Let's Remember:

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Streets of Laredo/ La chevauchée de l'honneur de Leslie Fenton 1949. William Holden 1918-1981 / Mona Freeman 1926-2014 1878 le Texas est un vaste territoire encore mal organisé où les hors-la-loi ne risquent rien…

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samedi 4 mars 2023

The Quiet Gun - William F. Claxton - 1957

Dans une petite ville de l'Ouest un étranger  arrive et terrorise l'aide du maréchal ferrant, Samson. Le shérif Carl Brandon vient à sa rescousse et suit le perturbateur qu'il retrouve chez le propriétaire du saloon John Reilly.
En fait les deux hommes manigancent pour se rendre maitre d'un ranch tenu par Ralph Carpenter et leur plan est diabolique : au nom de la morale ils montent tous les "honnêtes et pseudo bien pensants" habitants de la communauté contre Ralph car il vit avec Irene, une indienne, alors que sa femme semble l'avoir quitté depuis quelque temps.
Un avocat de l'Est leur est utile pour mettre le feu aux poudres.
Alors que justement l'avocat lui intime l'ordre de se présenter au comité en sortant un fusil et Ralph l'abat en légitime défense. Pourtant il prend la fuite avec Irene mais ne tarde pas a être rattrapé par Carl, un ami de longue date.

Alors que Carl tente de le convaincre de se rendre, une posse s'en mêle, assomme le shérif et lynche Ralph sans plus de façon.
Le shérif arrête les membres de la posse mais le comité de la ville s'oppose à ce qu'ils soient jugés et menace de les faire sortir de prison sans l'aval de Carl qui, fine mouche, les nomme députés pour l'aider à maintenir l'ordre contre la population.
Entre temps la femme de Ralph (dont le shérif est secrètement amoureux, Enfin il semble qui lui seul semble penser que c'est un secret !) est revenue en ville ...
The Quiet Gun n'est pas dénué d'intérêt mais l'action est comme son héros : tranquille ! Forrest Tucker incarne à merveilles ce genre de type solide et calme auquel l'action ne fait pas peur et qui fait face sans faillir.
Par contre lorsqu'il s'agit de femmes il parait bien timide.
Tout l'intérêt du film repose bien sûr la manipulation de la population par l'habile John Reilly. Lee Van Cleef se montre tout d'abord cruel mais ensuite son personnage perd de sa substance.
Il manque un peu de pep dans ce film dont le thème est un shérif seul contre tous pour défendre la justice. il aurait été amusant d'introduire une communauté d'indiens bien pensants fâchés de voir l'une des leurs vivre avec un blanc par exemple.
A noter : le croque mort toujours prêt pour le cas où un client se présenterait !

Lieu de tournage
Iverson Ranch - 1 Iverson Lane, Chatsworth, Los Angeles, California, USA
Western Street, Corriganville, Ray Corrigan Ranch, Simi Valley, California, USA
Mara Corday
Autre titre : Fury at Rock River
77 minutes 

Forrest Tucker ... Sheriff Carl Brandon
Mara Corday ... Irene
Jim Davis ... Ralph Carpenter
Kathleen Crowley ... Teresa Carpenter
Lee Van Cleef ... Doug Sadler
Hank Worden ... Sampson
Tom Brown ... John Reilly
Gerald Milton ... Lesser
Lewis Martin ... Steven Hardy
Vince Barnett ... Undertaker
Edith Evanson ... Mrs. Merrick
Fred Aldrich ... Townsman


Forrest Tucker

mercredi 4 mai 2016

Shane / L'homme des vallées perdues - George Stevens - 1953



Je ne vas pas vous présenter ce film, presque tout le monde le connait et on trouve de nombreux résumés sur le web. 
Je livre ici quelques réflexions très personnelles.
Shane pour moi, c'est l'histoire d'un cavalier qui rentre dans mon écran, au son d'une musique qui fait frémir, par la gauche et se dirige vers la droite. Pendant les presque 2 heures que dure le film, il traverse l'écran, telle une rivière qui suit son cours, se repose un instant dans une crique, polit quelques rochers, descend quelques rapides (!) tout cela linéairement, pour ressortir par la droite, toujours dans la même trajectoire et au même rythme. C'est l'histoire d'un homme qui ne s'arrête pas, comme le temps, ou le progrès. Tous les autres personnages sont figés, dans le fond, figé par leurs destins, leurs choix, leurs besoins de possessions, etc... Seul Shane poursuit sa route, solitaire, conscient des changements survenus et à venir. Ce film me serre le cœur à chaque fois. Car Shane c'est moi, moi qui ai cette nostalgie douloureuse de grands espaces et de liberté mais qui, dans le fond suis comme les personnages figés qui ont décidé de leur destin.
Pour moi personne d'autre n'aurait pu jouer ce rôle. Car Alan Ladd ressemble à un enfant avec un corps d'adulte que le temps a poli et vieilli, mais son regard est resté douloureusement intact (innocent ?) face à la vie, à la fois timide, sûr, intègre, interrogateur et plein de nostalgie. Il reste fidèle à ses valeurs propres et suit la ligne qu'il s'est imposée.
Pour certains, Shane apparait comme un perdant.Personnellement, je trouve qu'il y a quelquefois une certaine grandeur à être le "perdant" et Shane ne m'apparaît pas comme un homme frustré ou amer. Le destin est, entre autres choses, cette subtile combinaison et construction entre aspirations profondes, choix (qu'ils soient bons ou mauvais) et événements extérieurs qui amènent à suivre une trajectoire. Cela n'a jamais empêché les envies ou les rêves de vivre autre chose ! Lorsque l'on vit de longues journées seul avec son cheval, on ne peut que réfléchir au sens de la vie, à sa propre destinée et sur soi-même. Et si l'on croise une famille en apparence aussi idéale que celle des Starrett, il me semble normal de se repositionner, de se questionner. Certes, les remises en questions sont douloureuses, mais aussi nécessaires pour grandir ! Entre une "envie" destructrice et une "envie" constructive, il faut choisir... et moi je crois que Shane est très conscient de ses particularités, de son parcours et assume de la plus belle manière possible ... en continuant sa route !
Dans le fond, seuls ceux qui évoluent et grandissent sont gagnants !

Avec le temps ma perception du film a aussi évolué mais le sentiment douloureux perdure. Un peu comme lorsque vous quittez un endroit que vous avez aimé et que vous n'osez pas y retourner. En choisissant de garder un souvenir intact plutôt que de risquer de perdre cette précieuse mémoire,on ne se remet pas en question et on nie le changement. Shane fait partie de ces films que l'on souhait garder tel un trésor intact enfoui au plus profond de soi-même, de la même façon qu'un enfant garde précieusement un objet qu'il ne lâchera pas sans larmes
En vain, j'ai essayé de garder le film intact dans ma mémoire mais le temps et le cours de la vie ont modifié ma perception de l'action. J'ai à la fois envie de le revoir, et en même temps j'ai peur d'avoir perdu une manière de voir ce film.
Le sentiment de nostalgie qui m'envahit est déjà quelque part modifié et il m'arrive même d'en vouloir à Shane car dans le fond il défend la civilisation et le progrès. Pendant longtemps je voyais les Starrett comme des bâtisseurs et ils méritaient leur place sur la prairie. Il m'arrive maintenant de les voir comme les bien-pensants et les créateurs de la police, des règlements et de la civilisation.
J'en veux en ce moment à tous ces gens qui nous imposent ces règles toujours plus étroites et je rêve de citoyens responsables intègres capables de se prendre en charge et de comprendre que chaque personne a une responsabilité envers les autres et le monde. En créant les barrières et en morcelant le territoire de leurs fermes, les Starretts du monde entier nous ont privé de notre liberté et ont favorisé l'émergence de la vente du fil de fer barbelé, froid, dur et coupant .... Le fil de fer barbelé c'est le symbole dans toute sa splendeur d'une facette de notre monde dit civilisé basé sur le profit et l'égoïsme ! 

George Stevens ne nous montre pas ce qu'on créé les Ryker et autres anciens habitants de ces régions. On oublie qu'ils ont déjà chassé les indiens, qu'eux mêmes ne sont pas plus évolués dans le fond puisqu'ils nous sont montrés comme des rustres. Mais on ne voit ni leurs foyers, ni leurs familles, ni leurs enfants. L'impact du cinéma est tel qu'on prend d'emblée parti pour le faible, à savoir le colon à défaut des indiens !
Quelque part ce parti pris n'est pas équitable et ne permet pas une vraie réflexion.

Lieu de tournage :  
Big Bear Lake, Big Bear Valley, San Bernardino National Forest, California, USA


118 minutes
Alan Ladd........Shane
Jean Arthur........Marian Starrett
Van Heflin........Joe Starrett
Brandon De Wilde........Joey Starrett
Jack Palance........Jack Wilson
Ben Johnson........Chris Calloway
Edgar Buchanan........Fred Lewis
Emile Meyer........Rufus Ryker
Elisha Cook Jr.........Stonewall Torrey
Douglas Spencer.........Axel 'Swede' Shipstead
John Dierkes........Morgan Ryker
Ellen Corby........Mrs. Liz Torrey
Paul McVey........Sam Grafton
John Miller........Will Atkey - Bartender
Edith Evanson........Mrs. Shipstead



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