Black Deering (Hart), le chef d'une bande de voleurs,
décide de changer de vie après un dernier larcin qui a rapporté une bonne somme
d'argent à chacun. Jordan (Singleton), son homme de main, ne l'entend pas ainsi
et propose une attaque de train le lendemain. Le gang vote en sa faveur et
Black Deering adhère à la majorité. L'attaque du train tourne mal car Jordan a
vendu la bande à l'armée qui capture Black Deering et récompense Jordan pour
son aide.
Le capitaine reconnait alors Black Deering, qui
quelques années auparavant avait sauvé un fort d'une attaque d'indiens qui
aurait pu virer au massacre. Lui et ses hommes s'arrangent pour lui permettre
de s'évader en faisant semblant de se concentrer sur un jeu de dés.
Black Deering rejoint alors la frontière et, bien
qu'épuisé, ne tarde pas à tomber sur la cantina Jordan tenue par son ennemi qui
continue à sévir du mauvais côté de la loi. Aveuglé par la haine, Black Deering
met le feu au bar et s'enfuit, poursuivi à la fois par le shérif (Richardson)
et ses acolytes et par Jordan et sa troupe.
Son cheval se blesse et il continue à pied. Dans un
lac devant lui se noie un petit enfant. Black
saute à l'eau et le sauve ...
By Their Fruits ye shall know
them ... Et le final est en accord avec cette phrase récurrente:
sur le chemin de la rédemption, un prix à payer bien lourd ....
Though the Toll Gate that bars
the Portal of Tomorrow
and inexorably claims tribute
for the Sins of Yesterday
Je suis fan de cette manière de raconter une histoire
de manière simple et directe. Pas de fioriture, juste les faits qui
s'enchainent parfaitement. Personne mieux que William S. Hart ne peut incarner cet
homme simple habité par la haine qui peut se montrer d'une grande douceur
lorsqu'il s'adresse à son cheval ou à un enfant.
Trahi, il ne fait confiance à personne et lorsqu'il
rencontre Mary, qui elle n'a jamais rencontré d'homme bon, l'échange de leurs
regards est particulièrement émouvant.
Le final est franchement grandiose. Après être revenu
pour être pendu et s'être mis entre les mains du shérif, Deering est simplement
en attente.
Ayant gagné l'estime de tous, le shérif lui dit que
s'il reste de ce côté de la frontière, il est un homme libre.
Un de ses hommes lui apporte alors le revolver de l'un
d'eux qui n'en aura plus besoin, un autre donne son chapeau, et un autre encore
lui amène un cheval. Mary Brown reprend
espoir et regarde avec intensité Deering qui prend dans ses bras plusieurs fois
le petit garçon. Le temps est comme en suspension ...
Anna Q. Nilsson est une actrice que j'aime beaucoup.
Un visage d'ange, un grande douceur et une certaine détermination quand même.
Elle se montre particulièrement indépendante dans ce film.
Joseph Singleton avec son apparence d'homme bien élevé,
compose un opposant de poids. Quant au shérif incarné par Jack Richardson, il
inspire le respect en représentant de la loi et de la justice.
Le petit bonhomme avec les traits de Richard Headrick est adorable...
Très bon !
Ce film est sensé être teinté. La version d'Alpha
Video (ci-dessous) ne semble pas l'être. De plus elle n'est pas très nette mais
"regardable" toutefois.
73 minutes
William S. Hart ... Black
Deering
Anna Q. Nilsson ... Mary
Brown
Joseph Singleton ... Tom
Jordan
Jack Richardson ... The
Sheriff
Richard Headrick ... The
Little Feller