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Tim McCoy 1891-1978 / Nora Lane 1905-1948 ‘The Western Code’ de John P. McCarthy 1932

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mardi 12 septembre 2023

Kit Carson - George B. Seitz - 1940

*Kit Carson et ses comparses Lopez et "Singe" sont attaqués par des indiens, leur convoi décimé mais les trois hommes réussissent à leur échapper grâce à une ruse (Kit récupère deux cadavres qu'il fait passer pour de vrais cavaliers pour lui permettre de détourner les indiens).
A Fort Bridger, point de départ des convois vers l'Ouest et en particulier sur la Piste de l'Oregon, après avoir pris un bain Kit et ses amis font la connaissance du Capitaine Fremont qui compte sur eux pour les emmener, sa troupe ainsi qu'un convoi mené par Paul Terry en Californie. 
Comme Kit refuse de prime abord il autorise le convoi à suivre la troupe mais celui-ci finalement se décide après avoir rencontré Dolores Murphy.
Les embûches ne tardent pas à arriver, les indiens attaquent le convoi alors que la troupe tente une traversée par les montagnes. 
Il s'avère que le gouvernement Mexicain est derrière ces attaques en fournissant les armes car il compte bien garder le contrôle de la Californie. 
La tâche de nos héros n'est donc pas finie, à leur arrivée il leur faudra encore combattre les Mexicains ...
Le film est assez ennuyeux, bien sûr on a le plaisir de voir des acteurs qu'on aime beaucoup, pas besoin de les citer d'ailleurs, mais franchement le tout est vraiment très tiède. 
La romance entre Dolores et les deux hommes est peu passionnante, sans compter que l'histoire est très fantaisiste. L'amitié entre les trois personnages principaux est pourtant intéressante.
John Fremont était un cartographe qui n'a jamais accompagné de convois (il avait déjà bien assez à faire avec son travail), il deviendra gouverneur de la Californie, avant d'être Sénateur puis le premier candidat républicain lors des élections présidentielles de 1856. 
Quant à la vie de Kit Carson elle ne se résume pas à cette ébauche timide.
A noter un petit rôle pour mon compatriote John Sutter qui a inspiré L'or à Blaise Cendrars et à Stephan Zweig sa nouvelle intitulée La découverte de l'Eldorado dans son ouvrage Les très riches heures de l'humanité (1939).
*Jon Hall a tourné une dizaine de westerns, partiellement sous son vrai nom, Charles Locher. Honte à moi j'ai cru reconnaitre Dana Andrews en sa personne dans les premières minutes !
Brave Warrior (1952) (La levée des Tomahawks)
When the Redskins Rode (1951)
Deputy Marshal (1949)
Last of the Redmen (1947) (Le dernier des Peaux-Rouges)
The Vigilantes Return (1947)
The Michigan Kid (1947)
Kit Carson (1940)
Winds of Wasteland (1936) avec John Wayne
The Mysterious Avenger (1936) avec Charles Starrett
*C'est le deuxième western (sur les 14 en tout) tourné en 1940 par Dana Andrews (avec une moustache dans ce film !), après The Lucky Cisco Kid avec Cesar Romero.
*97 minutes
Jon Hall ... Kit Carson
Lynn Bari ... Dolores Murphy
Dana Andrews ... Capt. John C. Fremont
Harold Huber ... Lopez
Ward Bond ... Ape
Renie Riano ... Miss Pilchard
Clayton Moore ... Paul Terry
Rowena Cook ... Alice Terry
Raymond Hatton ... Jim Bridger
Harry Strang ... Sgt. Clanahan
C. Henry Gordon ... Gen. Castro
Louis Merrill ... Gen. Vallejo
Stanley Andrews ... Larkin
Edwin Maxwell ... John Sutter




dimanche 4 janvier 2015

Fighting Ranger - George B. Seitz - 1934





Une durée de 60 minutes
Un film qui ne casse rien.
Un générique :
Buck Jones / Jim Houston
Dorothy Revier / Tonita, Cantina Singer
Frank Rice / Thunder, Texas Ranger
Bradley Page / Cougar the Half Breed
Ward Bond / Dave, Cougar Henchman
Frank LaRue / Ranger Captain Wilkes
Paddy O'Flynn / Bob Houston - Jim's Brother
Mozelle Britton / Waitress in Eureka 


La bande de Cougar terrorise une petite ville puis disparait de l'autre côté de la frontière. Durant une attaque, Le frère de Jim, un texas ranger, est abattu. Jim (Jones) se fait alors passer pour Tonto Kid, un hors-la-loi et traverse la frontière. Il retrouve Tonita (Revier) une danseuse de Cantina dont il a fait la connaissance alors qu'elle avait manqué la diligence ...
C'est moins que moyen : ce film est le remake de Border Law, Louis King, 1931 et n'arrive de loin pas à la hauteur du précédent. On y trouve même une scène que l'on verra dans Law for Tombstone 1937, celle de la jeune fille qui rate la diligence et que Buck saisit au grand galop suivi par son compère qui s'empare de la valise pour rejoindre la stage coach ...

Buck n'a pas l'air à son affaire (même la mort de son frère semble le laisser distant), Ward Bond joue à  ... Ward Bond.

dimanche 6 juillet 2014

Treason - George B. Seitz - 1933



Joan Randall (Shirley Grey), est à la tête d'une bande de sympathisants confédérés et cherche à reconquérir du terrain au sud du Kansas en 1870, après la guerre civile. Le gouvernement a mis sa tête à prix pour la somme de $10'000, dead or alive.
A Fort Franklin le General Hawthorne donne l'ordre à son meilleur scout, Jeff Connors (Buck Jones), de lui ramener Joan.
Connors apprend que Chet Dawson (Frank Lackteen), un bandit à la tête d'une petite troupe, doit rejoindre Joan et venir grossir les rangs des confédérés.
Jeff capture Dawson et décide de se faire passer pour lui en portant la marque au fer rouge faite par les sioux indiquant "squaw-stealer"...

Un film un peu tiré par les cheveux, mais sympathique.
Une durée de 63 minutes et en VO.
Le générique :
Buck Jones/Jeff Connors
Shirley Grey/Joan Randall
Robert Ellis/Colonel Jedcott
Ivor McFadden/O'Leary
Edward LeSaint/The Judge
Charles Brinley/Army Scout Johnson
Art Mix/First Lieutenant
Frank Ellis/Randall-Rider Lafe


lundi 21 octobre 2013

The Vanishing American / La race qui meurt - George B. Seitz - 1925


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avec
Richard Dix...Nophaie
Lois Wilson...Marion Warner
Noah Beery...Booker
Malcolm McGregor...Earl Ramsdale
Mocki...Indian Boy
Shannon Day...Gekin Yashi
Charles Crockett...Amos Halliday
Bert Woodruff...Bart Wilson
Bernard Siegel...Do Etin
Guy Oliver...Kit Carson

C'est l'histoire à travers les siècles des indiens d'Amérique, des "forts" prenant la place des "faibles", filmée depuis la nuit des temps à partir d'un endroit symboliquement immuable, quelque soit l'histoire : Monument Valley. Après avoir vu défiler les tout premiers hommes, différentes tribus, les conquistadors, Kit Carson, le temps des colons et des premières réserves d'indiens arrive.
ImageNophaie (R. Dix) est un homme respecté par les siens. Le bureau des affaires indiennes est tenu par Amos Halliday (Charles Crockett), un homme plus concerné par ses fiches de classement que par les affaires indiennes. Il est assisté par Booker (Noah Beery), un sinistre individu qui organise le pillage et le vol des chevaux de la réserve. Lorsque Nophaie tente de s'expliquer avec Booker, celui-ci courtise la jolie et sympathique institutrice, Marion Warner (Lois Wilson), une femme que Nophaie estime pour son dévouement au sein de la communauté et qu'il surnomme White Desert Rose. De son côté l'institutrice n'est pas indifférente aux charmes de Nophaie. Malgré tout Booker tente de forcer la main de Marion, Nophaie la défend puis, accusé d'avoir agressé Booker, prend la fuite. Lorsque les Etats-Unis entrent dans le conflit de la première guerre mondiale, Earl Ramsdale se rend à la réserve dans le but de collecter des chevaux pour l'armée, et Marion convainc Nophaie de lui fournir les animaux. Nophaie décide de s'enrôler dans l'armée et devient, ainsi que bon nombre d'autres indiens, un vaillant combattant plein de bravoure ....
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Dubitative au départ, j'ai beaucoup apprécié ce film. La séquence un peu longue du départ sert à mettre en évidence le côté immuable de l'histoire. En 1925 et en noir et blanc, Monument Valley nous ramène au début de la Création sans problème, on s'y croirait vraiment.
J'ai toujours aimé les films d'indiens mais je l'ai déjà dit, je me méfie des blancs déguisés. Richard Dix est excellent : pas parce qu'il joue un indien (ce qu'il fait au mieux compte tenu des circonstances mais évidemment il est, et reste un blanc !), mais par sa présence intense et attachante étonnante.
ImageC'est une histoire indémodable certainement. Lois Wilson joue le rôle de l'institutrice qui comprend qu'elle aime Nophaie le jour de son départ pour le front. Elle est craquante à souhait. Noah Beery est parfait dans le rôle de Booker, un homme arriviste sans foi ni loi et capable de faire les coups les plus tordus tout en souriant hypocritement ....

La fin est sensée, d'une part pour l'époque bien sûr qui ne tolérait pas les mariages interraciaux, mais aussi parce que l'histoire est ainsi faite et se reproduit de même façon régulièrement : dans ce cas, le héros nous est montré comme un élément déclencheur permettant aux gens, aux choses d'évoluer. C'est un film pro indiens et ça fait toujours plaisir.

Un moment étonnant dans la bande son : lorsque Halliday se rend compte de la malhonnêteté de Booker, le public applaudit ! ... et bien sûr, je me suis jointe à lui !

Ce film est tiré d'une livre du même titre de Zane Grey ...


dimanche 7 avril 2013

The Thrill Hunter - George B. Seitz - 1933

Buck Jones, Dorothy Revier, Robert Ellis, Silver

Un cowboy affabulateur et roublard se fait engager dans une troupe de cinéma. Persuadé qu’il a gagné le grand prix de Rome (voiture) et qu’il a combattu en Chine en tant qu’aviateur, le directeur d’une compagnie cinématographique l’engage comme acteur.

Un film hilarant qui n’a rien de très western. Il faut voir les scènes où Buck fait semblant de parler chinois, où il doit enfiler des vêtements western super kitsch pour tourner sa scène, la course automobile où le pauvre Buck ne comprend aucune instruction et sème la pagaille durant le tournage, et celle encore plus hilarante où il essaie d’apprendre à piloter selon un livre « learn to fly at home » pour sa scène du lendemain. Pour se faire un peu la main, il va même jusqu’à se payer quelques minutes dans un simulateur de vol (de l’époque bien sûr !) dans lequel il tourne comme une toupie.
J’ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film atypique, plus comédie que western. Ce n’est pas un film où l’on se prend la tête et Buck Jones y développe un talent que l’on a déjà vu, par exemple dans Texas Ranger (où il campe un ivrogne très crédible).
J'avoue que je craque complétement pour Buck Jones ....

Difficile de trouver des images de ce films, j'y reviendrai 

dimanche 15 avril 2012

Wild Horse Mesa -George B. Seitz - 1925

  • Wild Horse Mesa de 1925 est un western majeur de l’histoire du muet. Par sa modernité, la qualité hors pair de sa réalisation c’est un film qui doit être vu par tous les amoureux du Western et les cinéphiles en général.   
Zane Grey est à l’origine de ce merveilleux livre qui a retenu l’attention de la Paramount. Ce titre comme tous les autres de cet auteur finiront par être achetés par Jess L. Lasky et Adoph Zukor de cette grande firme. Les deux producteurs associés ont deviné qu’ils allaient bénéficier d’histoires fabuleuses qui remportaient depuis deux décennies un nombre de lecteurs stupéfiants aux Etats-Unis.
Ainsi en 1923, ils produisaient leur premier Western d’après Zane Grey : Call of the Canyon avec Richard Dix; s’ensuivit l’année suivante The Heritage of the Desert, Wanderer of the Wasteland, The Border Legion, The last of the Duanes.
Wild Horse Mesa arrive en 1925 avec  Thundering Herd,  Code of the West, Riders of the Purple Sage, the Rainbow Trail et Light of the Western Stars. Ces productions se poursuivent allègrement jusqu’à la fin du muet tout en se ralentissant quelque peu. Mais avec l’évènement du parlant, la Paramount réalise de nouveau tous ces Westerns qui vont connaitre de nouvelles audiences qui assureront des bénéfices importants.  Pour être complet, le premier film adapté de l’un des livres de Zane Grey date de 1906. IL s’intitulait Spirit of the Border.
A la Paramount, toutes ces adaptations restent très fidèles aux livres de l’auteur et aucune de romance additionnelle à l’eau de rose n’a sa part dans ces réalisations et le jeu théâtral est banni, même durant la période du muet. A part quelques dizaines d’exceptions, c’est tout le contraire de la production de cette période.
George B. Seitz, le réalisateur, a accompli un travail d’orfèvre pour mettre en image Wild Horse Mesa. Nous lui connaissions un grand talent grâce à d’excellents westerns comme The Vanishing American pour le muet ou encore, en plus modeste Treason ou Fighting Ranger, avec Buck Jones dans le parlant pour n’en citer que deux.  
Tout commence dans une petite ville où les citadins sont accablés par la chaleur. Il ne se passe pas grand chose. Au générale store, le vieux propriétaire (George Irving) se lamente car son tiroir caisse reste vide  et les dettes s’accumulent. Sa fille (Billie Dove) est courtisée par un bon à rien (Douglas Fairbanks Jr.) qui va à la pêche quand le père, son boss, lui confie le store.
L’atmosphère est pesante et le quotidien est fort bien rendu par George B. Seitz. Enfin, un jeune homme parvient à  les sortir de la torpeur et de l’inquiétude. IL est persuadé qu’il y a beaucoup d’argent à gagner en capturant les chevaux sauvages, à condition d’avoir un peu d’argent, du matériel et surtout barbelés. Le vieux marchand en à plus qu’il ne peut en vendre. C’est une aubaine. Il en parle à sa femme, la dissuade, vend le magasin  et les voilà partis au beau milieu du désert avec cet aventurier qui ne connait guère le métier de cowboy.
Par hasard, ils rencontrent un véritable homme de l’ouest (Jack Holt) qui n’a qu’un seul désir : capturer un magnifique cheval blanc qui est à la tête du troupeau. Les deux parties ont des divergences pour capturer les bêtes sauvages. Jack veut gagner de l’argent avec eux, mais sans les blesser ; l’autre est de les capturer en construisant une sorte de piège fabriqué avec des  barbelés. Entretemps, surgissent trois badmen qui veulent profiter du fruit du labeur des autres. Mais tous doivent composer avec les Najavos, car les cheveux convoités errent sur leur territoire.
Tout au long du récit, nous nous apercevons des différents modes de vie de tous ces gens qui se trouvent opposés dans ce  désert hostile qui, paradoxalement, peut les conduire vers une existence meilleure.
Tout d’un coup, le récit bouscule avec ces trois salopards avides de s’emparer des biens des blancs et même de la seule richesse de ces pauvres Navajos condamnés à la pauvreté en violant  leurs squaws. Une en particulier va devenir leur proie et ils vont en abuser. La sexualité dans cette contrée demeure un problème... Ce point est admirablement traité en demi-teintes. Il sera à la clé du dénouement de ce film.
Des détails succulents vous feront réfléchir sur la vie de ces pionniers qui ont du prendre des risques. B. Seitz ne s’attarde pas seulement au spectaculaire et c’est peut-être en ce sens que son Western est extraordinaire. Il tracte le quotidien avec des détails filmés en quelques secondes. Par exemple,  la grand-mère qui a quitté a ville pour se lancer dans cette affaire de chevaux hasardeuse avec son mari, tricote à l’ombre d’une tente mal dressée au milieu de la caillasse brulante.
Bien que le désert nous soit présenté d’une manière magnifique, B. Seitz sait nous le montrer sous son aspect le plus dramatique. Les scènes où l’on voit des centaines de chevaux sauvages sont impressionnantes. Elles sont de surcroit filmées admirablement avec force et poésie tout à la fois.  Bien des réalisateurs de Westerns dans les fifties n’arriveront pas à égaler la puissance de ces images
Dans Wild Horse Mesa, la notion du monde moderne et de l’ancien temps est omniprésente. Le barbelé provient de l’invention de  l’homme du nouveau siècle qui s’annonce. L’affrontement de Jack Holt et du jeune cowboy novice dans un étroit enclot ceint de barbelé reste édifiant et inoubliable. A coups de poings, le jeunot est martelé par Jack et jeté contre la clôture. Le sang coule de ses plaies. Son visage est lacéré par les barbelés. Jack ne montre aucune pitié pour les gens qui ne respectent pas les Mustangs. Pour l’époque, cette scène s’avère très violente et n’a rien a envié à L’homme qui n’a pas d’étoile de King Vidor.
Le trio des Badmen sombre dans le plus noir du réalisme des Outlaws de cette époque. Le chef, Noah Beery est parfait dans son rôle, comme tous les autres acteurs par ailleurs.
Soulignons la présence de cette grande actrice absolument radieuse qu'est Billie Dove, déjà rencontrée par  Jack Holt dans deux autres westerns adaptés de Zane Grey : Light of the western stars et Wanderer of the Wasteland. Vous  remarquerez naturellement son étonnante coiffure qui vous rappellera  Loulou de Pabst avec Louise Brooks, mais qui n’avait pas attendu cette star pour se coiffer de cette façon.
Parmi les cowboys non crédités de Wild Horse Mesa se trouvent Tom Tyler et Gary Cooper, Peut-être en avez-vous entendu parlés ?  
Pour ce film, toute ma reconnaissance à George B. Seitz, un grand oublié du cinéma américain.
Quant aux imbéciles qui donnent une note de 5,7 sur 10 pour ce Western dans IMDB, qu’ils révisent leur copie et relisent leurs histoires du cinéma. Pour ma part, 
  • je donne 9 sur 10 à Wild Horse Mesa.  Et vous ?
  • Le générique 
Jack Holt ... Chane Weymer
Noah Beery ... Bud McPherson
Billie Dove ... Sue Melberne
Douglas Fairbanks Jr. ... Chess Weymer
George Magrill ... Bert Manerube
George Irving ... Lige Melberne
Edith Yorke ... Grandma Melberne
Bernard Siegel ... Toddy Nokin
Margaret Morris ... Sosie 

  • Une belle chevauchée en stagecoach de didier  



Le petit topo de Lou

95 minutes
D'après un roman de Zane Grey, adaptation de Lucien Hubbard
Titre français : Blanco, cheval indompté (ridicule ce nom : Blanco !)


Dans un patelin tranquille de l'Ouest. La quincaillerie locale qui périclite est tenue par Lige Melberne (Irving) qui vit avec sa fille Sue (Dove) et sa mère (Yorke). Son commis est un jeune homme nommé Chess Weymer (Fairbanks Jr) qui préfère aller pêcher des truites plutôt que de s'occuper du magasin et qui semble très amoureux de Sue. Berton Manerube (Magrill) revient au village après quelques mois d'absence et indique connaitre un moyen de s'enrichir rapidement avec des chevaux sauvages. D'ailleurs il a un plan infaillible pour en capturer des milliers qui sont acheté $13 la tête par les chemins de fer. Il suffit de les pousser dans un canyon  et d'en barricader les issues avec du fil de fer barbelé en grosse quantité.
Les Melberne décident de risquer le tout pour le tout en investissant dans le projet. Sue montre de l’intérêt pour Bert à la grande déception de Chess.
Plus loin dans une contrée où peu d'hommes blancs osent s'aventurer, Chane Weymer (Holt), le frère de Chess, vient de capturer quelques chevaux avec l'aide d'indiens Navajos qui sont ses amis. Toddy Nokin (Siegel) et sa fille Sosie (Morris) ont en effet appris lui à faire confiance. Mais bientôt arrivent trois malfrats mené par l'affreux Bud McPherson (Beery) qui compte bien dérober les chevaux. Pour ce faire il commence par voler le fusil et le revolver de Chane qui s'en rend compte assez vite et qui s'arrange pour déplacer le troupeau rapidement. Pris de court les trois hommes tentent de l'abattre mais n'arrivent pas à le rejoindre. Ayant perdu son troupeau, sans arme et sans nourriture, Chane est recueilli en piètre état par Grandma Melberne qui passe bien vite le relais à Sue ce qui a pour effet une convalescence à rallonge.
Pendant ce temps Bert et ses hommes bourrent le canyon de fils de fer barbelé en prétendant que seuls quelques chevaux seront blessés. Bien sûr Chane comprend que plus de la moitié du troupeau sera décimé et déchiqueté dans les barbelés et s'en prend violemment à Bert qui est chassé par Lige qui réalise maintenant  que Chane a raison.
Dépité Bert et ses hommes rejoignent la bande de McPherson qui projette de s'emparer de tous les chevaux. Sur le point de démonter la terrible installation, les Melberne et Chane sont arrêté par les bandits qui les neutralisent. Des milliers de chevaux se dirigent maintenant en direction du canyon maudit ....

Tourné la même année juste avant The Vanishing American réalisé par le même George B Seitz, on retrouve le même souffle de liberté, la même puissance d'expression. On se passionne pour cette histoire très symbolique dans ces régions reculées. On comprend la grandeur de ce territoire où le plus fort vainc forcément. On comprend aussi le courage des valeureux premiers hommes qui ont pénétré dans ces contrées sauvages. Ces territoires grandioses et immenses nous apparaissent maintenant encore vierges et donc sacrés. 
Trois mondes se rencontrent : les indiens, premiers habitants respectueux de cette nature qui les entoure, des colons pas foncièrement mauvais mais attirés par un profit qu'ils souhaitent gagner honnêtement et les profiteurs ou parasites qui ne pensent qu'à s'enrichir à moindre effort. Au milieu de tout ce petit monde, on trouve notre héros en la personne de Holt, indépendant et capable de porter ses propres jugements en se liant avec les personnes qu'il estime tout simplement sans entrer dans des considérations liées à la civilisation ou à l'éducation.


Les affrontements sont violents, le viol bien sûr, le vol, ou les combats : Lorsque Chane inflige à Bert le supplice prévu pour les chevaux en le propulsant à violents coups de poings plusieurs fois dans les fils de fer barbelés par exemple ou, pas la moindre, la scène où Toddy Nokin abat les malfrats nous montre les trois hommes un à un tués d'une balle dans la tête.
Les chevaux représentent le souffle de la liberté, ils déferlent comme une vague dans la rivière asséchée du canyon ou comme un nuage qui se découpe dans le ciel lorsqu'ils galopent sur les crêtes des montagnes. Ils font donc partie du paysage au même titre que les rochers ou le sable et les images qui nous les montrent sont magnifiques. Les hommes semblent bien petits au milieu de cette nature sauvage ...
Ce n'est pas un hasard si le cheval convoité et le chef de la harde, Panguitch (ainsi est-il nommé par les indiens) est blanc (ou gris pour être exacte). Symbole de pureté par excellence, il incarne aussi la sagesse et la liberté et bien sûr il représente plus qu'un simple cheval : j'ai été ravie de le voir libre à la fin du film.
Ces images de chevaux galopant sont franchement magnifiques, quels superbes animaux ! Les amateurs de chevaux ne peuvent être que ravis par ce film (toutefois je me demande quand même d'où proviennent ces chevaux, sachant que dans la nature un étalon n'a que quelques juments ?)

Les personnages sont bien dépeints. J'avoue avoir un faible pour la grand mère qui a déjà fait le déplacement vers l'Ouest dans les années 70 et que rien ne semble déranger. Son regard est plein de sagesse lorsqu'elle comprend que le blessé soigné est amoureux de sa petite fille, elle ne se laisse pas influencer et personne ne lui tient tête bien longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la scène où elle assène des coups de balais sur la tête d'un bandit qui ne sait comment se défendre. Elle tricote inlassablement et ne se déplace pas sans son chat.
Jack Holt qui m'apparait en général plutôt dur et inflexible se montre très humain dans le rôle du bourlingueur Chane. Ce rôle lui va bien.
Bessie Love est charmante avec ses grands yeux, mais Margaret Morris l'est tout autant avec sa douceur et sa simplicité. Bernard Siegel, un acteur né dans l'empire Austro-Hongrois il y a fort longtemps, apparait très proche de son rôle. Il y a quelque chose de très émouvant dans sa manière d'incarner Toddy Nokin avec délicatesse et la scène où il salue le ciel après avoir abattu les trois bandits est touchante. On peut le voir dans The Vanishing American.dans le rôle de Do Etin.
Douglas Fairbanks Jr et George Magrill ont une bonne place dans le scénario.
Noah Beery et bien il a la tête de l'emploi. Je ne sais pas si c'est à force de le voir dans ce genre de rôle ? Force est de reconnaitre que cela lui va bien de se montrer sans foi ni loi. Un très beau casting, ma foi.

Les noms de Tom Tyler et Gary Cooper sont indiqués comme non crédités dans ce film. Toutefois rien ne prouve qu'ils aient bien tournés dans ce film ! On aperçoit le petit indien Nocki au début du film alors qu'il se fait trainer par un cheval qu'il vient d'attraper au lasso et aussi Eugene Pallette à Melberne.

Le film ce trouve chez Grapevine Video : l'image est quelquefois très fade et les contours peu marqués, mais correcte dans l'ensemble. La musique d'accompagnement est très plaisante.

Comme Didier, je suis conquise par ce film et cette histoire ! 

 http://films-muets.blogspot.com/2012/04/wild-horse-mesa-george-b-seitz-1925.html


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