Fighting to Live est le premier film avec Reb Russell. Celui-ci ne décroche qu’un rôle secondaire dans cette comédie que l’on pourrait situer dans les années 20 avec fond de décor le grand ouest américain.
Edward Cline porte à l’écran une histoire insipide, voire soporifique de M. Robert Yves, à propos de deux bergers allemands filmée platement par notre réalisateur qui devait s’ennuyer autant que nous de boucler ce Fighting to Live… On ne peut lui en vouloir.
La belle jeune femme Marion Shilling vit dans une petite maison non loin du désert avec deux chiens. Lorsqu’un prétendant la serre un peu trop près, un des deux cabots se rue sur lui et le mord à la main. Le type est blessé légèrement et il a la dent dur contre le méchant toutou (n’oubliez pas, c’est un film pour chiens).
Peu après, la fille quitte son sweet home et le gars qui est resté en profite pour attacher les cabots et leur asséner des coups de triques. Ensuite, il leur met une muselière. Après, il les emmène dans sa voiture pour leur faire visiter le désert. C’est beau, c’est chouette, mais quand les toutous se retrouvent abandonnés au milieu de la caillasse avec 100 degrés à l’ombre, la muselière au bec et l’un d’eux qui est une femelle portant des chiots, c’est moins drôle. Surtout quand c’est Cline qui filme le tout.
Déjà, les vautours tournoient au dessus de leur future proie. L’auteur nous ressert une couche de dramatique. La femelle met la patte dans un piège alors qu’elle doit délivrer les p’tits. Arrêtons le délire ici car il vous reste encore 40 minutes à voir dont la scène du tribunal pour bipèdes qui dure environ 20 minutes. Figurez vous que l’un des cabots qui a été attrapé passe en jugement et que Brigitte Bardot n’est pas encore née.
Curieusement, les acteurs honorent leur profession et on se demande comment ils peuvent faire. Personnellement, j’étais heureux de retrouver Marion Shilling qui a été la partenaire de Tim McCoy dans The Westerner et Rex Bell pour son super Idaho Kid. Quant à notre Reb Russell, il s’implique dans son personnage aussi épais que du papier à cigarette et se prépare au pire pour une nouvelle maison de production la Willis Kent… Affaire à suivre.