Sur la route une diligence est attaquée et la "strongbox" dérobée après que le conducteur et le gardien aient été abattus. Les voleurs fuient en emportant le coffre mais sont interpellés par un certain Duke Masters qui récupère le butin avec l'aide de son copain Bosco O'Toole.
La diligence attendue par les ranchers avec impatience finit par arriver, conduite par un homme qui s'était caché sous une couverture durant l'attaque. Il est à même d'identifier les voleurs.
Pendant ce temps les deux compères comptent l'argent qu'ils déposent devant la banque non sans avoir prélevé leur dime, soit 10% de la somme de 40'000 dollars à titre de récompense. Un billet signé Duke Masters accompagne l'argent.
Un rancher soupçonneux emmène le témoin voir Lee Fain, le propriétaire du saloon qui est en fait derrière les agissements des bandits car il possède un ville dans laquelle il souhaite que les éleveurs se rendent, ruinant ainsi au passage le banquier fondateur de la ville. Bien sûr Lee abat le témoin dans la rue avant même qu'il ait le temps de l'identifier. Malin il cache son revolver dans son coffre avec les butins précédents et évidemment il prend une pose innocente et n'a aucune peine à fournir un revolver qui n'a pas tiré de coup de feu.
Duke et Bosco arrivent au saloon, ils se présentent sous le nom de Jack Douglas et Bosco O'Toole. Jack reconnait Lee Fain, un ancien ami de jeunesse qui a mal tourné. A la banque les deux hommes se font passer pour un rancher et son foreman et Jack place les 10% à la banque. Il fait en outre la connaissance de la fille du banquier, Laura Burton, qui l'invite à une petite soirée dansante.
Pendant la soirée Jack reconnait en la personne de Danny Burton, le frère de Laura, l'un des bandits qui a attaqué la diligence. Lee envoie Danny pour lui tendre un piège visant à le descendre, mais Danny, qui n'est pas un tueur mais qui est pris au collet car il a des dettes de jeu, dévoile le piège à Jack qui l'assomme pour lui donner un alibi.
Poursuivi par les hommes présents à la soirée convaincus de sa culpabilité, Jack s'enfuit au galop et, après une longue course poursuite durant laquelle il finit par semer ses poursuivants, il revient au ranch des Burton où il trouve Laura et son frère. Il leur révèle être un agent de la Wells Fargo qui enquête sur les vols commis récemment sur la ligne de diligences et a besoin de leur aide pour l'aider à démasquer l'affreux Lee ...
Sympathique film dans lequel Kirby Grant chante deux chansons, The Door of your Heart and the Call of the Range. Fuzzy interprète Those Happy Days de très joyeuse façon.
Kirby Grant a une belle voix grave et c'est bien dommage que ce talent n'ait pas été davantage exploité au temps des Singing Cowboys. En 1946 Jimmy Wakely ou Eddie Dean (alors au sommet de sa popularité) tournaient déjà en chantant (Dick Foran avait déjà cessé de le faire), Monte Hale commençait tout juste sa carrière (1945) et celui qui est considéré comme le dernier des Singing Cowboys, Rex Allen, n'avait même pas encore entamé la sienne (sa carrière débute en 1950).
Bien qu'il ait chanté dans quelques films (non westerns aussi), Kirby Grant n'a jamais été considéré comme un singing cowboy, je me demande bien pourquoi ? Non seulement il a une jolie voix et un physique pas désagréable du tout, mais en plus il possède une certaine présence naturelle et joue avec sobriété. Entre lui et Eddie Dean par exemple, il n'y a pas photo, sans compter que les chansons interprétées, même si elles sont peu nombreuses, sont beaucoup mieux adaptées à l'action que certaines d'Eddie par exemple. Bref, on ne va pas refaire l'histoire mais c'est quand même étonnant !
L'action de Gunman's Code est bien ficelée, une très jolie course poursuite d'une belle durée pimente le film vers le milieu et la fin verra les deux anciens amis d'enfance se faire face dans un duel sans pitié.
Remake de Road Agent tourné par Charles Lamont en 1941, avec Dick Foran dans le rôle de Jack Masters (qui chantera deux chansons) et Leo Carrillo dans le rôle de Pancho/Bosco.
55 minutes
Kirby Grant, Fuzzy Knight, Jane Adams, Danny Morton, Bernard Thomas