May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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mardi 12 février 2019

The Pride of Palomar - Frank Borzage - 1922

En Californie, "bien avant que les Gringos fassent leur apparition", les Farrel possèdent un rancho dans la vallée de San Gregorio mais sont sur le point de le perdre car ils sont rongés par des hypothèques qu'ils n'arrivent pas à rembourser.
Le père, Don Miguel, est très fier de son fils Mike qui est au combat et qui est cité pour bravoure sur le terrain en Sibérie dans le journal local.
Malheureusement, peu de jours plus tard, le Don reçoit une lettre dans laquelle la mort de son fils lui est annoncée. Dernier de sa lignée, Don Miguel est désespéré.
Lors d'une cérémonie d'honneur, le vieil homme fait face à la foule tandis qu'on lui épingle la médaille posthume de son fils sur la veste. En rentrant à la maison, il s'arrête à la mission de San Juan del Rey où il s'adresse à Dieu avant de tomber raide mort, foudroyé par une crise cardiaque.
Quelques semaines plus tard Parker, un investisseur venu de l'est, vient prendre possession du ranch. Durant le voyage en train il fait la connaissance d'un japonais, Fuji Okada, venu en Californie pour acheter des terres pour y fonder une colonie japonaise. Parker lui raconte comment il a obtenu les terres qu'il a l'intention de faire fructifier grâce à un barrage qu'il en train de construire. L'homme d'affaires propose à Okada de conclure une vente d'ici quelques jours, le temps qu'il obtienne le titre de propriété.
Pendant ce temps sa fille Kay se rend au wagon restaurant où elle aperçoit un soldat qui a bien de la peine à couper sa viande. Ayant travaillé durant la guerre pour la Croix-Rouge, elle lui propose de l'aider tandis que le jeune homme lui explique qu'il a reçu un coup de sabre sur la main.
Le jeune homme descend avant la station d'El Toro pour prendre un raccourci qui devrait lui permettre de faire une surprise à son père et se présente, Miguel Farrel. Le train démarre avant que la jeune fille, stupéfaite en entendant ce nom, n'ait le temps de se présenter.
De son côté Mike arrive à la mission où le Père Dominic lui annonce la mort de son père.
Kay et Mike
Au ranch, en apprenant la nouvelle du retour du fils Farrel, Parker est quant à lui bien embêté car il sait qu'il ne pourra prendre possession du ranch avant un an à cause d'un moratoire qui permet aux soldats de reprendre le cours de leurs vies à leur retour du front. Pour l'instant il ne s'agit que d'un délai prolongé car il est peu probable que Mike arrive à se procurer les 300'000 dollars demandés durant ce laps de temps. D'ailleurs Monsieur Okada y compte bien ui aussi.
Pablo et sa femme n'en reviennent pas d'apprendre que Mike est vivant. Pablo tente de chasser du ranch Okada qui se comporte en terrain conquis et qui riposte en karatéka averti, avant de filer devant le couteau que le vieil homme brandit devant lui.
Le long d'une allée bordée d'arbres somptueux, Mike met un genou à terre pour prendre dans ses bras le chien venu sur trois pattes l'accueillir. A cette vue, Kay qui guette son arrivée au ranch est toute émue.
Après un chaleureux accueil de Pablo et de sa femme, Mike découvre dans les papiers de son père un message lui indiquant qu'un voisin, Loustalot, est responsable de sa ruine financière. Mike doit cohabiter avec les Parker et Okada auquel il refuse de serrer la main.
N'ayant que 62 dollars dans sa poche, Mike décide de se mettre à l'ouvrage pour tenter de réunir les 300'000 dollars nécessaires. Il se rend dans le corral où il retrouve Panchito, son cheval qui ne l'a pas oublié lorsque André Loustalot, un éleveur qui doit la somme de 100'000 dollars et qui esquive son paiement depuis des années, arrive au ranch. Apprenant par Parker que Mike est vivant et qu'il ne pourra plus faire paitre ses bêtes sur la propriété, Loustalot prend la fuite sur le cheval de Pablo.
L'ayant rattrapé sur Panchito, Mike découvre un chèque de 50'000 dollars dans la poche du fuyard. Le jeune homme se rend alors en ville avec Kay pour relancer le procès contre Loustalot tandis que Pablo enferme l'escroc dans une cellule. Mais alors qu'il s'endort en montant la garde, Okada ouvre discrètement la porte et bien sûr Loustalot prend la poudre d'escampette.
Okada téléphone ensuite à un ancien employé licencié d'EL Palomar pour vol, Wong Lee, pour lui donner l'occasion de se venger du jeune homme.
En ville, pendant ce temps Mike voit passer Loustalot qui fonce à la banque pour se faire remettre son argent afin d'éviter d'être saisi par la justice. Trop tard, le shérif arrive à temps pour empêcher tout retrait de sa part.
Le pinto n'est pas Panchito !
Okada décide de se rendre à El Toro pour suivre la suite des événements et Mike va inspecter le système d'irrigation prévu par Parker et qui devrait ajouter une plus-value de 5'000'000 dollars à la valeur du ranch. Au barrage il retrouve avec émotion un vieil ami de la famille, Dick Conway, un entrepreneur chargé des travaux de construction. Lorsqu'un message de Parker lui parvient en lui ordonnant de cesser immédiatement la construction, connaissant l'importance de celle-ci pour son ami Mike, Conway décide de poursuivre les travaux malgré tout. Kay décide de l'aider à les financer en lui donnant un chèque de 50'000 dollars tout en lui faisant promettre de garder le secret.
Pendant ce temps Wong Lee, en embuscade sous un pont, attend son heure et tire sur Mike lorsqu'il passe à cheval. Pablo se jette à la poursuite du Chinois et l'attrape au lasso avant de le trainer jusqu'au ranch. 
Quelque temps plus tard, tout le monde assiste au rodéo. Kay est jalouse de l'amie d'enfance de Mike, Anita Sepulveda. Ainsi, sur le conseil de Pablo elle décide de monter Panchito durant la grande course mais rate complétement le départ. A la ligne d'arrivée le cheval s'est emballé et Mike réussit à l'intercepter pour l'arrêter. Le soir c'est la fête au ranch El Palomar. Mike surprend Parker interdisant à sa fille de payer pour la construction du barrage ...
Ayant vu courir Panchito, Parker cherche à acquérir le cheval à tout prix pour vaincre Blue Bonnet, le pur-sang de l'un de ses amis au Kentucky. L'idée séduit Mike qui accepte de prêter le cheval après l'avoir fait courir lui même à la course de Thanksgiving. Déguisé en mexicain, Mike prend les paris ...

Un film assez standard. On retrouve un peu de la "Borzage Touch" dans la scène de l'arrivée de la longue allée et l'accueil par le chien, très émouvante. Sinon l'action se perd vers le milieu. Mike est blessé mais sa convalescence est occultée, le spectateur passe d'un coup au rodéo qui fait perdre du sens au film qui finit par presque devenir une comédie (Je vous laisse découvrir la fin).
De plus les "méchants" perdent complétement leur substance au cours de l'action. Loustalot est vite neutralisé, de même Okada qui disparait petit à petit.
En 1922 les japonais n'étaient pas très bien vus aux Etats-Unis. En effet, depuis des années les Etats-Unis tentaient de limiter les immigrés asiatiques qui sont dès lors stigmatisés. Dans ce film, on ne comprend pas très bien l'inimité de Mike envers les Japonais qui étaient alliés pour soutenir les armées blanches contre l'armée rouge bolchevique durant la guerre civile russe, si j'ai bien compris ?
Dans ce cas sa blessure par sabre devrait être logiquement due aux Bolcheviques ?
On ne le saura jamais, il faudrait lire le roman écrit par Peter B. Kyne pour le comprendre.

Si vous voulez en savoir davantage sur le pan d'histoire auquel il est fait allusion lorsque le fils est cité pour bravoure en Sibérie dans le journal. Cliquer ici

Le suédois de naissance, Warner Oland, s'est spécialisé dans les rôles d'asiatiques dont les plus connus sont Charlie Chan et le Dr Fu Manchu.

Goofs:
Dans le train Kay se retrouve tantôt derrière à droite, tantôt à gauche de son père.
Le chapeau de Mike tombe lors de la course poursuite mais se retrouve sur sa tête lors de la prise de vue suivante.

 D'après un roman du même nom du prolifique auteur Peter B. Kyne 

Titre français : Le dernier des Don Farrel



 80  minutes


Forrest Stanley ...
Don Mike Farrell

Marjorie Daw ...
Kay Parker

Tote Du Crow ...
Pablo

James O. Barrows ...
Father Dominic (as James Barrows)

Joseph J. Dowling ...
Don Miguel (as Joseph Dowling)

Alfred Allen ...
John Parker

George Nichols ...
Conway

Warner Oland ...
Okada

Mrs. Jessie Hebbard ...
Mrs. Parker

Percy Williams ...
Butler

Anna Dodge ...
Caroline (as Mrs. George Hernandez)

Ed Brady ...
Lossolet = Loustalot

Carmen Arselle ...
Anita Supvelda

Eagle Eye ...
Nogi (as William Eagle Eye)

Most Mattoe ...
Alexandria



vendredi 16 novembre 2012

Spoilers of the West - W. S. Van Dyke - 1927

  • A été réalisé en 1927 par l’un des plus grands réalisateurs du muet et des années 30. Son nom est Woody van Dyke. Une légende en somme. Cet homme se voulait un aventurier avant tout et voulait filmer là où personne ne l’avait jamais fait.  Il avait été bucheron, prospecteur et mercenaire.
Tout d’abord engagé par D.W. Griffith pour son chef d’œuvre Intolérance, van Dyke s’intéresse fortement au cinéma et à l’histoire de l’ouest encore proche. C’est ainsi qu’il rencontre l’ancien hors la loi Al Jennings avec qui il tourne l’un de ses premiers films The dugout en 1918 qui est absolument extraordinaire. Il faudra attendre les années 70 pour retrouver autant de réalisme dans un western.
 Il va faire une rencontre clash avec une autre personnalité,  le colonel Tim McCoy qui est né en 1891 et qui a vécu son adolescence dans un ranch au Wyoming ; ce qui lui a permis de se faire admettre dans une réserve indienne. Il  avait comme passe-temps  d’interroger les anciens du vieil West.
Van Dyke et McCoy, tous deux pro-indiens convaincus signent un contrat à la MGM qui va leur permettre de tourner  les plus grands westerns du muet. En 1925, ils réalisent  leur premier grand western : War Paint qui raconte l’histoire d’un groupe d’Arapahoes qui décide d’échapper à leur réserve et qui est  poursuivis par les tuniques bleues.
Leur deuxième film est  Winners of the Wilderness, un chef d’œuvre sur la guerre franco-anglaise avec Joan Crawford.  Puis c’est California, Foreign Devils, Wyoming et Riders in the Dark.
Woody van Dyke se dirige vers d’autres sujets qui vont faire sa gloire avec Ombres blanches en 1928, chansons païennes, 1929. Avec l’avènement du parlant, il réussit le plus grand film de tous les temps sur Tarzan avec Tarzan, l’homme singe. Il tourne Trader Horn avec Harry Carey qui fera également l’objet de plusieurs remakes mais tous seront inférieurs à la version de Dyke. Eskimo en 1933 surprend les critiques internationaux. Il s’attaque au mythe de John Dillinger avec l’ennemi public n1 qui sera tué par ailleurs à la sortie de son film ! IL tourne le premier volet de L’Introuvable avec William Powell et Mirna Loy.
Enumérer tous ces films n’est pas notre sujet aujourd’hui, mais il est très important de souligner la carrière de ce réalisateur  qui a inauguré avec Tim McCoy avec le western réaliste. Nous sommes loin de Tom Mix.
Jamais Tim McCoy n’aurait espéré tourner avec un tel réalisateur. Les hommes se complètent et les idées fourmillent. Tim McCoy réussit à obtenir un budget important pour que l’équipe de tournage parte pour la réserve de Lander dans le Wyoming afin  que le film dispose de vrais indiens. Il l’avait fait pour War Paint et le refait pour Spoilers of the West. Les scènes avec les Indiens s’avèrent époustouflantes et bien rares seront les westerns durant le parlant qui égaleront celles-ci.
L’action se situe dans le Wyoming en 1868, lorsque le général Sheridan tente d’obtenir un traité de paix avec Red Cloud. Ce dernier refuse car les blancs se trouvent sur son territoire. L’entretien tournant mal, le lieutenant Lang (Tim McCoy) est appelé car il connait les Indiens. Celui-ci renverse la situation en parlant par signes (qu’il avait appris au début du siècle. Il était l’un des trois interprètes de l’armée américaine a pouvoir parler ainsi) et obtient l’accord de Red Cloud à condition que les colons et trappeurs quittent la région dans les 30 jours. Passé ce délai, il déterrera la hache de guerre.
Le Lieutenant Lang est alors habilité à faire partir les blancs du territoire avec l’aide d’une dizaine de Dog Soldiers. Toute sorte de confrontations  débouchent de cette décision et nous permet de découvrir les dissensions  qu’il y a eut à l’époque entre ces colons et l’armée. Mais bientôt, Lang se heurte au stettlement Benson, une sorte de trading post transformé en fortin. Son chef est une jeune fille. Rapidement, les deux jeunes gens s’avouent un amour passionné, mais tous les opposent. Au trading Post, le frère de la belle veut donner une leçon à Tim McCoy et une bagarre éclate. Lang arrive à bout du frère qu’il arrête et il le conduit au fort. Les jours passent et les Sioux s’aperçoivent que le trading post est toujours occupé par les colons…
Bien que muet, ce western passe à une allure déconcertante et les 55 minutes nous paraissent trop courtes pour un sujet traité aussi sérieusement par van Dyke et Mc.Coy. Nous déplorons que Tim McCoy n’est pas poursuivi sa carrière à la MGM, Il va renouveler des contrats au fil de la décennie avec des firmes aussi affligeantes que la PRC par exemple où il perdra son temps. Heureusement, la Columbia l’attendait, mais jusqu’en 1934 seulement…
Tim terminait sa carrière avec la série sympathique des Rough Riders en 1942 pour se porter volontaire dans l’armée américaine. IL n’avait pas été nommé Colonel pour rien. 
  • Au générique nous trouvons
Tim McCoy / Lt. Lang
Marjorie Daw / The Girl
William Fairbanks / The Girl's brother
Chief John Big Tree / Red Cloud
  • Et pour l’écriture nous trouvons Didier.
Enfin pour la conception l'humble Jica. 

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