Wyoming Renegades - Fred F. Sears - 1954

Butch Cassidy et sa bande écument la région et restent introuvables. Ils attaquent une diligence dans le Wyoming et se partagent le butin. Ils sont peu de temps après rejoints dans leur repère par Sundance Kid qui vient de passer 3 ans sous les verrous en compagnie de Brady Sutton. Or il revient seul car Brady veut désormais vivre dans le droit chemin avec la femme qu'il aime, Nancy Warren, la fille du banquier.

De son côté Brady revient à Brocken Bow où il a passé toute sa vie avant de vouloir gagner de l'argent facilement et rapidement. Les habitants ne croient pas à sa bonne foi et ne veulent pas son retour en ville. 
Un étranger en ville, Charles Veer, le soutient dans son projet de reprendre la forge de son père et lui offre de devenir son partenaire. Tous deux travaillent donc ensemble et avec l'aide de Nancy ils commencent à décrocher du travail. Après un dur labeur Brady réussit à économiser 50 dollars qu'il va placer à la banque. Or ce jour là Sundance est envoyé repérer les lieux pour un futur hold up. Il reconnait Brady mais celui-ci ignore qu'il est repéré et prévient le shérif de la future attaque de la banque par la bande de Cassidy. L'argent est déplacé dans la prison et les hommes attendent dans la banque l'arrivée des bandits, ignorants que leur stratagème est éventé. 

Cassidy et ses hommes entrent dans la ville sans faire de bruit, ils s'emparent de l'argent et

poignardent deux hommes chargés de garder le coffre. Lorsque l'un d'eux tire tout le monde se met à tirer et de nombreuses personnes dont le père de Nancy sont tuées durant l'échange de coups de feu. 

Les citoyens sont persuadés que Brady est complice des voleurs qui n'ont emporté qu'une petite partie de l'argent. Ils préparent la corde pour le pendre mais Veer vient à sa rescousse et les deux hommes s'enfuient à cheval. Veer dévoile alors à Brady qu'il a passé deux ans en prison et qu'il souhaite rejoindre les bandits qu'il admire et Brady, n'aynt aucun autre endroit où se rendre, l'emmène au repère secret. 

Pour se faire accepter de la bande Veer apprend à Cassidy que le gros de l'argent de la banque va être envoyé par le train le lendemain. Les hommes attendent dans une petite ville non loin de l'endroit où ils pourront stopper le train. Pendant que Brady rêve devant la forge locale, Veer envoie un télégramme demandant l'aide d'un shérif et d'une "posse". Détective, il travaille en fait pour l'agence Pinkerton. Malheureusement Cassidy avait prévu le coup et le télégramme ne partira pas ... 

Western plutôt original comprenant quelques plans filmés qui sortent de l'ordinaire. Le début commence fort bien avec l'attaque de la diligence tirée par six chevaux (comme je le dis souvent 6 chevaux, c'est le grand luxe pour une production !). La caméra nous fait vivre le poste du conducteur et on a plaisir à se trouver au centre de l'action.

L'action ne faiblit pas vraiment jusqu'à la fin et le scénario nous apporte quelques surprises détaillées. Par exemple l'un des gars de la bande de Cassidy est un peu simplet, au début du film il soigne un petit oiseau et s'étonne de le trouver mort après l'attaque de la diligence. Il dépose alors délicatement le petit corps duveteux dans la main du conducteur mort. A la fin il trouvera la boutique d'un taxidermiste et voudra emmener la tête d'un bison empaillé dont il s'empare alors que chacun pille la ville selon ses critères personnels. Bref, des détails étonnants, sans parler de la fin surprenante que je ne dévoilerai pas et qui fait la part belle aux femmes.

Évidemment pour les habitués à des films de facture plus conventionnelle et surtout plus

récents, le couple Cassidy / Sundance est plutôt étonnant. Rien à voir avec Paul Newman et Robert Redford dans Butch Cassidy and the Sundance Kid tourné en 1969. Pourtant je ne trouve rien à redire aux interprétations de Gene Evans et de William Bishop (mais il est vrai que j'ai un faible pour ce dernier !).

Martha Hyer reste bien coiffée quoiqu'il arrive, Phil Carey et Douglas Kennedy semblent à l'aise dans la peau de leurs personnages.

Si vous avez l'oeil vif, vous apercevrez peut-être George Keymas, Frank Hagney ou même Aaron Spelling durant les 73 minutes que dure ce film. Perso je ne les ai pas vu ! 

En couleur, images nettes.

Un film à voir pour toutes ces raisons.

Le titre Belge 'Les renégats du Wyoming'

 73 minutes

Phil Carey, Gene Evans, Martha Hyer, William Bishop, Douglas Kennedy,

They Rode West - Phil Karlson - 1954

Robert Francis, Donna Reed, Phil Carey, Onlsow Stevens, May Wynn, John War Eagle, John Kelly, Eugene Iglesias

84 minutes

Dans un avant poste éloignée d'une centaine de kilomètres de la voie de chemin de fer, une patrouille de la cavalerie est attaquée par un indien isolé. Le Major Vandergrift est blessé par une flèche tirée dans sa jambe. Le Sergent Creever tente bien de lui la retirer mais elle déchire les chaires tant elle est profondément enfoncée ce qui pousse le Major à se faire soigner au fort. Malheureusement le médecin en poste est un rustre qui a une curieuse idée de sa profession, comme ses prédécesseurs avant lui il manque de savoir-faire et perfore une artère. Le Major meurt donc rapidement, le médecin n'ayant pu enrayer l'hémorragie. Le Capitaine Blake est fou de rage de trouver son vieil ami mort pour une bavure aussi stupide.

Le Colonel du Fort demande à Washington un remplaçant qui ne soit ni alcoolique, ni drogué, ni incompétent. La troupe se rend dans la petite ville où elle attend la femme du Colonel accompagnée de sa nièce, Laurie. Un jeune homme aborde le capitaine Blake en demandant la permission de les accompagner au fort en lui tendant son ordre de mission et en se présentant, Seward, nouveau docteur assigné au Fort.

Blake le prend de haut et se demande bien pourquoi on leur envoie un blanc bec mais se montre intéressé par Laurie. Il fait apporter un cheval que Seward enfourche assez maladroitement. Après de nombreux kilomètres la troupe fait halte pour la nuit. Des Comanches profitent de l’obscurité pour dérober une vingtaine de fusils. Le sergent Creeve est assommé et Seward donne l'alerte en tirant un coup de feu alors qu'il reçoit un coup sur la tête. Arrivé au Fort, le jeune docteur découvre avec horreur son petit dispensaire, l’hygiène est nulle et les instruments mal entretenus.

Après l'avoir présenté au Colonel, le Capitaine Blake emmène Seward dans la réserve kiowas toute proche pour identifier les voleurs. Ses hommes menacent la tribu pacifique et Seward tente de venir en aide à un enfant qui lui semble bien malade. Il ne tarde pas à comprendre qu'il souffre de la malaria et communique la façon de le soigner à sa mère, Manyi-Ten, la femme de Red Leaf, le fils du chef. Il se trouve aussi que son teint clair fait comprendre à Seward qu'elle comprend l'anglais et qu'elle est blanche. Seward fait aussi la connaissance de l'homme médecine, Isatai, avec lequel il fraternise devant Blake qui se montre toute son intransigeance en lui ordonnant de cesser d'aider les indiens. 

Contacté par Maria, une aide à tout faire indienne travaillant au fort, Seward retourne dans le campement indien où il soigne bon nombre d'indiens ayant contracté la malaria. Il fait comprendre à Manyi Ten et Isatai que les Kiowas doivent quitter la réserve qui n'est pas saine.

Lorsqu'ils comprennent que les indiens ont quitté le territoire qui leur est assigné, le Colonel et Blake se montrent furieux, d'autant plus que les Kiowas se sont joints aux Comanches et que les indiens déclarent la guerre. Le docteur Seward est considéré comme un traitre et mis aux arrêts ...

Un film intéressant qui véhicule des idées humanistes. Idéaliste le docteur n'obéit qu'à son devoir de médecin et à sa conscience. Forcément il est incompris de tous et aura fort à faire pour garder son intégrité. La femme blanche doute de lui et se montre jalouse, mais l'indienne lui est reconnaissante. Le Capitaine quant à lui ne peut comprendre les idées qui animent Seward. Pour lui il n'est qu'un incapable de plus aux idées d'illuminé. Petit à petit il devrait mieux comprendre l'homme qui lui fait face mais il est incapable de l'estimer à sa juste valeur tant il se montre obtus et tant ses idées sont arrêtées.

Phil Carey se montre toujours assez rude et dur, face à cet homme solide et costaud Robert Francis à l'air presque fragile mais déterminé. Robert Francis ne tournera que 4 films, en effet il décédera à l'âge de 25 ans d'un accident d'avion.