présente sous le nom de Dick Johnson de Sacramento et prétend avoir été blessé par Ramerrez himself. Impressionnée, la demoiselle se déleste d'un ruban de son chapeau et fait un bandage au jeune homme avant de reprendre sa route.
Pendant ce temps la diligence arrive au campement où c'est le branlebas de combat après que le conducteur ait expliqué le vol. 
De son coté Ramerrez retrouve son équipe et Nina, une jeune fille qui lui saute au cou et qui se montre terriblement jalouse en découvrant le ruban que Ramerrez semble chérir particulièrement.
Sur ce un homme arrive et annonce que les mineurs de Cloudy Mountain gardent leur or au Polka Saloon. Nina envoie un mot au shérif de Cloudy Mountain par l'entremise d'un jeune mexicain. Le shérif doit la rencontrer au Nugget restaurant s'il veut des informations sur Ramerrez.
Le soir au Polka l'ambiance bat son plein et Jack Rance aimerait bien savoir ce qui turlupine la fille. L'agent de la Wells Fargo arrive et annonce que Ramerrez les a braqué et qu'il est caché entre Cloudy Mountain et Two Forks.
Ramerrez envoie l'un de ses hommes faire diversion tandis qu'il pénètre dans le saloon où la jeune fille se montre plus que ravie de le revoir. Le shérif est bien sûr jaloux de l'attention qu'il attire et demande qui est cet étranger. Personne ne reconnait le bandit et la jeune fille annonce qu'elle le connait et qu'il est Dick Johnson de Sacramento. Aussitôt les consommateurs accueillent avec bonne humeur le nouvel arrivant alors que le shérif fulmine dans son coin.
Peu après l'homme chargé de faire diversion s'acquitte à merveilles de son job et, après avoir été quelque peu malmené, finit par déclarer qu'il veut bien avouer où se cache Ramerrez si le shérif et ses hommes veulent bien le suivre le long du Canyon Madrona.
Alors que tout le monde est parti, confiante et naïve, la jeune fille montre au bandit où elle cache l'or qui lui est remis par les mineurs. Le jeune homme lui plaisant beaucoup, elle l'invite le soir même à venir manger dans sa cabane.
Touché par la confiance de la fille, Ramerrez renonce à cambrioler le Polka Saloon.
Le soir au Nugget restaurant, Nina attend lorsque la fille arrive pour acheter le repas. Nina furieuse découvre qu'un ruban manque à son chapeau tandis que les hommes de Ramerrez décident d'opérer sans leur chef le vol de l'or.
Un blizzard arrive ...


Je n'en dis pas plus, car ce film est truffé de bonnes choses, l'action est constante et palpitante et ménage un lot de surprises et revirements.
ça triche, ça piaille, ça se bagarre et gesticule, sûr que le Far West montré sous ce jour léger semble très attractif. Le rythme est enlevé et l'action plutôt amusante, on a plaisir à voir les tronches de l'époque et les décors simplissimes qui semblent plus qu'authentiques. Que du plaisir !
Le film est inspiré du drame The Girl of the Golden West de David Belasco, dont Giacomo Puccini avait déjà fait un opéra en 1910 sous le nom La fanciulla del West.
https://bizarrela.com/2018/02/house-peters-photos-quotes/

Titre français la fille du Far West 

Il existe beaucoup de remakes portant le même titre :
1923 réalisé par Edwin Carewe avec Sylvia Breamer, J. Warren Kerrigan, Russell Simpson 
1930 réalisé par John Francis Dillon avec Ann Harding, James Rennie, Harry Bannister
1938 une variante différente et musicale réalisée par Robert Z. Leonard avec Jeanette MacDonald,      Nelson Eddy, Walter Pidgeon
...et d'autres certainement !




44 minutes

Mabel Van Buren ... The Girl

Theodore Roberts ... Jack Rance

House Peters ... Ramerrez

Anita King ... Wowkle

Sydney Deane ... Sidney Duck

William Elmer ... Ashby (as Billy Elmer)

Jeanie Macpherson ... Nina (as Jeane McPherson)

Raymond Hatton ... Castro

Richard L'Estrange ... Senor Slim (as Dick Le Strange)

Tex Driscoll ... Nick, The Bartender

Artie Ortego ... Antonio (as Arthur Ortego)

John Oretgo ... Stagecoach Driver



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