Let's Remember:

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Ken Maynard 1895-1973 The Land Beyond the Law d’Harry Joe Brown 1927. https://western-mood.blogspot.com/search/label/Ken%20Maynard

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jeudi 19 avril 2012

Stars over Arizona – Robert N. Bradbury -1937


Se présente comme un excellent Western B où nous retrouvons le tandem Robert N. Bradbury et Jack Randall. Hélas, la copie dont nous disposons atteint seulement 37 minutes alors que la durée originale est de 62 minutes. Le générique a même été reconstitué. Tous ces Westerns B ont rarement été entretenus et bien peu sont visibles dans l’état que  les spectateurs pouvaient les voir en salle. Il faut se contenter de ce que nous avons.
Quoiqu’il en soit, les 37 minutes de Star over Arizona sont suffisantes pour nous permettre d’affirmer qu’il s’agit d’un film majeur dans la filmographie de Jack Randall et de Robert N. Bradbury qui se montre assez violent dans sa réalisation pour cette époque.
D’après Imdb, l’histoire aurait été écrite par Ernie Adams, mais au générique, seul Robert Tansey apparait. Celle-ci se montre très intéressante et sera reprise de nombreuses fois au cinéma.
Elle raconte l’histoire d’un marshal nommé Jack Dawson (Jack Randall) qui reçoit l’ordre du gouverneur en personne (Lloyd Ingraham) de nettoyer une ville infestée de hors-la loi.  La mission semble réalisable à l’homme de la loi à condition que le gouverneur lui procure quatre prisonniers enfermés derrière les barreaux d’un pénitencier.
Bien qu’embarrassé, le gouverneur accepte et Jack part avec son copain Smokey (Horace Murphy) pour une dangereuse aventure où le six gun va être le roi.  En arrivant dans la région où sévit la bande dirigée par Ace Carter (Warner Richmond), Jack et Smokey rencontre une jeune femme et son père qui sont molestés par le dénommé Carter et quelques uns de ses sbires. La première rencontre entre Jack  et Carter se termine avec Carter qui reçoit  un coup de poing en plein face de la part de Jack. SE relevant tout en se tenant la mâchoire, Carter vrille ses yeux dans ceux de Jack en lui promettant  qu’il  n’oubliera pas de si tôt son geste. 
En effet, ce dernier attend Jack en ville pour lui préparer une réception à sa façon. Il parvient à faire accuser Jack et Smokey d’avoir volé la banque et détient pour preuve une liasse de billets qu’il a glissée  dans la veste de Jack à son insu. Rapidement, les deux hommes sont enfermés en prison puis se retrouvent devant la juge et les citadins.L’affaire tourne mal pour les deux accusés lorsque soudain, quatre hommes surgissent, le Colt à la main, menaçant toute l’assistance (superbe scène). Ce sont les quatre malfrats libérés sur parole par le gouverneur. Ils viennent à la rescousse de Jack et de son acolyte. Parmi eux, nous identifions Jimmy the Weasel (Ernie Adams), gredin de première classe qui ne finira pas le film car il agissait en fait pour le bénéfice de Carter
 Le déroulement final se déroule dans un Showdown terrible dans lequel Jack et ses aides affrontent la bande Carter en pleine rue puis dans le saloon.  Vous remarquerez dans la scène de la  fusillade, une succession de plans présentant plusieurs bandits fauchés par les balles, dans des situations totalement différentes, donnant ainsi une sensation de violence. De même, les citadins prennent part à ce règlement de compte, comme un Chinois par exemple.  Les hommes de Jack tirent tels des démons. Parmi eux, génial, figure Hashknife Holdin (Hal Price) faisant feu avec un colt dans chaque main. Il y aussi le Mexicain, sorte de gredin peu recommandable répondant au nom de Chuckawalla Joe (Charles Romas) qui se trouve du côté de la loi et qui ne fait pas de cadeaux aux badmen de Carter. Effectivement, il fallait des types comme ca pour rétablir l’ordre. Jack Dawson avait bien raison…



Ce petit chef d’œuvre du Western B fera l’objet d’un remake en 1943 sous le titre de Blazing Guns avec Ken Maynard réalisé par l’auteur de cette histoire Robert Emett Tansey. Il s’agit d’un film de la série des Trail Blazers, mais qui, hélas, n’atteindra pas le niveau de cette première version. 
 
Le générique
Jack Randall ... Jack Dawson 
Kathleen Eliot ... Jane Manning
Horace Murphy ... Smokey
Warner Richmond ... Ace Carter
Tom Herbert ... Doc
Chick Hannan ... Yucca Bill Thompson
Hal Price ... Hashknife Holdin
Ernie Adams ... Jimmy the Weasel
Charles Romas ... Chcukawalla Joe
Jack Rockwell ... Rancher
Confortablement dans la stagecoach Didier.....

mardi 17 avril 2012

Arizona Bad Man – S. Roy Luby - 1935

                                              

Comment un réalisateur peut changer la façon de faire d’un film, c’est incroyable !
Reb Russell, le joueur de Foot qui travaillait dans cette maison de production, la Willis Kent, avait tourné sous Ray Heinz pour le pire (nous avons cherché le meilleur, mais nous ne l’avons pas trouvé). C’est à dire dans Blazing Guns et Border Vengeance. Il enfile à nouveau sa chemise noire de rodéo, se coiffe de son chapeau et boucle sa ceinture d’armes autour de ses hanches pour Arizona Bad Man.
Il apprend qu’un nouveau réalisateur vient remplacer l’abominable Ray Heinz. Nous le connaissons tous, c’est S. Roy Luby ! Ce dernier est confronté aux mêmes soucis que Heinz, peu de moyens, mais il détient deux sacrés avantages sur celui-ci. Il a du talent et parvient à se débrouiller avec rien. Lorsqu’il lit le scénario adapté d’un roman d’Eric Howard, il se dit qu’il est en mesure de ficeler un bon film B.
Habilement et d’une façon surprenante, Roy Luby prend le parti de teinter son western de noirceurs extrêmes et de touches souvent malsaines.
Le début se déroule dans un saloon où les gens dansent sous des airs entrainant, pendant que dans l’arrière salle, un fermier malfamé et voleur de bétail, assisté d’un Mexicain sale, mal rasé, tout comme lui, boit un verre en compagnie d’un tueur impressionnant. Ce dernier est Edmund Cobb, un Cobb fabuleux, impressionnant, froid et dangereux comme un rattler.
Le ranchman, Charles Whittaker, lui propose d’acheminer un troupeau volé à la frontière Mexicaine. Cobb lui répond d’un air glacial que son tarif est fifty-fifty et que c’est à prendre ou à laisser. L’ambiance est lourde, suffocante et sombre.
Ruby entrecoupe le deal par des plans fixes du bal, baignant dans la lumière. IL joue du contraste et du coup, les images pauvres, manquant d’objets, de vie, de crédibilité dans l’arrière-salle projettent en avant ses trois personnages qui s’examinent en chien de faïence.
En sortant de la pièce, le trio découvre les citadins qui dansent toujours follement. Parmi eux, se trouvent Reb Russell, un beau jeune faisant la connaissance de Lois January (magnifique). Whittaker n’apprécie guère que sa fille soit en compagnie d’un étranger, non pas pour la protéger car il s’en fiche éperdument, mais parce qu’il craint pour sa personne. Imaginez que sa fille ramène un homme de loi à la maison. Son intuition ne le trompe pas : ce gandin n’est autre détective employé par l’association des éleveurs qui veulent mettre fin aux agissements des rustlers. Mais il ne le sait pas encore.
Peu à peu, le Western s’introduit dans un parfum noir, complaisant à souhait et donne indirectement une psychologie aux personnages de cette excellente histoire. Charles Whittaker est un fermier ignoble. Il fait comprendre au Mexicain qu’il pourrait avoir sa fille. Pour lui, elle ne représente que peu de chose. Des suggestions dans le dialogue laissent entendre qu’il pourrait la prostituer pour arriver à ses fins. Son petit garçon n’est guère mieux traité. Heureusement, il a sa grande sœur qui veille sur lui. Le petit marche en claudiquant, suite à une maladie ou un accident. Il n’a pu être soigné. A un moment, il se fait battre comme plâtre, toujours en plan suggestif. Lorsque l’on découvre le gamin peu après, dans une autre scène, on s’aperçoit que Whittaker n’y a pas été de main morte. Du sang coule à la commissure de ses lèvres, son œil est enflé. Même le gunman Edmond Cobb est choqué du comportement de son patron (nous aussi). Il tombe amoureux de la belle Lois, tout comme Reb, mais se rend compte que Reb lui est préféré. Alors Cobb, compréhensif, se retire sans larmoiement.
Dans ce film à deux sous, tout est en touches discrètes. Le dénouement du film se déroule dans la ferme Whittaker. La violence y est affichée à l’état pur.
Le Mexicain, jaloux de Cobb, lui envoie son couteau à la figure. La lame se fiche dans un poteau du corral, à quelques centimètres du visage de Cobb (scène parfaitement réussie. Du Gordon Douglas avant l’heure). 
Implacablement, Cobb sort son Colt 45, alors que le Mexicain n’est plus en état de se défendre. Peu importe, Cobb l’abat d’une balle dans le ventre.
Peu après, c’est Reb, démasqué comme détective. IL   est ficelé comme un saucisson par les henchmen de Whittaker devenu absolument hideux. Il s’approche de Reb et lui balance une multitude de coups de poings à la figure tout en prenant son temps. On entend les coups lorsque la caméra de Luby filme tour à tour les quelques Cowboys écœurés par tant de lâcheté.
Cobb s’interpose, demande à Whittaker d’arrêter. C’est chose faite, Reb est libéré, mais il veut se venger. Le règlement de compte se déroule à mains nus, dans la poussière. Reb fait une prise à Whittaker, lui attrape le bras pour le briser (génial). Les deux opposants sont à bout de souffle, exsangues. Finalement, Whittaker s’en prend une qui l’envoie au sol.
Au  moment où plus personne ne s’attendait à ce qu’il reprenne ses sens, il s’empare de son six-gun, en fourbe, et le pointe sur Reb.
Un coup de feu claque dans l’après-midi. Whittaker sursaute, foudroyé, se raidit  puis s’abat pour l’éternité sur le sol de sa sale ferme qui empestait le malheur, la tragédie, les mauvaises années endurées par ses deux enfants.
Tous les regards se tournent vers le gamin. C’est ce dernier d’une dizaine d’années qui vient d’abattre le méchant Pa’. (Vous voyez, Ruby était précurseur de Preminger dans le domaine. La Rivière sans retour, naturellement).
Enfin, tout le monde se remet de ses émotions et c’est l’heure pour Reb d’embrasser Lois, mais ce n’est pas fini. Il y a encore le gunman sans foi ni loi, Edmond Cobb, qui vient de monter sur son bourrin. Il s’approche des deux amoureux et leur dit qu’il part, promettant à Reb qu’il ne l’épargnera pas s’il le rencontre à nouveau sur sa route.

Ca, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, c’est du Western, pur et dur avec des Westerners qui en ont dans le caleçon !
Vous devinerez certainement que Reb Russell s’est fait complètement volé la vedette par Edmond Cobb. Jamais je n’aurais cru que Cobb pouvait être aussi convaincant. Une dernière chose à dire, il n’a pas eu de chance dans les talkies…
Après avoir lu ce texte à rallonge, vous n’avez plus que ceci à faire
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Les lieux de tournage
Agoura, California, USA


Les cascadeurs
Barney Beasley
Dick Botiller
Ben Corbett
Jack Hendricks
Jack Jones
Tracy Layne
Johnny Luther 


 
Vous pouvez aussi lire le générique :
Reb Russell ... Steve Donovan
Rebel ... Rebel the Marvel Horse
Lois January ... Lucy Dunston
Slim Whitaker ... Bart Dunston
Edmund Cobb ... Sonny Karns
Dick Botiller ... Pedro Gonzales
Tommy Bupp ... Davie Dunston
Anne Howard ... Min
Walter James ... Jack
Ouf !...Didier doit avoir soif heureusement qu'il y a des relais à la Wells Fargo

dimanche 15 avril 2012

Wild Horse Mesa -George B. Seitz - 1925

  • Wild Horse Mesa de 1925 est un western majeur de l’histoire du muet. Par sa modernité, la qualité hors pair de sa réalisation c’est un film qui doit être vu par tous les amoureux du Western et les cinéphiles en général.   
Zane Grey est à l’origine de ce merveilleux livre qui a retenu l’attention de la Paramount. Ce titre comme tous les autres de cet auteur finiront par être achetés par Jess L. Lasky et Adoph Zukor de cette grande firme. Les deux producteurs associés ont deviné qu’ils allaient bénéficier d’histoires fabuleuses qui remportaient depuis deux décennies un nombre de lecteurs stupéfiants aux Etats-Unis.
Ainsi en 1923, ils produisaient leur premier Western d’après Zane Grey : Call of the Canyon avec Richard Dix; s’ensuivit l’année suivante The Heritage of the Desert, Wanderer of the Wasteland, The Border Legion, The last of the Duanes.
Wild Horse Mesa arrive en 1925 avec  Thundering Herd,  Code of the West, Riders of the Purple Sage, the Rainbow Trail et Light of the Western Stars. Ces productions se poursuivent allègrement jusqu’à la fin du muet tout en se ralentissant quelque peu. Mais avec l’évènement du parlant, la Paramount réalise de nouveau tous ces Westerns qui vont connaitre de nouvelles audiences qui assureront des bénéfices importants.  Pour être complet, le premier film adapté de l’un des livres de Zane Grey date de 1906. IL s’intitulait Spirit of the Border.
A la Paramount, toutes ces adaptations restent très fidèles aux livres de l’auteur et aucune de romance additionnelle à l’eau de rose n’a sa part dans ces réalisations et le jeu théâtral est banni, même durant la période du muet. A part quelques dizaines d’exceptions, c’est tout le contraire de la production de cette période.
George B. Seitz, le réalisateur, a accompli un travail d’orfèvre pour mettre en image Wild Horse Mesa. Nous lui connaissions un grand talent grâce à d’excellents westerns comme The Vanishing American pour le muet ou encore, en plus modeste Treason ou Fighting Ranger, avec Buck Jones dans le parlant pour n’en citer que deux.  
Tout commence dans une petite ville où les citadins sont accablés par la chaleur. Il ne se passe pas grand chose. Au générale store, le vieux propriétaire (George Irving) se lamente car son tiroir caisse reste vide  et les dettes s’accumulent. Sa fille (Billie Dove) est courtisée par un bon à rien (Douglas Fairbanks Jr.) qui va à la pêche quand le père, son boss, lui confie le store.
L’atmosphère est pesante et le quotidien est fort bien rendu par George B. Seitz. Enfin, un jeune homme parvient à  les sortir de la torpeur et de l’inquiétude. IL est persuadé qu’il y a beaucoup d’argent à gagner en capturant les chevaux sauvages, à condition d’avoir un peu d’argent, du matériel et surtout barbelés. Le vieux marchand en à plus qu’il ne peut en vendre. C’est une aubaine. Il en parle à sa femme, la dissuade, vend le magasin  et les voilà partis au beau milieu du désert avec cet aventurier qui ne connait guère le métier de cowboy.
Par hasard, ils rencontrent un véritable homme de l’ouest (Jack Holt) qui n’a qu’un seul désir : capturer un magnifique cheval blanc qui est à la tête du troupeau. Les deux parties ont des divergences pour capturer les bêtes sauvages. Jack veut gagner de l’argent avec eux, mais sans les blesser ; l’autre est de les capturer en construisant une sorte de piège fabriqué avec des  barbelés. Entretemps, surgissent trois badmen qui veulent profiter du fruit du labeur des autres. Mais tous doivent composer avec les Najavos, car les cheveux convoités errent sur leur territoire.
Tout au long du récit, nous nous apercevons des différents modes de vie de tous ces gens qui se trouvent opposés dans ce  désert hostile qui, paradoxalement, peut les conduire vers une existence meilleure.
Tout d’un coup, le récit bouscule avec ces trois salopards avides de s’emparer des biens des blancs et même de la seule richesse de ces pauvres Navajos condamnés à la pauvreté en violant  leurs squaws. Une en particulier va devenir leur proie et ils vont en abuser. La sexualité dans cette contrée demeure un problème... Ce point est admirablement traité en demi-teintes. Il sera à la clé du dénouement de ce film.
Des détails succulents vous feront réfléchir sur la vie de ces pionniers qui ont du prendre des risques. B. Seitz ne s’attarde pas seulement au spectaculaire et c’est peut-être en ce sens que son Western est extraordinaire. Il tracte le quotidien avec des détails filmés en quelques secondes. Par exemple,  la grand-mère qui a quitté a ville pour se lancer dans cette affaire de chevaux hasardeuse avec son mari, tricote à l’ombre d’une tente mal dressée au milieu de la caillasse brulante.
Bien que le désert nous soit présenté d’une manière magnifique, B. Seitz sait nous le montrer sous son aspect le plus dramatique. Les scènes où l’on voit des centaines de chevaux sauvages sont impressionnantes. Elles sont de surcroit filmées admirablement avec force et poésie tout à la fois.  Bien des réalisateurs de Westerns dans les fifties n’arriveront pas à égaler la puissance de ces images
Dans Wild Horse Mesa, la notion du monde moderne et de l’ancien temps est omniprésente. Le barbelé provient de l’invention de  l’homme du nouveau siècle qui s’annonce. L’affrontement de Jack Holt et du jeune cowboy novice dans un étroit enclot ceint de barbelé reste édifiant et inoubliable. A coups de poings, le jeunot est martelé par Jack et jeté contre la clôture. Le sang coule de ses plaies. Son visage est lacéré par les barbelés. Jack ne montre aucune pitié pour les gens qui ne respectent pas les Mustangs. Pour l’époque, cette scène s’avère très violente et n’a rien a envié à L’homme qui n’a pas d’étoile de King Vidor.
Le trio des Badmen sombre dans le plus noir du réalisme des Outlaws de cette époque. Le chef, Noah Beery est parfait dans son rôle, comme tous les autres acteurs par ailleurs.
Soulignons la présence de cette grande actrice absolument radieuse qu'est Billie Dove, déjà rencontrée par  Jack Holt dans deux autres westerns adaptés de Zane Grey : Light of the western stars et Wanderer of the Wasteland. Vous  remarquerez naturellement son étonnante coiffure qui vous rappellera  Loulou de Pabst avec Louise Brooks, mais qui n’avait pas attendu cette star pour se coiffer de cette façon.
Parmi les cowboys non crédités de Wild Horse Mesa se trouvent Tom Tyler et Gary Cooper, Peut-être en avez-vous entendu parlés ?  
Pour ce film, toute ma reconnaissance à George B. Seitz, un grand oublié du cinéma américain.
Quant aux imbéciles qui donnent une note de 5,7 sur 10 pour ce Western dans IMDB, qu’ils révisent leur copie et relisent leurs histoires du cinéma. Pour ma part, 
  • je donne 9 sur 10 à Wild Horse Mesa.  Et vous ?
  • Le générique 
Jack Holt ... Chane Weymer
Noah Beery ... Bud McPherson
Billie Dove ... Sue Melberne
Douglas Fairbanks Jr. ... Chess Weymer
George Magrill ... Bert Manerube
George Irving ... Lige Melberne
Edith Yorke ... Grandma Melberne
Bernard Siegel ... Toddy Nokin
Margaret Morris ... Sosie 

  • Une belle chevauchée en stagecoach de didier  



Le petit topo de Lou

95 minutes
D'après un roman de Zane Grey, adaptation de Lucien Hubbard
Titre français : Blanco, cheval indompté (ridicule ce nom : Blanco !)


Dans un patelin tranquille de l'Ouest. La quincaillerie locale qui périclite est tenue par Lige Melberne (Irving) qui vit avec sa fille Sue (Dove) et sa mère (Yorke). Son commis est un jeune homme nommé Chess Weymer (Fairbanks Jr) qui préfère aller pêcher des truites plutôt que de s'occuper du magasin et qui semble très amoureux de Sue. Berton Manerube (Magrill) revient au village après quelques mois d'absence et indique connaitre un moyen de s'enrichir rapidement avec des chevaux sauvages. D'ailleurs il a un plan infaillible pour en capturer des milliers qui sont acheté $13 la tête par les chemins de fer. Il suffit de les pousser dans un canyon  et d'en barricader les issues avec du fil de fer barbelé en grosse quantité.
Les Melberne décident de risquer le tout pour le tout en investissant dans le projet. Sue montre de l’intérêt pour Bert à la grande déception de Chess.
Plus loin dans une contrée où peu d'hommes blancs osent s'aventurer, Chane Weymer (Holt), le frère de Chess, vient de capturer quelques chevaux avec l'aide d'indiens Navajos qui sont ses amis. Toddy Nokin (Siegel) et sa fille Sosie (Morris) ont en effet appris lui à faire confiance. Mais bientôt arrivent trois malfrats mené par l'affreux Bud McPherson (Beery) qui compte bien dérober les chevaux. Pour ce faire il commence par voler le fusil et le revolver de Chane qui s'en rend compte assez vite et qui s'arrange pour déplacer le troupeau rapidement. Pris de court les trois hommes tentent de l'abattre mais n'arrivent pas à le rejoindre. Ayant perdu son troupeau, sans arme et sans nourriture, Chane est recueilli en piètre état par Grandma Melberne qui passe bien vite le relais à Sue ce qui a pour effet une convalescence à rallonge.
Pendant ce temps Bert et ses hommes bourrent le canyon de fils de fer barbelé en prétendant que seuls quelques chevaux seront blessés. Bien sûr Chane comprend que plus de la moitié du troupeau sera décimé et déchiqueté dans les barbelés et s'en prend violemment à Bert qui est chassé par Lige qui réalise maintenant  que Chane a raison.
Dépité Bert et ses hommes rejoignent la bande de McPherson qui projette de s'emparer de tous les chevaux. Sur le point de démonter la terrible installation, les Melberne et Chane sont arrêté par les bandits qui les neutralisent. Des milliers de chevaux se dirigent maintenant en direction du canyon maudit ....

Tourné la même année juste avant The Vanishing American réalisé par le même George B Seitz, on retrouve le même souffle de liberté, la même puissance d'expression. On se passionne pour cette histoire très symbolique dans ces régions reculées. On comprend la grandeur de ce territoire où le plus fort vainc forcément. On comprend aussi le courage des valeureux premiers hommes qui ont pénétré dans ces contrées sauvages. Ces territoires grandioses et immenses nous apparaissent maintenant encore vierges et donc sacrés. 
Trois mondes se rencontrent : les indiens, premiers habitants respectueux de cette nature qui les entoure, des colons pas foncièrement mauvais mais attirés par un profit qu'ils souhaitent gagner honnêtement et les profiteurs ou parasites qui ne pensent qu'à s'enrichir à moindre effort. Au milieu de tout ce petit monde, on trouve notre héros en la personne de Holt, indépendant et capable de porter ses propres jugements en se liant avec les personnes qu'il estime tout simplement sans entrer dans des considérations liées à la civilisation ou à l'éducation.


Les affrontements sont violents, le viol bien sûr, le vol, ou les combats : Lorsque Chane inflige à Bert le supplice prévu pour les chevaux en le propulsant à violents coups de poings plusieurs fois dans les fils de fer barbelés par exemple ou, pas la moindre, la scène où Toddy Nokin abat les malfrats nous montre les trois hommes un à un tués d'une balle dans la tête.
Les chevaux représentent le souffle de la liberté, ils déferlent comme une vague dans la rivière asséchée du canyon ou comme un nuage qui se découpe dans le ciel lorsqu'ils galopent sur les crêtes des montagnes. Ils font donc partie du paysage au même titre que les rochers ou le sable et les images qui nous les montrent sont magnifiques. Les hommes semblent bien petits au milieu de cette nature sauvage ...
Ce n'est pas un hasard si le cheval convoité et le chef de la harde, Panguitch (ainsi est-il nommé par les indiens) est blanc (ou gris pour être exacte). Symbole de pureté par excellence, il incarne aussi la sagesse et la liberté et bien sûr il représente plus qu'un simple cheval : j'ai été ravie de le voir libre à la fin du film.
Ces images de chevaux galopant sont franchement magnifiques, quels superbes animaux ! Les amateurs de chevaux ne peuvent être que ravis par ce film (toutefois je me demande quand même d'où proviennent ces chevaux, sachant que dans la nature un étalon n'a que quelques juments ?)

Les personnages sont bien dépeints. J'avoue avoir un faible pour la grand mère qui a déjà fait le déplacement vers l'Ouest dans les années 70 et que rien ne semble déranger. Son regard est plein de sagesse lorsqu'elle comprend que le blessé soigné est amoureux de sa petite fille, elle ne se laisse pas influencer et personne ne lui tient tête bien longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la scène où elle assène des coups de balais sur la tête d'un bandit qui ne sait comment se défendre. Elle tricote inlassablement et ne se déplace pas sans son chat.
Jack Holt qui m'apparait en général plutôt dur et inflexible se montre très humain dans le rôle du bourlingueur Chane. Ce rôle lui va bien.
Bessie Love est charmante avec ses grands yeux, mais Margaret Morris l'est tout autant avec sa douceur et sa simplicité. Bernard Siegel, un acteur né dans l'empire Austro-Hongrois il y a fort longtemps, apparait très proche de son rôle. Il y a quelque chose de très émouvant dans sa manière d'incarner Toddy Nokin avec délicatesse et la scène où il salue le ciel après avoir abattu les trois bandits est touchante. On peut le voir dans The Vanishing American.dans le rôle de Do Etin.
Douglas Fairbanks Jr et George Magrill ont une bonne place dans le scénario.
Noah Beery et bien il a la tête de l'emploi. Je ne sais pas si c'est à force de le voir dans ce genre de rôle ? Force est de reconnaitre que cela lui va bien de se montrer sans foi ni loi. Un très beau casting, ma foi.

Les noms de Tom Tyler et Gary Cooper sont indiqués comme non crédités dans ce film. Toutefois rien ne prouve qu'ils aient bien tournés dans ce film ! On aperçoit le petit indien Nocki au début du film alors qu'il se fait trainer par un cheval qu'il vient d'attraper au lasso et aussi Eugene Pallette à Melberne.

Le film ce trouve chez Grapevine Video : l'image est quelquefois très fade et les contours peu marqués, mais correcte dans l'ensemble. La musique d'accompagnement est très plaisante.

Comme Didier, je suis conquise par ce film et cette histoire ! 

 http://films-muets.blogspot.com/2012/04/wild-horse-mesa-george-b-seitz-1925.html

    samedi 14 avril 2012

    The Eagle's Brood - Howard Bretherton - 1935


    William Boyd, Jimmy Ellison, William Farnum, George Gabby Hayes, Addison Richards, Joan Woodbury, Paul Fix, Dorothy Revier
    le 2e film sur les 66 tournés des aventures d'Hoppy
    61 minutes
    Non loin d'une petite ville très près de la frontière mexicaine. Des bandits attaquent un couple qu'ils massacrent pour dérober de l'argent qu'il transportaient. Ils se rendent compte un peu tard qu'ils s'en sont pris au fils et à la belle-fille (ou vice versa) d'un bandit mexicain connu loin à la ronde nommé El Toro. Il semble en plus qu'un témoin gênant a tout vu, Pablo, le propre petit fils d'El Toro ! Les bandits mené par Big Henry, le propriétaire du saloon, se mettent à sa recherche pour l'éliminer rapidement. 
    Il se trouve que Dolores, la chanteuse du saloon découvre le petit garçon et le cache. Alors qu'elle allait parler de sa découverte à Big Henry, l'un de ses hommes lui met la puce à l'oreille et elle finit par écrire à El Toro de venir chercher son petit fils en demandant Dolores au bar "Infierno". 
    Non loin de là et plus tard, en chemin alors qu'il ramène quelques chevaux en tant que deputy sheriff de Hoppy, Johnny Nelson prête l'un de ses chevaux à un inconnu qui ne tarde pas à sauver Hoppy dont le cheval a chuté et qui se trouve en fort mauvaise posture, les jambes prises dans de la vase. Hoppy est loin d'être aussi dupe que Johnny et reconnait El Toro. Celui-ci le prie de l'aider à retrouver son petit fils et Hoppy, touché et plein de gratitude le renvoie de l'autre côté de la frontière en promettant de l'aider.
    Bientôt rejoint par le bouillonnant Johnny, les deux compères se rendent dans la petite ville à la recherche de Dolores. Hoppy fait son entrée au saloon couvert de poussière et déterminé. Il fait la connaissance de la jolie danseuse et ne semble pas connaître Johnny qui se tient en retrait. Mais avant même que la jolie et sympathique danseuse ait eu le temps de lui faire part de la cachette où se trouve Pablo, elle est abattue par Big Henry qui vient de réaliser que Dolores cachait le petit gêneur ...
    Les éléments que l'on retrouvera plus tard sont déjà mis en place : des paysages somptueux (de montagnes en l’occurrence), des personnages attachants, des chevaux et des équipements magnifiques, de l'action et la justice qui prime au-dessus du tout. Ce film débute par l'attaque du chariot du couple et le crime. Ensuite une partie très sympathique nous montre Dolores qui prend soin de Pablo dans quelques scènes joliment tournées. Puis c'est l'arrivée de nos deux héros qui s’efforcent de montrer de l’indifférence, ensuite Hoppy s'infiltre dans la bande et c'est le showdown. C'est un film qui se déroule lentement, on y trouve peu d'action par rapport aux films habituels mais son déroulement est tout à fait sensé et sans temps mort.
    Dolores incarnée par Joan Woodbury vole loin au-dessus des danseuses que l'on voit habituellement. Généreuse, belle et talentueuse elle se montre pleine de vie et de chaleur. Son numéro de danse est très joli à regarder, les consommateurs de ce bar sont gâtés. J'avoue avoir été déçue en la voyant se faire abattre assez rapidement, alors qu'elle aurait pu apporter encore beaucoup au film. 
    William Boyd assoit le personnage d'Hoppy qui deviendra presque une deuxième nature au fil des films tournés et des années. Bien sûr il boit déjà de la salsepareille en bouteille. Jimmy Ellison incarne déjà le bouillonnant Johnny un peu tête en l'air mais tellement attachant. Pour moi aussi c'est le "Johnny" qui a mes faveurs. 
    George Gabby Hayes est méconnaissable dans le rôle du barman, sans sa barbe mais avec une moustache. Bien sûr sa voix le trahit, mais même "sonorisé" j'ai eu quelques doutes au départ. Le passe temps de ce barman est d'essayer de rouler une cigarette à une main. Hoppy et lui vont d'ailleurs tenter plusieurs fois de le faire dans cet épisode, en changeant même de main une fois, mais seul Gabby Hayes y arrivera avant de mourir sans avoir même le temps de savourer sa réussite.
    William Farnum incarne un El Toro plus vrai que nature, un acteur bien choisi pour incarner un bandit mexicain solide.
    Addison Richards est le méchant de service, un genre de type dangereux sans état d'âme. Un scénario sympathique à mettre au crédit de Clarence E. Mulford et Doris Schroeder.

    vendredi 13 avril 2012

    Hopalong rides again – Lesley Selander - 1937

     Nous arrivons à la treizième aventures d'HOPPY.

    Remarqué par Buck Jones et aidé par celui-ci,  Lesley Selander réalise six Westerns de 1936 à 1937 pour cet acteur hors pair du Western. Malheureusement, ces films bien que correctement tournés manquent de moyens, d’histoires solides et de temps aussi pour qu’ils soient réussis.
    Lesley Selander quitte Buck pour entrer à la Paramount où il est engagé pour prendre la relève de Natt Watt qui vient de réaliser des Hoppy qui se démarquent de ceux de Howard Bretherton par un côté noir. Il est possible que le ton employé par Watt ne convienne pas aux idées des dirigeants de la Paramount…
    Quoiqu’il en soit Lesley Selander met en scène son premier Hoppy. Il  s’intitule Hopalong rides again d’après le livre Black Butte de Clarence E. Mulford. Une réussite totale, même si ce film se classe dans  la catégorie des Westerns B.
    Ce qui surprend au premier abord, c’est la façon dont est traitée l’histoire… Les cowboys du Bar 20 Ranch doivent emmener du bétail pour qu’il soit vendu, mais un curieux personnage qui se présente comme professeur, rencontre Hoppy à divers endroits, lui disant qu’il est à la recherche d’ossements dans le désert. Ceux-ci sont susceptibles de l’aider à comprendre l’évolution de l’homme et ce qu’il s’est passé il y a quelques millions d’années. Or, cet homme n’est autre que le chef d’une bande de voleurs de bétail convoitant le troupeau que Hoppy est chargé de conduire à la ville. Un cowpuncher est tué durant le trajet et lui-même manque d’être tué.
    Lors d’un passage du bétail dans un canyon, une explosion gigantesque secoue la montagne. Le troupeau se débande et le gamin du ranchman qui avait délégué la vente du troupeau à Hoppy est gravement blessé. Des bêtes disparaissent. Le gamin est soigné tant bien que mal par George Hayes et Russell Hayden poursuit la mission sous les ordres de Hoppy qui poursuit les investigations. IL s’aperçoit rapidement que le professeur est l’auteur de tous ces incidents…
    Ce western sur le thème du cheminement du bétail sur les grandes distances semble être le seul où le thème est brusquement interrompu au profit d’une enquête. Pendant que Hoppy fait le nécessaire pour comprendre ce qu’il s’est passé, le troupeau poursuit sa route.  Si Hoppy n’intervient pas, la mission risque d’être vouée à l’échec.  Les scènes où l’on voit les bovins sont percutantes et vous font croire que tout le film va se dérouler dans la poussière de la piste.  
     Inutile dire que l’adaptation de Norman Houston est très habile et attrayante. Hoppy se retrouve donc avec toute la responsabilité qui lui accordée par son boss. Mulford l’a très bien rendu et c’est pourquoi il renforce cette idée en lui confiant la responsabilité supplémentaire du   gamin de 14 ans du Boss.
    L’écriture et le découpage sont les premières qualités de ce film. Selander en a saisi toutes les nuances et il s’adonne à une réalisation presque arithmétique, avec une verve et un professionnalisme extraordinaire. Il savait dès le départ que Hopalong Cassidy rides again ne pouvait être qu’un bon film. Il allait assurer les réalisations de cette série pendant plus de 10 ans. 
    •  Sur la toile nous avons:
    William Boyd ... 'Hopalong' Cassidy
    George 'Gabby' Hayes ... 'Windy' Halliday
    Russell Hayden ... 'Lucky' Jenkins
    Nora Lane ... Nora Blake
    Harry Worth ... Professor Horace Hepburn
    Lois Wilde ... Laura Peters
    Billy King ... Artie Peters  
    William Duncan ... Buck Peters  
    Jack Rutherford ... Henchman Blackie  
    Ernie Adams ... Henchman Keno 
    • Et sur le siège de la stagecoach Didier

    jeudi 12 avril 2012

    Heart of the North /Troubles au Canada - Lewis Seiler - 1938

    Dick Foran, Gale Page, Gloria Dickson, Patric Knowles, Russell Simpson


    83 minutes


    Dans le grand nord canadien, au poste de la police montée. Le Cpl Jim Montgomery (Knowles) fait ses adieux car il embarque prochainement sur l'Arctic Queen un bateau qui va l'emmener à Edmonton pour inscrire sa fille Judy à l'école. Elisabeth Spaulding (Page) embarque de même car elle ne supporte pas la vie au poste et souhaite que son fiancé le sergent Alan Baker (Foran) quitte cet endroit pouilleux. Le bateau est attaqué et des fourrures sont dérobées par une bande de malfrats. 
    Jim s'interpose et est abattu devant sa fille et les voleurs s'enfuient en canoé. Alan remonte la piste et découvre des peaux estampillées volées dans une remise appartenant à McMillan (Simpson) un homme connu pour son caractère emporté. Sa fille Joyce McMillan (Dickson)  fait promettre à Alan d'attendre le retour de son père avant de s'emballer et Alan et deux autres mounties se remettent à la poursuite des bandits. 
    Mais alors qu'ils sont sur le point de mettre la main sur les hommes, l'un d'eux est blessé et ils sont contraints de revenir au poste. Entre temps McMillan est arrêté par un autre mountie et Alan se voit confiné par l'inspecteur Gore (Stevenson) dans le poste pour avoir manqué à son devoir. Furieux il finit par en sortir et à l'aide du Cpl Bill Hardsock (Jenkins) qui prend des cours de pilotage, "emprunte" l'hydravion de reconnaissance des rangers. Les deux hommes ne tardent pas à retrouver les villains ...

    Dick Foran en couleurs ! Ah, rien que pour cela le film vaut le détour. Ses cheveux sont donc roux foncés et la couleur lui va très bien.
    Ce film comporte de très belles bagarres et pas mal d'action. En ce sens il se laisse suivre sans temps mort. On y trouve de l'humour aussi avec les deux constables dont l'un envoie de l'eau sur l'autre à chaque coup de pagaie. La romance n'est pas en reste avec deux femmes intéressées par le même homme, le héros, Dick Foran bien sûr. Évidemment on devine très vite celle qui finira dans ses bras.
    Il y a beaucoup d'éléments qui évoluent autour de l'axe central de l'action. La fille de Jim qui parle d'une voix très aiguë et son chien, un magnifique berger allemand. Il y a aussi quelques personnages dont les intentions sont louches, dont un mountie qui voit le sapin qu'il fait pousser avec amour piétiné par le méchant de service et qui n'aura cesse de venger la mort du petit conifère (si, si je n'invente rien !). Ne comptez pas retrouver des courses poursuites à cheval, tout se passe à pieds, en bateau ou en canoé, voire en avion.
    Un bon moment coloré dans lequel Dick Foran ne chante qu'une chanson au début avec la petite Janet Chapman et sa voix acidulée (et donc ce n'est pas un moment très mémorable).

    Tourné en Technicolor avant le Magicien d'Oz !
    Quelques images supplémentaires :
    http://www.dmairfield.com/people/HON/index.html



    Le lieu de tournage aura lieu en Californie:

    Big Bear Lake, Big Bear Valley, San Bernardino National Forest

    Cedar Lake, Big Bear Valley, San Bernardino National Forest


    mercredi 11 avril 2012

    Billy the Kid in Santa Fe - Sam Newfield - 1941

    • Le sixième et dernier de la série avec Bob Steele :
    Joseph O’Donnell, le scénariste de la série des six Billy the Kid, a modifié son style d’écriture. Il abandonne l’humour de la série, les fanfaronnades de Fuzzy et tout ce qui faisait l’intérêt de cette modeste série produite par la PRC.
    O’Donnell se prend pour un romancier de policiers et ses personnages semblent abandonner le cinéma pour le théâtre de boulevard. Ils rentrent par une porte, sortent par une autre, se noient dans les dialogues etc...Sam Newfield met en image la mauvaise intrigue  O'Donnell et le film s’embourbe dans un pétrin inextricable. On s’ennuie beaucoup.
    Malgré tout, Bob Steele reste à l’aise dans son personnage, ne semblant se rendre compte qu’il se trouve à l’affiche d’un Western Z.   
     Carlton Young que nous ne regrettons pas a été remplacé avec bonheur par Rex Lease, mais O’Donnell a oublié de lui créer un personnage. En conséquence, celui-ci demeure insipide.  Sans gags et situations comiques, Fuzzy s’ennuie autant que nous avant que le Kid et lui-même ne disparaissent à jamais de cette série que l’on oubliera aussitôt.
                                      
     Sur la toile nous avons
    Bob Steele ... Billy the Kid
    Al St. John ... Fuzzy Jones
    Rex Lease ... Jeff
    Marin Sais ... Pat Walker (Bar W Owner)
    Dennis Moore ... Silent Don Benson
    Karl Hackett ... Bert Davis (Bar W Foreman)
    Steve Clark ... Allen
    Hal Price ... Carlton City Sheriff
    Charles King ... Steve Barton (as Charlie King)
    Frank Ellis ... Hank Baxter (Gunman)
    Dave O'Brien ... Texas Joe 


                                          
    • Sur la stagecoach nous avons Didier.

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