Au Missouri Harris fait la connaissance d'une vieille dame qui voyage en compagnie de son fils et de sa petite fille Prudence.
Lorsqu'un char mené par un conducteur pressé les frôle et endommage leur chariot, Harris vient à la rescousse du père, Cooper, qui est attaqué par l'homme colérique qui lui assène des coups de fouet. Une bagarre s'ensuit et les deux hommes roulent dans la poussière. George Wayne intervient et les stoppe.
Le convoi se met en route et Harris ne tarde pas à découvrir que les soupçons de l'éditeur sont fondés, l'un des hommes du Capitaine Wayne l'ayant appelé "Sir", un autre ayant brandit un colt de l'armée avant que Wayne lui-même ne sorte la pharmacie réglementaire pour soigner la vieille Ma Cooper sur le déclin.
Déjouant le soldat placé pour le surveiller, Harris dérobe un cheval et fonce à Fort Laramie dans le but d'envoyer une dépêche à son journal ...
Un film très irrégulier qui en comporte plusieurs. Composé d'une partie principale tournée en studio avec des décors peints et le son qui va avec, et d'une autre qui utilise les images d'autres films, en particulier de The Big Trail (Sur la piste des géants) tourné par Raoul Walsh en 1930 avec John Wayne.
L'histoire a plusieurs thèmes qui ne sont pas très bien liés les uns aux autres. Ainsi on a les colons menés par un homme d'expérience, les militaires incognitos, le reporter, les indiens (dont plusieurs mystérieusement solitaires plantés un peu comme au hasard pour pimenter l'action) et une espèce de renégat sans foi ni loi incarné par John Dierkes qui influence et attise la haine des indiens contre les colons. Dierkes/Hastings a en outre une fille indienne, Shona, qui plait bien à Harris. On ne sait comment il a réussit à se faire accepter des indiens et son rôle est très douteux. D'ailleurs la relation père-fille est très mystérieuse aussi. Sa fille Shona dira d'un air très détaché après la bagarre finale qu'elle quitte son peuple pour partir avec Harris avec lequel elle a visiblement l'intention de fonder une famille.
De son côté Wayne, interprété par William Bishop, est très amoureux de Prudence Cooper qui l'attendra en Oregon. Probablement pas très en forme et très amaigri Bishop verra tout juste la fin de ce film sorti en septembre 1959 : Il décède le 3 octobre 1959 des suites d'un cancer à l'âge de 41 ans et c'est bien triste.
Un rôle plutôt calme pour lui : On ne le voit pas beaucoup dans ce film dans lequel il boîte visiblement. Difficile de déterminer si cela fait partie de son rôle car le Président parle d'aller recruter Wayne à l’hôpital où il soigne une blessure.
John Carradine est excellent dans le rôle de cet homme excentrique qui a décidé de ne plus rien avoir à faire avec les femmes (il porte sa redingote du mariage qu'il a fui !).
Bref pour en revenir au sujet, c'est un film décousu et bâclé qui vaut quand même le détour rien que pour la vision du célèbre Arvo Ojala, l'homme qui tire plus vite que son ombre (le vrai !) devenu l'entraineur de la plupart des stars de cinéma de cette époque auxquelles il a appris des trucs pour impressionner la galerie.
Un plaisir très rare car il n'a tourné que dans 5 films comme acteur. On le voit dans ce film instruire quelques enfants. Il nous gratifiera d'une brillante démonstration de tir et de "gun twirling". La scène ne dure pas très longtemps mais on ne peut pas la rater.
Pour terminer je crois que ce film est davantage un hommage aux pionniers qui ont tenté la traversée qu'autre chose. Pourtant même de ce point de vue les images pourtant très belles ne tiennent pas la route, le nombre de chariot variant selon la provenance des images !
86 minutes