Let's Remember:

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Tim McCoy 1891-1978 / Nora Lane 1905-1948 ‘The Western Code’ de John P. McCarthy 1932

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mercredi 4 mai 2016

Shane / L'homme des vallées perdues - George Stevens - 1953



Je ne vas pas vous présenter ce film, presque tout le monde le connait et on trouve de nombreux résumés sur le web. 
Je livre ici quelques réflexions très personnelles.
Shane pour moi, c'est l'histoire d'un cavalier qui rentre dans mon écran, au son d'une musique qui fait frémir, par la gauche et se dirige vers la droite. Pendant les presque 2 heures que dure le film, il traverse l'écran, telle une rivière qui suit son cours, se repose un instant dans une crique, polit quelques rochers, descend quelques rapides (!) tout cela linéairement, pour ressortir par la droite, toujours dans la même trajectoire et au même rythme. C'est l'histoire d'un homme qui ne s'arrête pas, comme le temps, ou le progrès. Tous les autres personnages sont figés, dans le fond, figé par leurs destins, leurs choix, leurs besoins de possessions, etc... Seul Shane poursuit sa route, solitaire, conscient des changements survenus et à venir. Ce film me serre le cœur à chaque fois. Car Shane c'est moi, moi qui ai cette nostalgie douloureuse de grands espaces et de liberté mais qui, dans le fond suis comme les personnages figés qui ont décidé de leur destin.
Pour moi personne d'autre n'aurait pu jouer ce rôle. Car Alan Ladd ressemble à un enfant avec un corps d'adulte que le temps a poli et vieilli, mais son regard est resté douloureusement intact (innocent ?) face à la vie, à la fois timide, sûr, intègre, interrogateur et plein de nostalgie. Il reste fidèle à ses valeurs propres et suit la ligne qu'il s'est imposée.
Pour certains, Shane apparait comme un perdant.Personnellement, je trouve qu'il y a quelquefois une certaine grandeur à être le "perdant" et Shane ne m'apparaît pas comme un homme frustré ou amer. Le destin est, entre autres choses, cette subtile combinaison et construction entre aspirations profondes, choix (qu'ils soient bons ou mauvais) et événements extérieurs qui amènent à suivre une trajectoire. Cela n'a jamais empêché les envies ou les rêves de vivre autre chose ! Lorsque l'on vit de longues journées seul avec son cheval, on ne peut que réfléchir au sens de la vie, à sa propre destinée et sur soi-même. Et si l'on croise une famille en apparence aussi idéale que celle des Starrett, il me semble normal de se repositionner, de se questionner. Certes, les remises en questions sont douloureuses, mais aussi nécessaires pour grandir ! Entre une "envie" destructrice et une "envie" constructive, il faut choisir... et moi je crois que Shane est très conscient de ses particularités, de son parcours et assume de la plus belle manière possible ... en continuant sa route !
Dans le fond, seuls ceux qui évoluent et grandissent sont gagnants !

Avec le temps ma perception du film a aussi évolué mais le sentiment douloureux perdure. Un peu comme lorsque vous quittez un endroit que vous avez aimé et que vous n'osez pas y retourner. En choisissant de garder un souvenir intact plutôt que de risquer de perdre cette précieuse mémoire,on ne se remet pas en question et on nie le changement. Shane fait partie de ces films que l'on souhait garder tel un trésor intact enfoui au plus profond de soi-même, de la même façon qu'un enfant garde précieusement un objet qu'il ne lâchera pas sans larmes
En vain, j'ai essayé de garder le film intact dans ma mémoire mais le temps et le cours de la vie ont modifié ma perception de l'action. J'ai à la fois envie de le revoir, et en même temps j'ai peur d'avoir perdu une manière de voir ce film.
Le sentiment de nostalgie qui m'envahit est déjà quelque part modifié et il m'arrive même d'en vouloir à Shane car dans le fond il défend la civilisation et le progrès. Pendant longtemps je voyais les Starrett comme des bâtisseurs et ils méritaient leur place sur la prairie. Il m'arrive maintenant de les voir comme les bien-pensants et les créateurs de la police, des règlements et de la civilisation.
J'en veux en ce moment à tous ces gens qui nous imposent ces règles toujours plus étroites et je rêve de citoyens responsables intègres capables de se prendre en charge et de comprendre que chaque personne a une responsabilité envers les autres et le monde. En créant les barrières et en morcelant le territoire de leurs fermes, les Starretts du monde entier nous ont privé de notre liberté et ont favorisé l'émergence de la vente du fil de fer barbelé, froid, dur et coupant .... Le fil de fer barbelé c'est le symbole dans toute sa splendeur d'une facette de notre monde dit civilisé basé sur le profit et l'égoïsme ! 

George Stevens ne nous montre pas ce qu'on créé les Ryker et autres anciens habitants de ces régions. On oublie qu'ils ont déjà chassé les indiens, qu'eux mêmes ne sont pas plus évolués dans le fond puisqu'ils nous sont montrés comme des rustres. Mais on ne voit ni leurs foyers, ni leurs familles, ni leurs enfants. L'impact du cinéma est tel qu'on prend d'emblée parti pour le faible, à savoir le colon à défaut des indiens !
Quelque part ce parti pris n'est pas équitable et ne permet pas une vraie réflexion.

Lieu de tournage :  
Big Bear Lake, Big Bear Valley, San Bernardino National Forest, California, USA


118 minutes
Alan Ladd........Shane
Jean Arthur........Marian Starrett
Van Heflin........Joe Starrett
Brandon De Wilde........Joey Starrett
Jack Palance........Jack Wilson
Ben Johnson........Chris Calloway
Edgar Buchanan........Fred Lewis
Emile Meyer........Rufus Ryker
Elisha Cook Jr.........Stonewall Torrey
Douglas Spencer.........Axel 'Swede' Shipstead
John Dierkes........Morgan Ryker
Ellen Corby........Mrs. Liz Torrey
Paul McVey........Sam Grafton
John Miller........Will Atkey - Bartender
Edith Evanson........Mrs. Shipstead


samedi 23 mai 2015

The Lonely Man / Jicop le proscrit - Henry Levin - 1957


Henry Levin : Un réalisateur prolifique à Hollywood qui tournera tous les genres durant sa longue carrière.
Henry fera une petite escapade dans le genre western mais je n’en retiens que 3 sur les 5 qu’il signera. Celui qui nous concerne puis "The Man From Colorado» et "The Gambler From Natchez" dont a parlé notre amie Lou sur Mood.


Un générique de début emporté par la voix superbe de  ‘Tennessee Ernie Ford’ tandis qu’un lonely man revient vers sa bourgade de Red Bluff après pas mal d’années d’absence.
Après des années d’errance d’une vie de pistoléro, Jacob Wade décide de se ranger et retourne dans sa ville afin de s’occuper de son fils Riley qu’il avait abandonné il y a fort longtemps.
Arrivé à la bourgade Jacob va se rendre au saloon mais le sheriff va lui annoncer qu’il n’est pas le bienvenu et le contraindra à quitter le plus vite possible le patelin.
Il lui indique que son fils est au comptoir, un fils devenu un jeune homme rebelle et hostile qui va aussitôt accuser son père d’être responsable du suicide de sa mère.
Riley lâche son petit ranch et accepte de suivre son père qui n’a aucun endroit où aller.
Ils vont tenter de cohabiter avec des relations très tendues après avoir mis le feu à leur ranch.
Suite à la réputation de Jacob les bourgades ne sont pas très chaudes pour accueillir le pistolero et son fils.
Ils errent dans la région et couchent à la belle étoile mais un soir dans les montagnes Riley va tomber malade.
Jacob se décide alors à demander asile à son ancienne amie Ada Marshall rencontrée autrefois et pour laquelle il avait tué un homme.



Pour remercier Ada, Jacob avec l'aide de son fils et de son vieil ami Ben Ryerson va se mettre à capturer des mustangs que les trois dresseront pour les revendre.
Au fil du temps Riley tombera sous le charme de la jolie Ada alors que Jacob commence peu à peu à perdre la vue.
Mais de véritables ennuis surviennent car son ancien ennemi King Fisher le poursuit sans cesse en compagnie de ses complices Faro et Willie et ces bandits viennent de retrouver sa trace.
Des lors Jacob va devoir régler une fois pour toute ses comptes face à King et ses complices dans le saloon de ce dernier……



Tourné dans les décors naturels de Lone Pine à Alabama Hills dans un magnifique N/ B avec  un super générique de second couteau:




Jack Palance / Jacob Wade
Anthony Perkins / Riley Wade
Neville Brand / King Fisher
Robert Middleton / Ben Ryerson
Elisha Cook Jr. / Willie
Claude Akins / Blackburn
Lee Van Cleef / Faro
Harry Shannon / Dr. Fisher
James Bell / Judge Hart
Adam Williams / Lon


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