May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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mardi 8 décembre 2015

No Name on the Bullet / Une balle signée X - Jack Arnold - 1959

Un cavalier vêtu de noir s'approche de la petite ville de Lordsburg. A son arrivée il est observé par les habitants qui se montrent méfiants à son égard. Après avoir pris une chambre à l’hôtel, son nom se passe de bouche à oreille comme une trainée de poudre, il s'agit de John Gant, un infaillible tueur professionnel très réputé. Dès lors certains habitants à la conscience peu nette se sentent menacés et tentent de se débarrasser de l'indésirable visiteur.
Pendant ce temps John Gant, très à l'aise, fait la connaissance du fils du maréchal ferrant, Luke Canfield, le docteur de la petite communauté. Entre les deux hommes le respect semble de mise même si Luke ne comprend pas les motivations de John. 
Un mineur croit que le banquier en veut à sa peau, un couple désabusé Fraden pense que le tueur est envoyé par l'ex de Madame. Du coup chacun persuadé d'être la cible du tueur va agir pour se protéger ...
 

J'étais persuadée d'avoir déjà écrit un topo sur ce film, à ma grande surprise ce n'était pas le cas !
Un western original. L'action est davantage psychologique que physique, les protagonistes se montrent presque tous plutôt lâches ou malhonnêtes. Du coup évidemment John/Audie a l'apparence d'une espèce d'ange justicier. 
Les caricatures sont un peu trop appuyées à mon goût. Le couple Fraden réagit de manière disproportionnée comme il sied au minable qu'est Lou Fraden, sa femme Roseanne Fraden est désabusée, le banquier Thad se suicide, Luke/Charles Drake est pontifiant et engoncé dans une morale sirupeuse. 
John/Audie se montre plutôt amusé de voir l'embarras causé par son passage en ville. Malgré tout il n'est pas très crédible dans ce rôle d'homme sans conscience sociale. 
Pour dégotter sa cible il n'hésite pas à se montrer aimable avec la fille du juge Benson, qui, inconsciente, dévoile l'identité de son père. 
Apprenant par la fille que son père qui n'a plus que quelques mois à vivre est prêt à se faire tuer pour empêcher ses concitoyens de s'autodétruire, le tueur fait croire au juge qu'il a molesté sa fille. 
Si le juge se savait la cible de ses anciens associés, mafieux d'après ses dires, il aurait pu se montrer en plein jour depuis le début du film ! Et si John croyait à ses propres paroles, il aurait peut-être eu des scrupules à travailler pour des mafieux ! 
J'ai bien aimé la rencontre (très improbable quand même) de ce docteur qui ferre le cheval de John et qui précise qu'on voit la valeur d'un homme à la manière dont il traite sa monture. Un animal magnifique soit dit en passant. Il y a aussi deux vieillards très amusants qui se traitent mutuellement de menteurs. Visiblement le tueur ne leur fait pas peur !
Par contre j'ai trouvé dommage que la partie d'échec ne soit pas davantage mise en valeur dans l'aspect symbolique qu'elle représente. Audie a évidemment les pièces rouges (tiens ?), et Charles les blanches.
La morale finale est très lourde : c'est la défaite de l'ange exterminateur face au bien pensant. C'est plutôt gnangnan, non ?

Le lieu de tournage: Universal Studios - 100 Universal City Plaza, Universal City, Californie
77  minutes

Audie Murphy ...
John Gant

Charles Drake ...
Luke Canfield

Joan Evans ...
Anne Benson

Virginia Grey ...
Roseanne Fraden

Warren Stevens ...
Lou Fraden

R.G. Armstrong ...
Asa Canfield

Willis Bouchey ...
Buck Hastings

Edgar Stehli ...
Judge Benson

Simon Scott ...
Reeger

Karl Swenson ...
Stricker

Whit Bissell ...
Pierce

Charles Watts ...
Sid

vendredi 2 janvier 2015

Devil's Canyon /La nuit sauvage - Alfred L. Werker - 1953

 
En 1897, en Arizona. Le progrès et la civilisation gagnent du terrain, les armes à feu sont désormais interdites en ville : Quiconque en fera usage sera poursuivi sévèrement.
Deux hommes armés font leur apparition, une jeune femme arrive à fond de train sur son cheval et cherche un certain Reynolds. 
Un petit garçon lui indique le magasin où elle annonce à l'ancien shérif en place, Billy Reynolds, que les frères Gorman sont venus le descendre afin de venger l'arrestation de leur frère Jessie emprisonné à Yuma. Redevable d'une faveur envers Billy, alors shérif qui lui a sauvé la mise autrefois, Abby Nixon est en fait la fiancée de Jessie.
Billy demande au barman de lui donner une arme confisquée et se glisse dehors. Il ne faut pas longtemps avant que des coups de feu éclatent. 
Les frères Gorman sont descendus mais Reynolds est arrêté, jugé et condamné selon les nouvelles lois locales bien qu'il ait tiré en légitime défense. Le shérif (joué par Morris Ankrum) veut faire un exemple et Billy en fait les frais.
Enchainé il est emmené à Yuma ou le fameux Jessie Gorman fomente à son tour la vengeance de la mort de ses frères. 
Le directeur du pénitencier essaie d'amadouer Billy mais celui-ci préfère rester enfermé que de demander un pardon. 
Il subit la haine du gardien Jack Wells, un sadique prompt à utiliser son bâton et partage une cellule avec Gomez, Gates et Taggert.
Peu de temps après un nouveau prisonnier fait son apparition en la personne de Abby Nixon, envoyée à Yuma car les autres pénitenciers sont surchargés. 
Le warden l'affecte à l'infirmerie où elle pourra donner un coup de main au docteur.  Abby profite de sa situation privilégiée pour contacter Jessie et arranger une évasion. Mais la haine de Jessie envers Billy est plus forte, au milieu de la cantine il envoie un couteau qui perce le bras de l'ancien shérif et provoque une grosse bagarre ...
Étonnant film dont l'action se passe presque exclusivement à huis clos dans l'enceinte de la prison que l'on ne voit jamais vraiment en entier. Le directeur la décrit comme une forteresse dont on ne s'échappe pas.
Bien sûr on a peine à croire que la belle Virginia Mayo, toute de rose vêtue dans une robe moulante sera acceptée pour purger une peine de deux ans dans une prison qui devrait compter plusieurs centaines d'hommes si l'on en croit le directeur. 
Bien sûr Virginia ne montre aucune crainte car elle en a maté plus d'un et le directeur la garde le temps de lui trouver une autre place. Très vite plus personne ne semble se préoccuper de cette recherche et Abby très à l'aise semble faire partie des meubles et fait sa loi à sa manière ...
Jolie performance de Stephen McNally qui incarne Jessie. Il se montre brutal et sans pitié, sa vengeance le ronge et il n'a aucun mal à faire peur à ses hommes qui le craignent et le respectent. 
Il arrive à faire passer juste assez de folie pour donner l'impression d'être incontrôlable. Petit à petit on comprend que Virginia/Abby commence à douter de l'homme qu'elle aime.
Dale Robertson/Billy reste assez fidèle à lui-même, toutefois le spectateur ne peut s'empêcher de se demander s'il ne va pas basculer de l'autre côté de la loi face aux beaux yeux d'Abby. 
Le début du film lui donne l'occasion de démontrer ses talents dans une action très bien réglée face aux deux bandits tueurs.
Les seconds rôles apportent beaucoup au film : A commencer par les prisonniers partageant leur cellule avec Billy, George G. Lewis dans le rôle du sympathique Gomez "emprunteur" de têtes de bétail, Whit Bissell dans celui du gars emprisonné pour avoir laissé son entrepôt brûler sans appeler le service du feu et Arthur Hunnicutt, barbu, pour avoir tiré sur une femme joueuse de poker qu'il aurait raté de surcroit.
Le Warden alias Robert Keith est dans le fond plus fairplay que le début ne le laissait entendre et son bras droit, Jay C. Flippen se montre inquiétant à souhait dans le rôle du gardien menaçant.


92 minutes
Virginia Mayo /Abby Nixon
Dale Robertson /Billy Reynolds
Stephen McNally /Jessie Gorman
Arthur Hunnicutt / Frank Taggert
Robert Keith / Warden Steve Morgan
Jay C. Flippen / Captain Jack Wells
George J. Lewis / Colonel Jorge Gomez
Whit Bissell / Virgil Gates
Morris Ankrum  / Sheriff
James Bell / Dr. Betts
William 'Bill' Phillips / Red
Earl Holliman / Joe

mardi 2 octobre 2012

Dakota Incident /Guet-apens chez les Sioux - Lewis Foster -1956


Dakota Incident s’avère prometteur. Trois individus traversent le désert lorsqu’ils marquent une pause. Ils viennent d’attaquer une banque. L’un d’eux, Dale Robertson, part en avant lorsque l’un d’eux, John Doucette, demande à Skip Homeier de l’abattre d’une balle dans le dos. Celui-ci le manque volontairement. Irrité par cette maladresse, il dégaine son 45 et croie tuer Dale Robertson qui s’écroule, son cheval aussi à la différence que celui-ci est vraiment mort. Les deux bandits poursuivent leur route jusqu’à une petite ville du Dakota. Quelques heures plus tard, Dale Robertson arrive à son tour, la selle sur son dos. Il croise une belle dame, Linda Darnell,  qui  quitte le trottoir en bois pour traverser la rue. Elle manque la marche et tombe à quelques mètres de Dale qui la regarde tout en continuant sa marche. Le chapeau de la belle tombant à ses pieds, il fiche un coup de pied dedans pour lui renvoyer sa coiffure ! 

Le Western démarre fort, très fort. Le ton est inquiétant et Robertson apparait comme un tough Ombre de la pire espèce. Il se met en quête de ses deux acolytes. L’un joue au carte dans le saloon et l’autre se repose à l’hôtel. Dale rudoie le joueur de poker et lui demande prestement de quitter la ville. Apeuré, celui-ci s’exécute. Quant à John Doucette, il aperçoit Dale en bas de la rue qui lui propose un Showdown. Comme écrivait Robert Krepps dans son livre Sept secondes en enfer : « Cet après midi là, l’air sentait la poudre »…

♦Mise en scène impeccable et rigoureuse de Lewis Foster qui   a beaucoup tourné avec John Payne. Acteurs percutants, superbement dirigés, couleurs sublimes, costumes épatant, mais voilà que notre auteur est arrivé au bout de son inspiration. Il nous invente une histoire usée jusqu’à la trame. Tous les protagonistes doivent prendre la diligence pour se rendre à Laramie et pour ce faire, ils doivent traverser le territoire des Cheyennes. La suite tombe d’intérêt. Les Indiens attaquent, la poignée de blancs s’abritent dans un boyau (ressemblant à une tranchée) dans le désert et les voilà encerclés jusqu’à la fin du film. Heureusement que Foster connait son travail car il y aurait de quoi se sauver. Le monteur devait manquer de plans d’assignements des Indiens car il reprend à trois reprises  la même scène montrant trois Indiens allongés dans les rochers. Il tente de nous faire croire qu’ils sont restés ainsi durant plus de 24 heures sans bouger !


♦Linda Darnell est une bonne actrice et cela n’est pas nouveau, mais elle n’a as été gâtée avec sa robe rouge sang qu’elle porte tout le long du film. Ward Bond interprète un sénateur qui a embrassé la cause indienne. Il fait des discours tout le long du film, mais devra s’apercevoir que les Indiens ne sont pas des frères, mais des ennemis qui lui ôteront la vie.

A la fin, le chef des Cheyennes (tous les Indiens sont des blancs avec des perruques achetées chez Carrefour) qui a eu la vie sauve par Dale lui amène en cadeau un cheval pour le happy end. Ce cheval se dédoublera certainement avec la chaleur – un mirage ? – car Dale quittera le boyau avec la belle Linda Darnell dotés chacun d’une monture… 

♦Nous retiendrons donc de ce film les premières trente minutes qui sont vraiment excellentes et qu’il faut avoir vu. Dale Robertson y est extraordinaire. Pour le reste, je ne vous en voudrai pas si vous arrêtez après. Ce film s’avère raté à cause d’une histoire ridicule de Louis Fox. En France, ils ont confondu les Cheyennes avec les Sioux, d’où le titre Guet-apens chez les Sioux. Mais de toute façon, ils n’étaient pas plus Sioux que Cheyennes. 


Le lieu de tournage:

Red Rock Canyon State Park - Highway 14, Cantil, Californie

Les  cascadeurs:

Martha Crawford

Robert 'Buzz' Henry

Charles Horvath

Jack Lewis

Chuck Roberson

David Sharpe

Joe Yrigoyen

 ♦Le générique :
Linda Darnell / Amy Clarke 
Dale Robertson / John Banner
John Lund / John Carter
Ward Bond / Sen. Blakely
Regis Toomey / Minstrel
Skip Homeier / Frank Banner
Irving Bacon / Tully Morgan
John Doucette / Rick Largo
Whit Bissell / Mark Chester
William Fawcett / Matthew Barnes


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