Guy Madison, Felicia Farr, Kathryn Grant, Michael Pate, Edward Platt,
74 minutes
Autres titres : Représailles (Belge), Le sang de l'indien, la vengeance de l'indien
D'après un roman d'Arthur Gordon
Frank Madden (Madison) arrive dans une petite ville et se rend au bureau du Land Office qu'il trouve fermé. Attiré par des voix en provenance du saloon, il découvre qu'un procès y a lieu. Les trois frères Shipley sont accusés d'avoir pendu deux indiens mais le procès tourne à la farce car bien que coupables visiblement les Shipley sont populaires et les indiens ne semblent pas avoir une cote particulièrement élevée.
Les jurés déclarent les frères non coupables au grand dam d'une partie de la population dont la fille de l'expert foncier, Catherine Cantrell (Farr), du juge et de quelques indiens présents.
Frank est pris à parti par Catherine mais Frank se déclare neutre et seulement intéressé à prendre possession d'un ranch qu'il a acheté à distance.
Il se trouve que des bêtes appartenant aux Shipley paissent sur les terres nouvellement acquises et que l'arbre utilisé pour pendre les indiens se trouve aussi faire partie du ranch. Frank tente de rester neutre mais a bien de la peine à faire face aux provocations des Shipley qui ne comprennent pas son entêtement à vouloir rester hors du conflit.
Très éméchés, les frères Shipley sèment la panique au pueblo indien et les choses se compliquent car Bert Shipley (Pate) est amoureux de Taini (Grant) une jeune indienne qui le repousse.
Un vieil indien qui se trouve être son grand-père approche Frank qui s'appelle en réalité Neola. Son père, un blanc, l'a abandonné à sa naissance. Frank essaie de repousser le vieil homme et surtout nier son appartenance indienne car il ne pourrait pas dans ce cas posséder un ranch en tant qu'indien ...
Un chouette film original qui pose un tas de questions intéressantes. Le héros est un homme droit qui souhaite oublier ses racines et partir de zéro, on peut le comprendre. Il est troublé lorsque Catherine Cantrell lui fait part de son amitié pour les indiens. Lorsque son passé le rattrape en la personne de son grand-père il tente de le chasser mais finit par l'engager comme homme à tout faire au ranch. Sa couverture s'effrite petit à petit, il finira bien sûr par découvrir que les indiens sont plus fidèles et honnêtes que les blancs ce qui le poussera à fuir et vendre son ranch. La femme qu'il commence à aimer et qui semble plus évoluée que ses pairs se trahit lors d'une crise de jalousie en traitant Taina de squaw avec dédain. Or Taina se montre pleine de noblesse pour sauver Frank, tout en le mettant d'un autre côté dans le pétrin, mais un pétrin moindre qu'une pendaison, faut-il le souligner ?
Il faut avouer que Felicia Farr se montre pénible, possessive et surtout très gnangnan dans le genre institutrice donneuse de leçons. On comprend donc l'envie de fuir de ce brave Neola/Frank qui ne retrouvera jamais la confiance acquise du temps qu'il vivait parmi les siens au sein de la tribu indienne, mais un semblant d'estime de la part des blancs qui le prient de rester dans la communauté malgré tout. On imagine sans peine sa désillusion !
Une grande partie de l'attrait de ce film réside dans les doutes de Frank Madden qui se montre loin d'être invincible.
Intitulé PrärieBanditen, voici l'annonce parue en Allemagne en 1984 :