Via Pony Express - Lewis D. Collins - 1932
Via la Majestic Production
pour achever sa carrière, Jack Hoxie
est comme fusillé, comme Tom Tyler l’a été par la Reliable/Steiner Production.
Ces faiseurs de fric n’ont eu aucun respect, ni remords pour ces grands as du
Western qu’ils ont sacrifié pour ramasser l’argent que les fans ont donné au
guichet pour aller voir mourir à petits feu ces cowboys de l’écran d’argent.
Quelle tristesse et quelle honte.
Via Pony Express est un des trois
derniers films tournés par Jack sous la houlette de cette Majestic Productions
et sous la direction d’un Lewis D. Collins fort malhabile, voire très mauvais.
Jack Hoxie semble avoir été rejeté en second plan et il arrive même que le
vilain Lane Chandler que nous apprécions tous soit davantage mis en avant que
le héros.
Jack Hoxie qui a un visage
taillé dans la masse avec des traits grossiers peut surprendre car on ne peut
dire que cet un bel acteur, mais paradoxalement, nous avouerons que c’est une
gueule de l’West, un vrai cowboy. Jack reste un phénomène : pour le
premier film que vous visionnez vous avez une sorte de rejet pour
l’acteur, puis en découvrant sa vie, en voyant d’autres de ses films, on s’y
habitue si bien que l’on finit par le trouver génial, inimitable et que
c’était un sacré Westerner.
Pour en revenir à Via Pony
Express, Jack semble mal à l’aise ; peut-être était ce à cause du dialogue. Il avait des difficultés pour lire et
écrire, mais ces manques ne l’empêchaient pas d’être un cavalier émérite. La
preuve en est il avait été champion de rodéo. La meilleure scène du début est
celle du début. Elle rappelle The Great K and A train Robbery avec Tom Mix.
A cheval, Jack
Hoxie, cavalier du Pony Express file à toute allure lorsqu’il arrive à hauteur
d’une brèche taillée entre deux montagnes. Sur ces hauteurs et de chaque côté,
des bandits l’attendent. Au moment où Jack allait franchir le passage, deux
lassos ceignent sa poitrine. Sa monture poursuit sa route et Jack se
retrouve dans les airs, à près de cinq mètres de hauteur. Les bandits le
hissent dangereusement puis le laissent tomber.
Peu après, le chef, Lane
Chandler, et ses sbires fouillent dans son courrier. Ils trouvent la
lettre qu’ils cherchaient… Quelques heures plus tard, Jack se réveille.
Faiblement, il se met sur ses jambes, traverse une partie du désert puis croit
apercevoir un point d’eau…
Après ces cinq minutes, c’est
le début de la fin de l’histoire d’Oliver Drake quasi nulle. Ça va dans tous
les sens. Nous sommes dans une histoire de détournement de terres lorsque l’armée
réquisitionne les chevaux des exploitants. Ça comble l’histoire de Drake qui
est arrivée au bout du rouleau avant le développement. Mais ceci n’est
qu’un détail.
Enfin, la copie des Oldies
est une catastrophe. Certaines images sont tellement sombres que vous ne voyez
rien, sauf peut-être un bras ou une jambe.
Toutefois, je suis comme Edith Piaf,
je ne regrette rien… d’avoir acheté ce Western car j’adore Jack Hoxie !
- Au générique nous avons :
Lane
Chandler / Lieutenant Bob Grey
Marceline
Day / Betty Castelar
Matthew Betz
/ Clem Porter
Julian
Rivero / Pedro
Doris Hill / June Grey
Dynamite the
Horse / Dynamite, Betty's Horse
Dans la stagecoach Didier.