76 minutes
Au Mexique, des bandits fournissent des fusils aux indiens Yakis vivant dans une région montagneuse isolée.
Un capitaine et ses rurales sont sur leurs traces. Au trading post les hommes trouvent Angelica, la femme du trader Chavez qui est à la tête des bandits. La femme prétend ne rien savoir des activités supposées de son mari alors que surviennent d'autres indiens qui souhaitent mettre la main sur Chavez pour se venger d'un médicament qu'il a vendu et qui rend aveugles les enfants de leur tribu. A nouveau Angelica tente de couvrir son mari mais le capitaine n'est pas dupe et donne son aval aux indiens qui mettent le feu au comptoir qui part en fumée.
Les rurales emmènent donc la femme sur les traces laissées par les chariots lourdement chargés. Un guide leur est fourni par les indiens qui ont brulé le comptoir de Chavez. Commence ainsi la traque mais Angelica se fait très aguicheuse auprès du Lieutenant qui succombe à son charme très rapidement ...
Une histoire très peu conventionnelle dont l'un des attraits principaux est la haine que se vouent Angelica et le Capitaine qui ne se laisse pas tromper par l'apparence de la jeune femme, contrairement à son lieutenant qui n'a pas beaucoup de jugeote. Les dialogues sont excellents dans le genre acerbe.
Les décors naturels du Mexique et peut-être aussi du Guatemala nous changent des lieux de tournages habituelles de westerns. L'uniforme des rurales mexicains est très attractif et les hommes ne sont pas montrés de façon ridicule comme cela est si souvent le cas.
Le réalisateur les dépeint bien, les hommes chantent joliment, ils parlent de Lupita ou de Maria qu'ils ont connu ici où là et du coup on les trouve sympathiques.
Dane Clark la joue pincé et assez dur, il reste maitre de la situation et profite de l'amour voué par son Lieutenant à la jeune femme pour les laisser s'échapper et ainsi arrêter les bandits avant qu'il ne soit trop tard. Dans une esquisse de pacification il laissera entendre que sa famille a été massacrée par des indiens alors qu'il était très jeune. Malgré ses explications Angelica ne montre aucun intérêt pour le Capitaine et l'envoie paitre sans façon.
Les rurales savent qu'ils vont à leur mort et le Lieutenant réparera ses erreurs de manière héroïque ...
Les rurales savent qu'ils vont à leur mort et le Lieutenant réparera ses erreurs de manière héroïque ...
Pour finir les Yakis déferlent comme des sauterelles sur les hommes qui se battront jusqu'au bout. La fin manque un peu de consistance en terminant de façon trop abrupte. On reste ainsi sur sa faim et dans le questionnement devant l'image du guide qui se montre indiférent à la bataille qui se livre plus haut et qui se fait rotir un lapin. On imagine que dans le fond rien ne change vraiment pour les indigènes ?
Comme le souligne ma fille, les spectateurs masculins doivent apprécier ce film. Moi j'ai bien aimé aussi !
Si vous aimez les chevaux, essayez d'apercevoir le rouan bleu !
Goof : on voit au début des chars à deux roues tirés par des boeufs, or les rurales parlent de chargement tirés par des mules.
Produit par Lippert Pictures le film est partiellement tourné au Guatemala mais un soulèvement militaire força le tournage à se poursuivre au Mexique, poussant à l'abandon au passage d'une partie du matériel.
C'est le dernier film dirigé par Louis King. Il se consacre ensuite à des épisodes de séries produites pour la télévision.
Ce film est annoncé par Sidonis depuis un bon bout de temps, verra-t-il enfin le jour prochainement ? le suspens est grand !
A ne pas confondre avec Seminole tourné en 1953 par Budd Boetticher avec Rock Hudson, Barbara Hale et Anthony Quinn, aussi intitulé parfois "Massacre".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire