The Chuckwagon
Au printemps de l’ année 1866 peu après la guerre de Sécession Charles
Goodnight acheta le châssis d'un chariot de l'armée muni d'essieux métalliques.
(Pour en savoir un peu plus https://western-mood.blogspot.com/2019/03/charles-goodnight.html) il engagea un menuisier pour le reconstruire
et fit aménager un coffre à provisions à l'arrière.
Le véhicule était tiré par six bœufs un peu plus tard par quatre
chevaux ou quatre mules et il le fit
équiper de roues très larges pour aborder les pistes difficiles.
Le plancher était classique mais des ridelles ajoutées permettaient de
fixer les couvertures et les affaires personnelles des cow-boys.
Des bâches tendues sur des arceaux protégeaient les marchandises de la
pluie et du soleil.
Les cowboys appréciaient la présence du chuckwagon et surtout celle du
cuisinier surnommé ‘Cookie’.
Ce dernier avait d'ailleurs une paie supérieure à celle d'un cow-boy et
il venait immédiatement après le chef de convoi.
Le Cookie était chargé de conduire le chuckwagon et d'entretenir les
harnais et avait également la garde des affaires personnelles des cowboys. Parfois il soignait et arrachait les dents et
recousait même les boutons et avant d'arriver en ville, rasait et
coiffait ceux qui le désiraient.
Chaque Cookie avait ses idées personnelles pour l'arrangement de sa caisse à provisions et
malheur à celui qui aller y fouiller car il n'aurait pas manqué d'avoir des
ennuis.
A l'arrière du véhicule le plateau pouvait se rabattre jusqu'à la
position horizontale de manière à former une table de cuisine maintenue par une
chandelle.
A l’intérieur on pouvait trouver un petit tonnelet de levain, sac de
farine, boites de café, poivre, des condiments, haricots, du porc et du lard salés,
fruits séchés, tomates en conserve, oignons, pommes terre, du sucre, de la
mélasse et de ce qu'il pouvait dénicher tout au long de la piste.
La caisse comportait des tiroirs contenant un liniment contre les
douleurs, de l'alun en poudre pour les brûlures, de la térébenthine, des sels
anglais, du suif de mouton et de l'alcool et enfin une bouteille de whisky en
cas de morsure de serpent.
Une caisse plus petite contenait les poêlons les casseroles et autres
ustensiles de cuisine.
Les couvertures et les équipements personnels étaient placés devant la
caisse à provisions.
Le cuisinier préparait sa tambouille: du ragoût dont les cow-boys
prétendaient qu'il contenait toutes les parties du bœuf à l'exception des
cornes et des sabots ; des galettes baptisées ‘trompe-ventre’ et finir avec un
six-shooter coffee dont un six coups aurait pu flotter à la surface.
Sur un côté on trouvait un baril d'eau potable et sur le côté opposé
une caisse à outils et tout le nécessaire pour ferrer les chevaux.
Enfin on trouve sous le chariot au nom étrange de ‘possum belly’, il s'agissait
d'une peau de bœuf fixée au châssis où
Cookie mettait du bois de chauffage ou des bouses de bisons.
Parfois il arrivait qu'un cowboy
se glisse la nuit en cet endroit qui le mettait à l'abri de la pluie et du
froid.
Sur la piste, le chuckwagon roulait en tête de la colonne afin de se
tenir aussi loin que possible de la poussière soulevée par le troupeau.
Enfin le soir le maître des casseroles restait souvent debout jusqu’à
ce que le dernier cowboy soit couché à ce moment là il terminait sa dernière
corvée et il pointait le timon du chuckwagon en direction de l’étoile Polaire
afin d’indiquer au chef de piste son angle de marche au lendemain matin.