20 Mule Team - 1940 - Richard Thorpe

Dans la Vallée de la Mort, Skinner Bill Bragg et Pete, un piute qui lui sert de guide, reviennent d'un voyage d'un mois avec une cargaison de borax tiré par 20 mules. Arrivés à destination quelle n'est pas leur surprise de se voir refuser leur marchandise, le cour du borax étant en chute libre. Toutefois Mitch, l'employé local leur promet du cash à leur prochain retour. 

Sans le sou, Skinner tente d'obtenir une petite bière chez Josie Johnson, la propriétaire du saloon. Celle-ci est mère de Joan qu'elle souhaiterait voir épouser Mitch.

Comme ses arriérés sont impayés, Josie met à la porte Skinner à coups de balais. Celui-ci est obligé de dormir avec Bouton d'or, sa mule favorite.

Au retour de son deuxième voyage, Skinner ne rêve que d'une chose, de la bière rafraichissante à profusion. En chemin les deux compères découvrent Chuckawalla mort déshydraté. Dans ses poches Skinner découvre des cailloux qui lui paraissent sans intéret.

A leur retour, les deux amis découvrent que malheureusement le cour du borax n'a pas du tout évolué et les habitants de la région sont inquiets. Le banquier rencontre des investisseurs qui expliquent que du borax beaucoup plus pur a été découvert en Chine et qu'il faut prospecter dans la région afin de découvrir un gisement capable de le concurrencer. Parmi les investisseurs un certain Stag fait taire facilement Skinner qui s'emporte. Il se trouve que Stag est un escroc qui a connu Skinner sous le nom de Ambrose Murphy. Les deux hommes décident de s'associer après que les cailloux découverts dans les poches de Chuckawalla aient été identifiés comme du borax pur.

Il ne reste plus qu'à trouver le filon, mais après de longues recherches dans le désert brûlant, les hommes découvrent que Mitch garde la mine découverte avec son partenaire Chuckawalla ...

Un film plutôt atypique, comprenant plusieurs histoires entremêlées : Skinner est un beau parleur qui fait des promesses qu'il ne tient pas et se montre roublard. Il tient à sa mule et boit volontiers mais il faudra que Josie soit blessée pour qu'il se prenne enfin en main. Pete apporte le côté humoristique. Stag représente le genre d'homme dont Josie se méfie particulièrement, ainsi lorsque sa fille Joan est sur le point de partir pour San Francisco en sa compagnie se montre-t-elle volontaire et prête à tout. Joan veut quitter ce trou et sa mère pour voler de ses propres ailes, Stag est intéressé par l'argent et bien sûr il ne rechigne pas à emmener la jeune fille.

Le film n'est pas mauvais du tout, les paysages sont magnifiques et la fin poignante, sans compter que c'est l'occasion de voir un attelage de 20 mules, ce qui est toujours un immense plaisir !

Le lieu de tournage:

Death Valley National Park, California,

Las Vegas, Nevada

Metro-Goldwyn-Mayer Studios - 10202 W. Washington Blvd., Culver City, California

Aux cascades:
Joe Dominguez
Jack Perry

Sur la piste nous avons:

Wallace Beery         ...  Skinner Bill Bragg, an Alias of Ambrose Murphy

Leo Carrillo             ...  Piute Pete

Marjorie Rambeau   ... Josie Johnson

Anne Baxter              ...  Jean Johnson

Douglas Fowley        ...  Stag Roper

Noah Beery Jr.         ...  Mitch

Berton Churchill      ...  'Jackass' Brown

Arthur Hohl             ...   Salters

Clem Bevans             ...  Chuckawalla

Charles Halton          ... Henry Adams

Minor Watson           ... Marshal

Oscar O'Shea            ... Train Conductor

Hidden Gold – Lesley Selander - 1940

Après Silver on the Sage, Lesley Selander enchaine avec Hidden Gold, 
29e  volet  de la série des Hopalong Cassidy. 

HOPPY, RUSSELL et BRITT WOOD

L’histoire de Maurice Geraghty et Jack Mersereau est nettement meilleure que la précédente. Le film est rempli de rebondissements. William Boyd et ses deux amis : Russell Hayden et Britt Wood (qui remplace George Gabby Hayes)  ont fort à faire pour démanteler le gang de Colby (Minor Watson) qui s’en prend aux diligences et aux mines d’or.

Au centre la belle RHUT ROGERS à sa droite MINOR WATSON

Dès les premières images, nous avons droit à trois prises de vues différentes d’une diligence qui file comme l’éclair dans trois paysages différents aussi beaux les uns que les autres. Peu après, la diligence arrive en ville ; elle s’arrête et les citadins accourent. Le conducteur abandonne ses rênes tandis que son coach Gun se tient courbé d’une façon bizarre. L’homme  en descend et raconte comment il a été attaqué, comment son collègue a été blessé.

Ce conducteur, c’est Jack Rockwell. Il est coiffé d’un grand stetson noir avec un petit ruban gris clair. Il porte une chemise à carreaux fermée par une rangée de boutons et brodée en zigzague de chaque côté de l’ouverture. Celle-ci est surmontée d’un gilet  laissant apparaitre une ficelle au bout de laquelle pend une amulette en forme de triangle sortant de la poche de poitrine du vêtement. A l'extrémité, comme les westerners le savent,  se trouve le paquet de tabac Bull Durham. Dans une de ses poches revolvers, il a glissé ses gants. Pas moins de quatre cowboys en arrière plan, debouts, et le Sheriff (Lee Phelps) proche de Jack  boivent ses paroles. Un peu plus loin, est assise une femme.

Pas fier GEORGE ANDERSON...

Une fois la scène filmée, Britt Wood apparait, une winchester dans les bras. A sa gauche se tiennent trois autres cowboys. Un chien entre en scène, sautillant jusqu’au bras de Britt, puis une grand-mère s’intègre dans le champ de Selander qui a légèrement décliné sa caméra vers la droite. Le décor que l’on entre-aperçoit derrière tous ces gens se présente comme un general store. De nombreux objets sont posés contre la façade…

Tous ces détails sont bien anodins, mais quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que tout est calé, programmé et étudié à souhait. Selander assure une excellente mise en scène, proche d’une chorégraphie,  les accessoiristes ont travaillés d’arrache pied pour embellir encore les images, les costumiers se sont évertués à procurer aux acteurs et figurants des tenues différentes, et la photographie… Nous en avons parlé dans Silver on the Sage. La réalité vous saute aux yeux. En moins de cinq minutes, Selander, supporté généreusement par le producteur Harry Sherman de la Paramount, vous a saucissonné sur votre fauteuil et vous ne pourrez en partir que dans 55 minutes. C’est comme ca la série des Hopalong Cassidy.

En fouillant dans ma mémoire et en réfléchissant, je me dis que la Paramount avait déjà présenté tout son savoir faire avec ses Westerns d’après Zane Grey quelques années plus tôt, avec un certain Randolph Scott.

Ce Hidden Gold est aussi riche que cette mine emplie d’un or caché par les badmen qui vont recevoir la visite de William Boyd et de ses compères pour le règlement de compte final. Même en studio, ca vaut le coup d’œil.

Irvin Talbot compositeur émérite des Hopy continue de nous bercer inlassablement avec des musiques aussi majestueuses que les plus grands films A.

·        Sur la toile nous avons:

William Boyd / Hopalong Cassidy

Russell Hayden / Lucky Jenkins

Britt Wood / Speedy

Ruth Rogers / Jane Colby

Minor Watson / Ed Colby

Lee Phelps / Sheriff Cameron

Roy Barcroft / Henchman Hendricks

George Anderson / Ward Ackerman

Eddie Dean / Logan

• Pour le papier Didier.

Viva Cisco Kid - Norman Foster -1940

 Est la 5e aventure de The Cisco Kid:

Viva Cisco Kid mais non Viva el Senor G. Engel pour son scénario médiocre qu’il a écrit à partir du roman d’O’ Henri. Naturellement, il a repris ses deux héros pour cette série dont c’st le deuxième violet. Il s’agit donc de Cisco Kid et de Gordito incarnés respectivement par Cesar Romero et Chris Pin Martin. L’osmose de ses deux acteurs fonctionnent à plein régime et nous sauvent de cette histoire ennuyeuse de diligence attaquée par des bandits qui ne trouvent pas les 25 000 dollars qui auraient dus se trouver dans le coffre. Pourtant, l’argent sera volé et le Sheriff ne trouvera pas la somme, ni le banquier. Apparemment c’est le père de la jolie fille transportée dans la diligence qui serait l’auteur. Norman Foster filme sans génie ce film produit par la Fox qui nous séduit par certaines scènes, mais qui dans d’autres sont interminables.

Un Western inégal donc qui se laisse voir par le ton de comédie utilisée à bon escient par le réalisateur et les acteurs qui remplissent honnêtement  leur contrat. Nous retrouvons LeRoy Mason en méchant et surtout Stanley Fields en chef de bande qui aime les farces. Francis Ford apparait durant quelques minutes et Tom London qui arbore l’étoile de Sheriff est secondé par son deputy Hank Wordon. Ces deux derniers ne sont pas crédités au générique. On remarquera également Ray Teal figurant parmi les outlaws qui braquent la diligence. Ce n’est pas le meilleur Cisco Kid, mais c’est un western qui reste à découvrir.

 

Pour le tableau nous avons :

Cesar Romero / Cisco Kid

Jean Rogers / Joan Allen

Chris-Pin Martin/ Gordito

Minor Watson/ Jesse Allen

Stanley Fields/ Boss

Nigel De Brulier/ Moses

Harold Goodwin / Hank Gunther

Francis Ford / Proprietor

Charles Judels/ Don Pancho