NEUVIEME AVENTURE D'HOPPY |
Borderland de 1937 reste un film particulier dans la série des Hoppy. A savoir Hoppy se met à boire (l’alcool est un sujet récurrent chez C.E. Mulford), à maltraiter ses amis, à se monter antipathique à une petite fille orthopédique, etc. Bref, Hoppy devient un monstre et il est rapidement renié par tous ceux qui l’entourent. En fait, c’est le chef des Texas Rangers qui lui a créé ce personnage afin qu’il puisse s’infiltrer dans le gang de Fox qui sévit des deux côtés de la frontière.
Ce sujet a été traité à de
nombreuses reprises dans le Western B des années 30 et 40, mais ici le
scénariste Harrison Jacobs a beaucoup travaillé sur le script et encore
davantage sur les dialogues.
HOPPY-MORRIS-NORA-AL-JIMMY |
Le commandant de ces
derniers, demande à Hoppy d’échanger pour un temps son image pour devenir un
salopard détesté de tous de par son comportement. De surcroit, il doit devenir
aux yeux de tous un Texas Ranger déchu de son poste pour son implication dans
un vol de bétail.
Dès qu’Hoppy referme la porte
du Major des Texas Rangers, il devient un autre homme. Ses investigations
commencent. Il cerne assez rapidement le Fox dans une petite ville, mais le
plus dur va être de le prouver…
Nate Watt, comme nous l’avons
déjà dit, ne s’occupe guère des gamins qui vont voir Hoppy au cinéma. Il
n’hésite pas à se montrer violent, à présenter nos héros comme de vilains
personnages. Il l’a déjà fait avec réussite pour James Ellison qui était devenu
un fêtard en l’absence d’Hoppy.
Il nous avait également
montré avec un zeste de sadisme comment un imprimeur handicapé avait été
capturé au lasso et propulsé contre un chariot
Dans Borderland, il
nous présente une autre personne handicapée ; cette fois une petite
fille que Hoppy va rabrouer.
MORRIS-GABBY-CHARLENE WYATT-NORA LANE |
Naturellement, tout va
rentrer dans l’ordre comme l’on peut s’y attendre. Le producteur Harry Sherman
qui a cru en l’histoire de Mulford intitulée « Ramenez moi ses
oreilles », a accordé Nate Watt 20 minutes de plus que d’habitude.
Le western atteint donc les 1 h 20, exactement le temps qu’il aurait fallu pour
les Hoppy précédents.
Toutefois, cet investissement
ne correspond pas aux attentes que l’on pouvait s’attendre. Nate Watt, bien
qu’il s’acquitte honorablement de sa mise en scène, manque d’autorité et de
maturité. Trop souvent, son film s’éloigne du réalisme qu’il aurait fallu
atteindre pour optimiser le travail d’écriture d’Harrison Jacobs ;
nous sommes trop près de la série alors qu’il aurait fallu s’approcher du
Western noir.
HOPPY - AL BRIDGES |
L’erreur à mon avis a été de
confondre ses amis avec le spectateur lorsqu’il devait se montrer odieux, puis
de revenir sur son attitude en nous faisant signe qu’il est obligé de se
montrer de cette manière. Je ne suis pas en mesure de donner la réponse à ce
manque de traitement du film. Revient-il au scénario ou au jeu de
William Boyd quelque peu débordé par l’attitude à adopter ?
Pour ma part, je préfère le
fameux Texas Ranger avec Buck Rangers sur le même thème qui reste un des
Westerns les plus forts sur le sujet. Quoiqu’il en soit Borderland doit être vu
tant il y a de choses à décortiquer car je suis encore loin d’avoir tout dit.
- Ce serait vraiment formidable que Lou, Laurent et Tony se penchent sur ce film pour nous dire ce qu’ils en pensent.
- La gazette de Didier fidèle à l'heure..