avec
Richard Dix...Nophaie
Lois Wilson...Marion Warner
Noah Beery...Booker
Malcolm McGregor...Earl Ramsdale
Mocki...Indian Boy
Shannon Day...Gekin Yashi
Charles Crockett...Amos Halliday
Bert Woodruff...Bart Wilson
Bernard Siegel...Do Etin
Guy Oliver...Kit Carson
C'est l'histoire à travers les siècles des indiens d'Amérique, des "forts" prenant la place des "faibles", filmée depuis la nuit des temps à partir d'un endroit symboliquement immuable, quelque soit l'histoire : Monument Valley. Après avoir vu défiler les tout premiers hommes, différentes tribus, les conquistadors, Kit Carson, le temps des colons et des premières réserves d'indiens arrive.
Nophaie (R. Dix) est un homme respecté par les siens. Le bureau des affaires indiennes est tenu par Amos Halliday (Charles Crockett), un homme plus concerné par ses fiches de classement que par les affaires indiennes. Il est assisté par Booker (Noah Beery), un sinistre individu qui organise le pillage et le vol des chevaux de la réserve. Lorsque Nophaie tente de s'expliquer avec Booker, celui-ci courtise la jolie et sympathique institutrice, Marion Warner (Lois Wilson), une femme que Nophaie estime pour son dévouement au sein de la communauté et qu'il surnomme White Desert Rose. De son côté l'institutrice n'est pas indifférente aux charmes de Nophaie. Malgré tout Booker tente de forcer la main de Marion, Nophaie la défend puis, accusé d'avoir agressé Booker, prend la fuite. Lorsque les Etats-Unis entrent dans le conflit de la première guerre mondiale, Earl Ramsdale se rend à la réserve dans le but de collecter des chevaux pour l'armée, et Marion convainc Nophaie de lui fournir les animaux. Nophaie décide de s'enrôler dans l'armée et devient, ainsi que bon nombre d'autres indiens, un vaillant combattant plein de bravoure ....
Dubitative au départ, j'ai beaucoup apprécié ce film. La séquence un peu longue du départ sert à mettre en évidence le côté immuable de l'histoire. En 1925 et en noir et blanc, Monument Valley nous ramène au début de la Création sans problème, on s'y croirait vraiment.
J'ai toujours aimé les films d'indiens mais je l'ai déjà dit, je me méfie des blancs déguisés. Richard Dix est excellent : pas parce qu'il joue un indien (ce qu'il fait au mieux compte tenu des circonstances mais évidemment il est, et reste un blanc !), mais par sa présence intense et attachante étonnante.
C'est une histoire indémodable certainement. Lois Wilson joue le rôle de l'institutrice qui comprend qu'elle aime Nophaie le jour de son départ pour le front. Elle est craquante à souhait. Noah Beery est parfait dans le rôle de Booker, un homme arriviste sans foi ni loi et capable de faire les coups les plus tordus tout en souriant hypocritement ....
La fin est sensée, d'une part pour l'époque bien sûr qui ne tolérait pas les mariages interraciaux, mais aussi parce que l'histoire est ainsi faite et se reproduit de même façon régulièrement : dans ce cas, le héros nous est montré comme un élément déclencheur permettant aux gens, aux choses d'évoluer. C'est un film pro indiens et ça fait toujours plaisir.
Un moment étonnant dans la bande son : lorsque Halliday se rend compte de la malhonnêteté de Booker, le public applaudit ! ... et bien sûr, je me suis jointe à lui !
Un grand western négligé par beaucoup d’afficianos du fait de son genre muet, je suppose !...
RépondreSupprimerUn autre native à découvrir de Richard ‘Redskin’ de 1929.
So long!...