May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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samedi 24 août 2013

The Man from Hell - Lewis D. Collins - 1934


Reb Russell nous incarne ce Man from Hell, un western réalisé en 1934 par Lewis Collins dont c’est le 4e western. 
La Willis Kent Productions, maison  de production très limitée en moyens se dirige plutôt vers le western Z que le western. Nous vous avions fait une recension d’un autre de ses films intitulé Border Vengeance réalisé en 1935.
Ce Man from Hell est donc  Clint Mason, un homme injustement accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis et qui vient de purger une peine de trois ans.  (Nous noterons le délai de la peine pour un meurtre….) Clint c’est Reb Russell, cet homme qui revient de l’enfer, mais sa détermination et son physique sont demeurés intacts. Le coupable va payer l’ardoise comme on peut s’en douter. Celui-ci, Dieu merci, est un acteur de caractère, une gueule du western. C’est Fred Kohler, l’inoubliable Ben Jones dans the Fourth Horseman avec Tom Mix (1932).
La distribution reste surprenante de richesse : Gabby Hayes qui a perdu sa barbe et qui est vêtu d’un costume, Jack Rockwell incarnant un Sheriff pas si honnête que l’on pourrait le croire, Slim Whittaker et Yakima Canutt qui se prend une raclée par notre champion du foot Reb Russell qui n’a pas été épargné par la maquilleuse. Cette dernière devait être encore sous l’effet du muet : du coup notre Reb Russell déjà peu crédible de par son image et son jeu très limité, se retrouve avec un fond de teint rappelant un Pierrot et du rouge aux lèvres à faire peur. La mise en scène de Lewis Collins se révèle un peu lourde parfois, mais certaines scènes sont magnifiquement cadrées, notamment celles dans la ville (qui ne manque pas de figurants). Son travail est parfois trahi par un montage pour le moins curieux. Par exemple, vous suivez un évènement quand soudain, le monteur s’empare de ses ciseaux pour vous montrer autre chose qui ne vous intéresse pas forcément.
En dépit des soucis rencontrés par notre homme de l’enfer, ce film mérite d’être vu et surtout de prendre connaissance avec  Reb Russell, célébrité de l’époque qui a laissé derrière lui  près de 10 westerns.
Ayant mis la main sur la majorité de ces Westerns, je vous en ferais une recension à chaque fois que j’en verrais un. Non pas parce que je suis un fan de Reb Russell, mais parce qu’il appartient à l’histoire du western et mérite que l’on s’attarde sur lui. Remercions à ce sujet Tony qui a une vue large du sujet et qu’il nous permet d’étudier des raretés et de les faire découvrir à des cinéphiles avertis du Western B.
Remercions également Laurent pour ses biographies qui complètent l’intérêt de ce blog. Je n’ai pu le féliciter jusqu’à présent car je n’ai pu effectuer un commentaire sur son travail. Qu’il le soit donc ici, à travers cette modeste critique. 
  •  Sur la toile nous trouvons

  • Pour l'écriture nous avons notre ami Didier.

jeudi 8 août 2013

Fighting to Live - Edward F. Cline - 1934

Fighting to Live est le premier film avec Reb Russell. Celui-ci ne décroche qu’un rôle secondaire dans cette comédie que l’on pourrait situer dans les années 20 avec fond de décor le grand ouest américain.
Edward Cline porte à l’écran une histoire insipide, voire soporifique de M.  Robert Yves, à propos de deux bergers allemands filmée platement par  notre réalisateur  qui devait s’ennuyer autant que nous de boucler ce Fighting to Live…  On ne peut lui en vouloir.
  La belle jeune femme Marion Shilling vit dans une petite maison non loin du désert avec deux chiens. Lorsqu’un prétendant la serre un peu trop près, un des deux cabots  se rue sur lui et le mord à la main. Le type est blessé légèrement et il a la dent dur contre le méchant toutou (n’oubliez pas, c’est un film pour chiens).
 Peu après, la fille quitte son sweet home et le gars qui est resté en profite pour attacher les cabots et leur asséner des coups de triques. Ensuite, il leur met une muselière. Après, il les emmène dans sa voiture pour leur faire visiter le désert. C’est beau, c’est chouette, mais quand les toutous  se retrouvent abandonnés au milieu de la caillasse avec 100 degrés à l’ombre, la muselière au bec et l’un d’eux  qui est une femelle portant des chiots, c’est moins drôle. Surtout quand c’est Cline qui filme le tout.
 Déjà, les vautours tournoient au dessus de leur future proie. L’auteur nous ressert une couche de dramatique. La femelle met la patte dans un piège alors qu’elle doit délivrer les p’tits. Arrêtons le délire ici car il vous reste encore 40 minutes à voir dont la scène du tribunal pour bipèdes qui dure environ 20 minutes. Figurez vous que l’un des cabots qui a été  attrapé passe en jugement et que Brigitte Bardot n’est pas encore née.
Curieusement, les acteurs honorent leur profession et on se demande comment ils peuvent faire.  Personnellement, j’étais heureux de retrouver Marion Shilling qui a été la partenaire de Tim McCoy dans The Westerner et Rex Bell pour son super Idaho Kid. Quant à notre Reb Russell, il s’implique dans son personnage aussi épais que du papier à cigarette et se prépare au pire pour une nouvelle maison de production la Willis Kent… Affaire à suivre.   


  • Une écriture corrosive de notre ami Didier.

vendredi 18 mai 2012

Range Warfare – S. Roy Luby - 1934


Le générique :
Reb Russell / Reb Russell, aka The Whistler
Rebel / Rebel, Reb's Horse
Lucille Lund / Sue Callahan
Hal Taliaferro- Wally Wales / Tommy Lord
Roger Williams / Jess Monroe
Slim Whitaker- Charles Whittaker / Sheriff Curt Turner
Lafe McKee / Wade Callahan
Eddie Boland / Jack Brady
Dick Botiller / Little Feather
Range Warfare de 1934 est le quatrième western de Reb Russell à la Willis Kent Production que nous avons déjà évoqué sans la rubrique des films avec Reb, la star du football.  On ne sait comment, mais le producteur s’était acheté les droits d’un livre d’E.B. Mann intitulé  The Dead Whistler. Comme dans la plupart des romans de cet auteur, il nous plonge dans l’univers des ranchmens confrontés à des vols ou des meurtres. E.B. connait bien son travail et dans chacun de ses livres on y trouve un réel plaisir à les lire.
Nous n’en diront pas autant de ce Western dont l’adaptation s’avère catastrophique, tout comme le réalisation de Roy Luby, qui pourtant nous a réalisé un grand nombre de bons westerns B. Sa direction des acteurs est insignifiante et il n’est pas rare d’écouter Reb Russell réciter son texte comme un gamin le fait  à l’école. Même Wally Wales que nous connaissons fort bien pour son talent d’acteur ne brille guère. Mais en avait il l’occasion ?
Curieusement, Luby s’attarde sur des scènes  sans intérêts, comme celle par exemple de huit cowboys qui sont liés au lasso les uns derrière les autres par Reb et qu’ un peu plus tard nous retrouvons en train de marcher à la queue leu-leu. Enfin, un cowboy survient et coupe leurs liens. Nous devons attendre impatiemment que ces scènes se terminent car elles sont totalement gratuites et ne servent qu’à prolonger le film… Les invraisemblances ne manquent pas également. Citons celle-ci : Wally Wales est gravement blessé d’une balle dans les reins et conduit par Reb dans un ranch tenu par Lafe McKee et sa fille. Reb discute tranquillement de la pluie et du beau temps avec ses interlocuteurs, sur le pas de leur porte. Le sort de Wally n’est évoqué qu’à la fin de la conversation. Personne ne se doute qu’il agonise !
♣  Il est clair que l’adaptateur n’a pas su tirer parti du livre et que personne ne semble croire à cette histoire. Il faudra attendre pour que Luby et Reb se retrouvent pour le tournage d’Arizona Bad Man qui est d’un tout autre niveau.

♣  A l'écriture the Reb Didier 







Ce qui frappe surtout c'est que Reb Russell parle excessivement lentement avec un accent à couper au couteau (pour tout dire on dirait même qu'il a de la peine à articuler, en plus il cligne beaucoup des yeux ?) ...Wally Wales est toujours très bien à tel point que je me suis demandé pourquoi diable n'était-il pas le héros de ce film ? Il disparait purement et simplement de l'image alors qu'il est supposé être secrètement soigné dans la maison (il semble surtout que tout le monde est HORS de la maison). Wally Wales est laissé à l'agonie sans que cela ne perturbe quiconque (je me suis dit la même chose)
Lorsque Reb court en bas de l'escalier, regardez bien comme il pose ses pieds en travers des marches histoire de ne pas se prendre les éperons dans la contre marche ... c'est amusant de le voir marcher comme un crabe.
Il y a en effet plusieurs scènes un peu longuettes, comme celle citée plus haut des prisonniers marchant à la queue leu leu et que l'on voit pendant trop longtemps. Par contre il y aurait eu matière à faire une scène d’anthologie avec l'indien qui intercepte le message et qui utilise son étrille américaine comme arme pour forcer son interlocuteur à parler ... Celui-ci pousse un grand cri et je peux vous dire que l'étrille (surtout réglée sur poils d'hiver !) ça doit faire très mal sur le visage ! 
Le point positif à part ça, c'est Rebel, le cheval : un bien bel animal ! Parlant de cheval, ai-je rêvé ou quelqu'un essaie-t-il d'imiter (mal !) le hennissement d'un cheval au début du film?

Lou la Rebelle ou Lou qui re-bêle ! ;-) 



mardi 24 avril 2012

The Cheyenne Tornado -William A. O’Connor-1935

Reb Russell est fatigué de tourné pour la Willis Kent Production qui ne lui a proposé que des Westerns Z. Celui-ci est le dernier des dix.
Il s’intitule The Cheyenne Tornado. Paradoxalement, c’est certainement son western le plus acceptable. Le mérite en revient tout simplement au réalisateur William O’Connor qui ne réalisera que dix films dont un seul western : The Cheyenne Tornado.
Ce film tout aussi fauché que ceux de la Willis, mais il est correctement réalisé. De très bons plans nous surprennent et la photographie s’avère correcte. William O’Connor est avant tout un assistant-réalisateur et il a côtoyé de bons réalisateurs du western B comme Sam Newfield, Ray Nazarro et Derwin Abrahams  (pour la série des Charles Starrett), Hal Herman, Robert Hill, David Howard (pour Daniel Boone), Joe Kane, George Sherman pour ne citer que les principaux. On comprendra pourquoi ce Cheyenne Tornado est le meilleur ou le moins pire des Westerns avec Reb Russell.
VICTORIA VINTO
Ce film raconte l’histoire du Cheyenne Kid (Reb Russell) qui se fait embaucher par la fille Jane (Victoria Vinton) du ranchman (Lafe McKee) qui se fait tuer dès les premières images.  Persuadée que ce sont les éleveurs de moutons (ah ces mexicains !) qui l’ont assassiné, les cowboys surgissent au camp de Filipe, mais rapidement Cheyenne Kid s’aperçoit très vite que le Mexicain est innocent. Il s’agit en fait de Peter Lang, un salonard qui veut mettre la main sur le ranch et épouser par la suite la super Jane (on le comprend).
Ca chauffe dur dans The Cheyenne Kid ! Les bagarres à poings nus et les gunfights se succèdent à un rythme époustouflant. O’Connor arrive même à nous faire passer ses stock-shots  glissés ici et là, sans nous faire perdre l’intérêt de son western tourné en trois jours. 
Merci aussi à Oliver Drake qui nous a ficelé un scénario attrayant, pour une fois !
Aux cascades:
Dick Botiller
Art Dillard
Bert Dillard
Bill Hickey
Jack Jones
Eddie Juaregui
Tracy Layne
Lew Morphy
Bud Pope

Lieux de tournage
Andy Jauregui Ranch - Placerita Canyon Road, Newhall, California, USA 
Walker Ranch - 19152 Placerita Canyon Road, Newhall, California,
♦ Le tableau :
Reb Russell ... Cheyenne Kid
Victoria Vinton ... Jane Darnell
Roger Williams ... Clem
Edmund Cobb ... Pete Lang
Tina Menard ... Rita Farley
Winton Perry ... Jim Darnell
Dick Botiller ... Filipe
Ed Porter ... James Farley
Rebel ... The Kid's horse
                                
Didier bien installé dans sa stagecoach

mardi 17 avril 2012

Arizona Bad Man – S. Roy Luby - 1935

                                              

Comment un réalisateur peut changer la façon de faire d’un film, c’est incroyable !
Reb Russell, le joueur de Foot qui travaillait dans cette maison de production, la Willis Kent, avait tourné sous Ray Heinz pour le pire (nous avons cherché le meilleur, mais nous ne l’avons pas trouvé). C’est à dire dans Blazing Guns et Border Vengeance. Il enfile à nouveau sa chemise noire de rodéo, se coiffe de son chapeau et boucle sa ceinture d’armes autour de ses hanches pour Arizona Bad Man.
Il apprend qu’un nouveau réalisateur vient remplacer l’abominable Ray Heinz. Nous le connaissons tous, c’est S. Roy Luby ! Ce dernier est confronté aux mêmes soucis que Heinz, peu de moyens, mais il détient deux sacrés avantages sur celui-ci. Il a du talent et parvient à se débrouiller avec rien. Lorsqu’il lit le scénario adapté d’un roman d’Eric Howard, il se dit qu’il est en mesure de ficeler un bon film B.
Habilement et d’une façon surprenante, Roy Luby prend le parti de teinter son western de noirceurs extrêmes et de touches souvent malsaines.
Le début se déroule dans un saloon où les gens dansent sous des airs entrainant, pendant que dans l’arrière salle, un fermier malfamé et voleur de bétail, assisté d’un Mexicain sale, mal rasé, tout comme lui, boit un verre en compagnie d’un tueur impressionnant. Ce dernier est Edmund Cobb, un Cobb fabuleux, impressionnant, froid et dangereux comme un rattler.
Le ranchman, Charles Whittaker, lui propose d’acheminer un troupeau volé à la frontière Mexicaine. Cobb lui répond d’un air glacial que son tarif est fifty-fifty et que c’est à prendre ou à laisser. L’ambiance est lourde, suffocante et sombre.
Ruby entrecoupe le deal par des plans fixes du bal, baignant dans la lumière. IL joue du contraste et du coup, les images pauvres, manquant d’objets, de vie, de crédibilité dans l’arrière-salle projettent en avant ses trois personnages qui s’examinent en chien de faïence.
En sortant de la pièce, le trio découvre les citadins qui dansent toujours follement. Parmi eux, se trouvent Reb Russell, un beau jeune faisant la connaissance de Lois January (magnifique). Whittaker n’apprécie guère que sa fille soit en compagnie d’un étranger, non pas pour la protéger car il s’en fiche éperdument, mais parce qu’il craint pour sa personne. Imaginez que sa fille ramène un homme de loi à la maison. Son intuition ne le trompe pas : ce gandin n’est autre détective employé par l’association des éleveurs qui veulent mettre fin aux agissements des rustlers. Mais il ne le sait pas encore.
Peu à peu, le Western s’introduit dans un parfum noir, complaisant à souhait et donne indirectement une psychologie aux personnages de cette excellente histoire. Charles Whittaker est un fermier ignoble. Il fait comprendre au Mexicain qu’il pourrait avoir sa fille. Pour lui, elle ne représente que peu de chose. Des suggestions dans le dialogue laissent entendre qu’il pourrait la prostituer pour arriver à ses fins. Son petit garçon n’est guère mieux traité. Heureusement, il a sa grande sœur qui veille sur lui. Le petit marche en claudiquant, suite à une maladie ou un accident. Il n’a pu être soigné. A un moment, il se fait battre comme plâtre, toujours en plan suggestif. Lorsque l’on découvre le gamin peu après, dans une autre scène, on s’aperçoit que Whittaker n’y a pas été de main morte. Du sang coule à la commissure de ses lèvres, son œil est enflé. Même le gunman Edmond Cobb est choqué du comportement de son patron (nous aussi). Il tombe amoureux de la belle Lois, tout comme Reb, mais se rend compte que Reb lui est préféré. Alors Cobb, compréhensif, se retire sans larmoiement.
Dans ce film à deux sous, tout est en touches discrètes. Le dénouement du film se déroule dans la ferme Whittaker. La violence y est affichée à l’état pur.
Le Mexicain, jaloux de Cobb, lui envoie son couteau à la figure. La lame se fiche dans un poteau du corral, à quelques centimètres du visage de Cobb (scène parfaitement réussie. Du Gordon Douglas avant l’heure). 
Implacablement, Cobb sort son Colt 45, alors que le Mexicain n’est plus en état de se défendre. Peu importe, Cobb l’abat d’une balle dans le ventre.
Peu après, c’est Reb, démasqué comme détective. IL   est ficelé comme un saucisson par les henchmen de Whittaker devenu absolument hideux. Il s’approche de Reb et lui balance une multitude de coups de poings à la figure tout en prenant son temps. On entend les coups lorsque la caméra de Luby filme tour à tour les quelques Cowboys écœurés par tant de lâcheté.
Cobb s’interpose, demande à Whittaker d’arrêter. C’est chose faite, Reb est libéré, mais il veut se venger. Le règlement de compte se déroule à mains nus, dans la poussière. Reb fait une prise à Whittaker, lui attrape le bras pour le briser (génial). Les deux opposants sont à bout de souffle, exsangues. Finalement, Whittaker s’en prend une qui l’envoie au sol.
Au  moment où plus personne ne s’attendait à ce qu’il reprenne ses sens, il s’empare de son six-gun, en fourbe, et le pointe sur Reb.
Un coup de feu claque dans l’après-midi. Whittaker sursaute, foudroyé, se raidit  puis s’abat pour l’éternité sur le sol de sa sale ferme qui empestait le malheur, la tragédie, les mauvaises années endurées par ses deux enfants.
Tous les regards se tournent vers le gamin. C’est ce dernier d’une dizaine d’années qui vient d’abattre le méchant Pa’. (Vous voyez, Ruby était précurseur de Preminger dans le domaine. La Rivière sans retour, naturellement).
Enfin, tout le monde se remet de ses émotions et c’est l’heure pour Reb d’embrasser Lois, mais ce n’est pas fini. Il y a encore le gunman sans foi ni loi, Edmond Cobb, qui vient de monter sur son bourrin. Il s’approche des deux amoureux et leur dit qu’il part, promettant à Reb qu’il ne l’épargnera pas s’il le rencontre à nouveau sur sa route.

Ca, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, c’est du Western, pur et dur avec des Westerners qui en ont dans le caleçon !
Vous devinerez certainement que Reb Russell s’est fait complètement volé la vedette par Edmond Cobb. Jamais je n’aurais cru que Cobb pouvait être aussi convaincant. Une dernière chose à dire, il n’a pas eu de chance dans les talkies…
Après avoir lu ce texte à rallonge, vous n’avez plus que ceci à faire
 :http://www.oldies.com/product-view/6567D.html

Les lieux de tournage
Agoura, California, USA


Les cascadeurs
Barney Beasley
Dick Botiller
Ben Corbett
Jack Hendricks
Jack Jones
Tracy Layne
Johnny Luther 


 
Vous pouvez aussi lire le générique :
Reb Russell ... Steve Donovan
Rebel ... Rebel the Marvel Horse
Lois January ... Lucy Dunston
Slim Whitaker ... Bart Dunston
Edmund Cobb ... Sonny Karns
Dick Botiller ... Pedro Gonzales
Tommy Bupp ... Davie Dunston
Anne Howard ... Min
Walter James ... Jack
Ouf !...Didier doit avoir soif heureusement qu'il y a des relais à la Wells Fargo

lundi 26 mars 2012

Blazing Guns – Ray Heinz - 1935

Sixième Western avec Reb Russell, cowboy du Western Z. Ray Heinz ou encore Raymond Heinz réalise Blazing Guns en 1935 avec notre ami le footballeur Reb qui se retrouve dans une terrible situation.
Imaginez, il se reposait avec son cheval Rebel dans un bel espace vert quant un type surgit comme une tornade. Il sort son six-gun et lui échange contre son gré son ceinturon d'arme, son chapeau et son cheval. Rien que ca!
Je suis certain que vous avez devinez la suite… Le Sheriff (Joseph Girard) arrive à son tour et croit reconnaitre le hors la loi qu'il poursuit. Il a exactement le même cheval, le même chapeau et la même ceinture d'armes. Il inspecte le 45 de Reb. Des balles ont été tirées récemment. 
Le compte de Reb est bon. Le Sheriff lui passe les menottes et l'emmène avec lui.
Mais voilà que les vigilants se pointent à leur tour. Ils s'emparent de Reb à qui ils souhaitent lui offrir une cravate de chanvre. Heureusement, les vigilants sont mis en déroute et la belle Betty (Marion Shilling) et son Pa' (Lafe McKee)  sauvent Reb de la pendaison (les vigilants l'auraient faits). Ils accueillent Reb et le Sheriff à leur ranch pour qu'ils se remettent de leurs émotions.
Mais voilà que les vigilants surviennent encore. Ils sont terribles ces gens là. Ils encerclent le ranch comme les Indiens et tournent autour tandis que Betty, son Pa' et naturellement le Sheriff leur envoient des bastos. Soudain, le Sheriff reçoit une balle au moment où il braquait son 45 sur le front de Reb (la scène est tellement mal filmée que l'on croit que le Sheriff a vraiment tiré à bout portant sur Reb - Qu'est ce qu'on peut rigoler!).
Affreux, le ranch brûle. Du moins juste l'intérieur, mais d'un seul côté. C'est plus commode pour filmer et moins dangereux pour les acteurs. D'un côté Ray Heinz filme ceux-ci et de l'autre montre comment ca brule.  
De temps en temps, le siège est filmé la nuit et de l'autre le jour. Heinz ne sait plus où il en est. Peu importe, l'action prédomine. Ca tire de partout! D'un coup il nous passe un morceau de bande son où l'on entend des cris d'indiens alors que ce sont les vigilants qui encerclent le ranch sans dire un mot.
Tous ces détails sont peu de choses quand on voit sautiller notre Lafe McKee  devant l'arbre où est pendu Reb. Il essaie de grimper, de grimper, mais l'arbre n'a aucune prise et il est trop haut ce putain d'arbre! Malgré son âge avancé, Lafe saute et ressaute et fait des bonds, des bonds… Arrivera-t-il à sauver notre footballeur? Vous le saurez en regardant ce chef d'œuvre du Western Z !  
  
  • La stagecoach de lordsburg arrive  à son bord Didier..

dimanche 29 janvier 2012

Border Vengeance Ray Heinz - 1935

Voilà ce qu’est un Western Z !!!
Est un western produit par la Willis Kent Production et réalisé par Ray Heinz.
 Les 18 premières minutes s’avèrent très intéressantes. L’histoire, loin d’être originale, nous captive par une mise en scène correcte et par des acteurs que l’on voit rarement dans les westerns de cette époque.
Tout d’abord, nous découvrons Reb Russell, un jeune premier engagé pour le cinéma qui était une vedette du football. Il a une bonne stature d’athlète, il dispose d’une diction convenable et ressemble assez à George O’Brien. 
Bien évidemment, la mignonnette Mary Jane Carey fille du rancher opposé au ranch de Reb tombe amoureuse de notre cowboy et finira par l’épouser, même s’il lui faut attendre 5 ans ! Il y a Kenneth MacDonald dans le rôle du très méchant cowboy employé par le père de la fille qui accuse à tord Reb de voler les bêtes du ranchman, puis il y a Charles Whittaker, le contremaître qui va mener une expédition punitive contre Reb et les quelques cowhands.
Heureusement la fille avertit Reb à temps et dans un bref échange de six guns, Kenneth perd son oreille gauche, coupée en deux par une balle ! L’effet est excellent, chose assez rare dans le western B, du sang coule de la blessure du pauvre Kenneth et tous ses copains se fichent de lui.
 Le film démarre vraiment bien, soulignons aussi le paysage ondulé avec toutes ces collines herbeuses et dénuées de végétation.
Mais voilà que Heinz n’a plus un dollar pour continuer le film. Il nous offre 18 minutes de stock-shots de rodéo (excusez moi, j’ai cru que c’était le retour d’Interlude) car figurez vous qu’après le départ pour la frontière mexicaine, Reb est devenu champion, un vrai dompteur de chevaux sauvages !
Nous en sommes arrivés à 36 minutes de pellicule et le film reprend.
Si on avait su on serait allé boire un coup au saloon le temps que les stock shots se terminent, mais tant pis, on n’a pas été prévenu.
On s’attend à repartir dans l’histoire, mais la Willis production massacre  l’histoire du Muley Kid en pressant Ray Heinz qui nous ratatine le western en deux temps, trois mouvements.
Reb est capturé par Kenneth qui s’est déguisé pour mettre la main sur le ranchman qui l’avait employé ; il saucissonne la fille avec qui il veut se marier et en salopard parfait organise un affrontement dans un bois, de nuit entre le père et Reb qui pensent tout deux avoir à faire au méchant Kenneth. Puis, voilà que notre vieil ami Hank Bell se pointe avec l a tin star pur mettre de l’ordre dans le secteur. Vous n’avez pas compris la fin ?
Rassurez-vous, Heinz non plus et  le scénariste pas plus que moi… Tout ce que Reb Russell a compris c’est qu’il s’est bien marré avec ce navet qui lui a rapporté quelques poignées de dollars avant de repartir shooter dans le ballon !
  • Une critique de Didier Lodieu.
Le lieu de tournage:
Agoura, California, USA



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