May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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lundi 23 avril 2012

Bandits king of Texas - Fred C. Brannon - 1949


Le générique.
Allan Lane / 'Rocky' Lane
Black Jack / Rocky's Horse
Eddy Waller / Nugget Clark
Helene Stanley / Cynthia Turner
James Nolan / Dan McCabe
Harry Lauter / Trem Turner
Robert Bice / Henchman Gus
John Hamilton / Marshal John Turner
Lane Bradford / Henchman Cal Barker
George Lloyd / Thatch Dobson
La durée
60 minutes

MacCabe a trouvé le moyen de s'enrichir facilement à Elko. Il fait la promotion de terrains dans la région dans le but d'attirer des colons. Le seul problème c'est que ces terrains ne sont pas à vendre puisqu'ils appartiennent au gouvernement. Qu'à cela ne tienne : on se débarrasse des colons avant qu'ils arrivent et on leur dérobe l'argent qu'ils ont emporté pour acquérir la terre. Si toutefois ils arrivaient jusqu'à la ville, pas de problème non plus, il suffit de remplacer l'agent territorial par un faux agent territorial. Un couple d'amis de Rocky Lane qui vient justement s'installer dans la région est assassiné. MacCabe se saisit d'une broche sur laquelle est gravé "Emily de Rocky" et la fait retoucher par l'horloger du coin, Nugget Clarke qui voit bien que MacCabe est un escroc. Plus tard, alors que Rocky vient rejoindre ses amis, il assiste à l'attaque d'un chariot de colons qu'il défend. Comme l'un des moyeux du chariot est cassé il se rend en ville en compagnie de Trem, un jeune marié accompagné de sa femme et de son père, un marshall. En ville il reconnait MacCabe et s'arrange pour que Rocky aille acheter un lopin de terre à sa place. Rocky ne le retrouvant pas retourne au chariot mais est agressé violemment et l'acte de propriété lui est dérobé ...
 Ah là là, encore une histoire qui est bien construite. Incroyable, je vais connaitre tous les moyens d'escroquer de braves gens à ce rythme là ! En 60 minutes chrono, tout y est concentré et parfaitement orchestré. 
On a eu des méchants tenanciers de bar, un barbier et un sellier malhonnêtes, là c'est l'escroc de grande envergure : chapeau bas aux scénaristes pleins de ressources de Republic !
Black Jack défend son bipède favori de belle façon. Un bien brave animal !
Un marquage de notre fan Lou...

dimanche 22 avril 2012

Son of the Renegade - Reg Browne - 1953

Ecrit, produit et joué par Johnny Carpenter
env 60 minutes
Johnny Carpenter/ Red River Johnny  
Lori Irving / Lori Masters
Joan McKellen/ Dusty
Valley Keene / Valley
Jack Ingram / Three Fingers Jack
Vern Teters / Sheriff Bat Masters
Bill Coontz / Coontz
Ted Smile / Cherokee
Bill Chaney /Billy
Roy Canada / Canada
Un homme revient dans le pays de sa jeunesse pour récupérer le ranch de son père, devenu un hors-la-loi après avoir abattu un homme en légitime défense. De nombreux outlaws viennent grossir les rangs de la bande qui  pille, tue et saccage sans que rien ni personne ne puisse l'arrêter. Le glas sonnera lorsque le gang sera infiltré par des hommes de loi.
Red River Johnny reviendra avec ses amis au ranch de sa jeunesse et tentera de le récupérer mais la réputation de son père lui met des bâtons dans les roues, ainsi que Billy qui souhaite mettre la main sur le ranch et le shérif Bat Masters, l'homme responsable de la conversion de son père...
Un film qui se démarque par ses excès et surtout qui parait inhabituel par sa trame. Au moment où je tente de décrire ce film je me demande bien pourquoi je m'attache à une tâche pareille. En gros on débute le film en nous montrant des images du passé mettant en scène la génération des pères, puis on passe au présent avec leurs enfants, filles ou garçons. Bien sûr on nous montre que la médiocrité ou la lâcheté se perpétuent de génération en génération, ce qui est franchement naïf et simpliste.
On sent les années 50 ou plutôt les années 60 qui approchent. Pourquoi ? en particulier parce que les femmes y ont une place plus importante que ce que l'on voit habituellement dans les années qui précèdent dans ce type de films. Dans celui-ci il y a de nombreuses femmes, l'aguicheuse envoyée par le méchant Billy pour tenter de renverser Red, la gentille dans l'ombre de genre indienne, la fille du shérif, et d'autres. Inusuel parce que les femmes prennent une bonne place dans le film et aussi parce qu'elles savent toutes monter à cheval (l'une d'elle se permet même le luxe de sauter à califourchon sur la croupe de sa monture par l'arrière, comme s'y risquent Tom Tyler ou Allan Lane). D'ailleurs puisqu'on parle de cheval, la plupart des personnes jouant dans ce film m'ont paru de bons cavaliers. Les chevaux galopent sans que le film soit accéléré et c'est un plaisir de les regarder dans ces conditions.
Bien sûr, ce n'est pas un bon film, l'intrigue est assez simpliste, ça pétarade dans tous les sens tout au long des 60 minutes. En fait cela ressemble assez à des gangs de motards qui n'auraient pas de moto et se seraient retrouvés à cheval dans une lutte sans merci visant à prendre le territoire de l'autre. 
L'équipée sauvage ou The Wild One sort la même année : vous allez rire, mais il y a des points communs entre les deux films sauf que dans the Son of the Renegade on sent que les moyens font cruellement défaut sans compter que Johnny Carpenter n'a pas exactement la même dégaine que Marlon Brando. Dans un showdown très théâtral les deux bandes, gentils contre méchants, une dizaine d'hommes de chaque côté (on ne se prend pas la tête au moins c'est simple)  se font face et avancent les uns vers les autres en se tirant dessus pendant que les victimes s'effondrent comme des mouches.
Pourtant il y a quelques points positifs dans ce film qui est fortement démoli dans IMDB par un spectateur qui donne un zéro : dans un sens je peux comprendre son point de vue, c'est assez enfantin mais le héros se montre touchant au moins une fois : lorsqu'il prend une femme qui se meurt dans ses bras et qu'il fait une prière qui m'a juste étonnée par sa simplicité, son naturel et sa justesse. Étonnant.
Vous allez dire que je parle beaucoup de femmes, mais force est de constater que non seulement elles sont nombreuses mais elles prennent une part active. La mère de Red abat un homme pour sauver son mari, elles sont toutes habillées comme des hommes et portent des armes. 
On peut voir ce film facilement sur le net, ce n'est pas la peine de l'acheter si vous souhaitez par curiosité vous faire votre propre opinion.  Je serais très heureuse d'entendre un autre son de cloche pour ma part, alors n'hésitez pas à faire part de vos remarques ...

samedi 21 avril 2012

Zorro’s Fighting Legions / Zorro et ses legionnaires - William Witney /John English -1939

      ♣ Un sérial formé par le duo ‘WITNEY-ENGLISH' et quand à lui une formidable réussite.
Le sérial se déroule en 1824, durant la reconstruction du Mexique après la guerre de l’indépendance contre l’Espagne.
Don Diego prend la direction de la lutte sous le costume noir de Zorro, à la tête d’une légion de cavaliers dévoués à la cause de la république.
Le tournage se déroule pendant 1 mois pour une somme de 150.000 dollars, sortit en Décembre 1939 sous le label Republic.
Il restera l’un des plus existants entre explosions et déflagrations, monte-charge se précipitant à toute allure sur Zorro.
Coincé au fond d’une mine ou chariot précipité du haut d’une falaise……
Une mention spéciale pour YAKIMA CANUTT qui double REED HADLEY sous le masque de Zorro.
Il exécute sa cascade la plus célèbre, saute sur un étalage, se laisse glisser au sol entres les pattes des chevaux, rétrograde jusqu'à l’arrière de la stagecoach pour s’en saisir et se hisser sur le toit. (Une séquence anthologique)

      ♣ ZORRO’S FIGHTING LEGIONS reste un des chef-œuvres du Cliffhangers et REED HADLEY restera un des meilleurs Zorro de l’écran.
Un sérial à avoir bénéficié d’une parution en France sous le titre de ZORRO ET SES LEGIONNAIRES en 2 épisodes ‘Le Dieu de l’or’  91 minutes et ‘Face à face’ 98 minutes  et une version condensée de 95 minutes sorties en 1949.

Sur l’écran nous avons :
Reed Hadley / Don Diego Vega / Zorro
Sheila Darcy / Volita
William Corson / Ramon
Leander De Cordova / Governor Felipe
Edmund Cobb / Manuel Gonzalez
John Merton / Commandante Manuel
C. Montague Shaw / Chief Justice Pablo
Budd Buster / Juan
Carleton Young / Benito Juarez
Guy D'Ennery / Don Francisco  

vendredi 20 avril 2012

Riders of the Purple Sage-Hamilton McFadden-1931



George O'Brien, 
Margaret Churchill, 
Noah Beery, 
James Todd, 
Yvonne Pelletier, 
Frank McGlynn Jr,

58 minutes

d'après un roman de Zane Grey
La suite : The Rainbow Trail 1932

Au sud des États-Unis, dans un ranch tenu par Jane Whitersteen (Churchill) une femme qui hait la violence et les armes car son père, fondateur d'une ligue de justiciers, a péri par les armes quelques années auparavant.
Un homme, Vern Venters (Todd) est brutalement corrigé par une bande appartenant à cette même ligue menée par Adam (McGlynn Jr) un homme brutal qui veut mettre la main sur le ranch en épousant Jane. 
Un étranger vêtu de noir, connu pour être un redoutable hors-la-loi nommé Lassiter (O'Brien) survient et les interrompt.  Libéré, Vern lui explique que ces hommes dirigés par le juge Dyer (Beery) chassent tous les ranchers de la région pour se créer un empire. Malgré cela et bien que soulagée par l'arrivée du hors-la-loi, Jane refuse toujours de prendre les armes. Elle  offre le couvert à Lassiter qui lui demande si elle a entendu parlé d'une certaine femme qui s'avère être sa sœur et qui se trouve avoir été recueillie par les Whitersteen. Désormais morte et enterrée au ranch, Lassiter demande ce qu'est advenu de son bébé et apprend qu'il a été enlevé.
Après s'être recueilli sur la tombe, Lassiter passe la nuit en compagnie de Vern dans les montagnes où ils surprennent une bande de cavaliers dont l'un est masqué. Vern explique qu'à chaque fois la même opération se répète lorsqu'un ranch est dans le collimateur de ces bandits. En effet le lendemain matin une partie des vaches rousses du ranch Whitersteen sont lancées en direction d'un ravin. Lassiter n'écoutant que son courage remonte le troupeau au grand galop et met à terre l'une des vaches de tête, le seul moyen de faire changer de trajectoire aux animaux paniqués.
Bien que certains de ses hommes soient tués sans pitié, Jane n'en démord toujours pas et garde intacte son aversion pour les armes. Plus tard Lassiter et Vern découvrent une entrée secrète menant à une cachette où les bêtes volées sont menées. Il s'agit du repaire d'Oldring qui justement fait ses adieux à une jeune fille qu'il masque à son départ. Lassiter et Vern tirent sur le cavalier masqué et découvrent la jeune fille. Vern indique un endroit pour la soigner hors d'atteinte des bandits dans un site indien imprenable dans les rochers. Lassiter parti chercher des vivres et des médicaments est blessé par les bandits embusqués. Arrivé au ranch il surprend Adam qui tente de s'imposer de force à Jane et qu'il fait fuir avant de s'effondrer à terre. Adam revient alors l'achever mais devant le regard déterminé de Jane qui s'est saisi du revolver de Lassiter rebrousse son chemin.
A nouveau sur pieds, Lassiter rejoint Vern et la jeune fille qui se fait appeler Bess mais qui ignore tout de son identité. Vern et elle sont devenus très liés et projettent de se marier. Lassiter devine son identité mais cherche à obtenir une preuve en se rendant dans le repaire d'Oldring qu'il connait bien car ils ont tout deux quittés le Texas où ils vivaient sous une autre identité. En revenant au ranch et alors qu'il allait renoncer à porter une arme pour plaire à Jane, Lassiter apprend que la petite Fay, la petite fille adoptée par les Whitersteen a été enlevée par décret du juge Dyer. Ni une ni deux il enfourche son cheval et récupère la petite fille en abattant le juge en plein tribunal ....
Un excellent western qui possède tous les ingrédients nécessaires pour plaire : de l'action, de la romance et des personnages ayant une certaine profondeur grâce à quelques gros plans bien placés. Le ranch est plaisant grâce à son style hispanique et  les paysages magnifiques, surtout la région montagneuse avec les cascades et les rivières. On reste suspendu à l'action durant les 58 minutes que dure ce film.
Jane a donné des noms à chacun de ses chevaux, Night, Wrangler etc, et cela est plutôt rare dans un western (sauf bien sûr les chevaux connus, comme Silver ou Trigger par exemple). Cela m'a frappé car cela rajoute une dimension supplémentaire au personnage de Jane, comme si le fait de nommer ses chevaux élevait sa conscience d'une certaine manière. On la voit s'occuper de la petite Fay très maternellement, de même Lassiter qui se montre paternel avec la petite fille, ce qui rajoute encore une dimension humaine à ces deux protagonistes.
Un des attraits de ce film réside dans le fait qu'il s'agit de la rencontre entre deux personnes convaincues chacune du bien fondé de leurs actes. Jane pense pouvoir résister sans user de la force et Lassiter sait qu'il n'en est rien. Chacun des protagonistes va faire en sorte de convaincre l'autre, mais les événements les rattrapent. Qui va gagner à votre avis ?
George O'Brien est très séduisant dans ce film et Marguerite Churchill est une jeune femme pleine de charme qui se montre avec un caractère affirmé. Noah Beery est un spécialiste tout indiqué lorsqu'il s'agit d'incarner une fripouille sûre d'elle et sans foi ni loi. Frank MacGlynn Jr joue dans le registre des méchants cruels et lâches qui s'attaquent sans pitié à plus faibles qu'eux. James Todd et Yvonne Pelletier incarnent un peu l'innocence en marge du film.
La seule question que je me pose et qui ne nuit pas à l'attrait du film c'est pourquoi Lassiter a-t-il attendu si longtemps pour rechercher sa sœur ? Quelque chose m'échappe peut-être ...

Marguerite Churchill et George O'Brien se marieront peu après leur rencontre sur le tournage de ce film. Leur union durera de 1933 à 1948.
MARGUERITE  - GEORGE

jeudi 19 avril 2012

Stars over Arizona – Robert N. Bradbury -1937


Se présente comme un excellent Western B où nous retrouvons le tandem Robert N. Bradbury et Jack Randall. Hélas, la copie dont nous disposons atteint seulement 37 minutes alors que la durée originale est de 62 minutes. Le générique a même été reconstitué. Tous ces Westerns B ont rarement été entretenus et bien peu sont visibles dans l’état que  les spectateurs pouvaient les voir en salle. Il faut se contenter de ce que nous avons.
Quoiqu’il en soit, les 37 minutes de Star over Arizona sont suffisantes pour nous permettre d’affirmer qu’il s’agit d’un film majeur dans la filmographie de Jack Randall et de Robert N. Bradbury qui se montre assez violent dans sa réalisation pour cette époque.
D’après Imdb, l’histoire aurait été écrite par Ernie Adams, mais au générique, seul Robert Tansey apparait. Celle-ci se montre très intéressante et sera reprise de nombreuses fois au cinéma.
Elle raconte l’histoire d’un marshal nommé Jack Dawson (Jack Randall) qui reçoit l’ordre du gouverneur en personne (Lloyd Ingraham) de nettoyer une ville infestée de hors-la loi.  La mission semble réalisable à l’homme de la loi à condition que le gouverneur lui procure quatre prisonniers enfermés derrière les barreaux d’un pénitencier.
Bien qu’embarrassé, le gouverneur accepte et Jack part avec son copain Smokey (Horace Murphy) pour une dangereuse aventure où le six gun va être le roi.  En arrivant dans la région où sévit la bande dirigée par Ace Carter (Warner Richmond), Jack et Smokey rencontre une jeune femme et son père qui sont molestés par le dénommé Carter et quelques uns de ses sbires. La première rencontre entre Jack  et Carter se termine avec Carter qui reçoit  un coup de poing en plein face de la part de Jack. SE relevant tout en se tenant la mâchoire, Carter vrille ses yeux dans ceux de Jack en lui promettant  qu’il  n’oubliera pas de si tôt son geste. 
En effet, ce dernier attend Jack en ville pour lui préparer une réception à sa façon. Il parvient à faire accuser Jack et Smokey d’avoir volé la banque et détient pour preuve une liasse de billets qu’il a glissée  dans la veste de Jack à son insu. Rapidement, les deux hommes sont enfermés en prison puis se retrouvent devant la juge et les citadins.L’affaire tourne mal pour les deux accusés lorsque soudain, quatre hommes surgissent, le Colt à la main, menaçant toute l’assistance (superbe scène). Ce sont les quatre malfrats libérés sur parole par le gouverneur. Ils viennent à la rescousse de Jack et de son acolyte. Parmi eux, nous identifions Jimmy the Weasel (Ernie Adams), gredin de première classe qui ne finira pas le film car il agissait en fait pour le bénéfice de Carter
 Le déroulement final se déroule dans un Showdown terrible dans lequel Jack et ses aides affrontent la bande Carter en pleine rue puis dans le saloon.  Vous remarquerez dans la scène de la  fusillade, une succession de plans présentant plusieurs bandits fauchés par les balles, dans des situations totalement différentes, donnant ainsi une sensation de violence. De même, les citadins prennent part à ce règlement de compte, comme un Chinois par exemple.  Les hommes de Jack tirent tels des démons. Parmi eux, génial, figure Hashknife Holdin (Hal Price) faisant feu avec un colt dans chaque main. Il y aussi le Mexicain, sorte de gredin peu recommandable répondant au nom de Chuckawalla Joe (Charles Romas) qui se trouve du côté de la loi et qui ne fait pas de cadeaux aux badmen de Carter. Effectivement, il fallait des types comme ca pour rétablir l’ordre. Jack Dawson avait bien raison…



Ce petit chef d’œuvre du Western B fera l’objet d’un remake en 1943 sous le titre de Blazing Guns avec Ken Maynard réalisé par l’auteur de cette histoire Robert Emett Tansey. Il s’agit d’un film de la série des Trail Blazers, mais qui, hélas, n’atteindra pas le niveau de cette première version. 
 
Le générique
Jack Randall ... Jack Dawson 
Kathleen Eliot ... Jane Manning
Horace Murphy ... Smokey
Warner Richmond ... Ace Carter
Tom Herbert ... Doc
Chick Hannan ... Yucca Bill Thompson
Hal Price ... Hashknife Holdin
Ernie Adams ... Jimmy the Weasel
Charles Romas ... Chcukawalla Joe
Jack Rockwell ... Rancher
Confortablement dans la stagecoach Didier.....

mardi 17 avril 2012

Arizona Bad Man – S. Roy Luby - 1935

                                              

Comment un réalisateur peut changer la façon de faire d’un film, c’est incroyable !
Reb Russell, le joueur de Foot qui travaillait dans cette maison de production, la Willis Kent, avait tourné sous Ray Heinz pour le pire (nous avons cherché le meilleur, mais nous ne l’avons pas trouvé). C’est à dire dans Blazing Guns et Border Vengeance. Il enfile à nouveau sa chemise noire de rodéo, se coiffe de son chapeau et boucle sa ceinture d’armes autour de ses hanches pour Arizona Bad Man.
Il apprend qu’un nouveau réalisateur vient remplacer l’abominable Ray Heinz. Nous le connaissons tous, c’est S. Roy Luby ! Ce dernier est confronté aux mêmes soucis que Heinz, peu de moyens, mais il détient deux sacrés avantages sur celui-ci. Il a du talent et parvient à se débrouiller avec rien. Lorsqu’il lit le scénario adapté d’un roman d’Eric Howard, il se dit qu’il est en mesure de ficeler un bon film B.
Habilement et d’une façon surprenante, Roy Luby prend le parti de teinter son western de noirceurs extrêmes et de touches souvent malsaines.
Le début se déroule dans un saloon où les gens dansent sous des airs entrainant, pendant que dans l’arrière salle, un fermier malfamé et voleur de bétail, assisté d’un Mexicain sale, mal rasé, tout comme lui, boit un verre en compagnie d’un tueur impressionnant. Ce dernier est Edmund Cobb, un Cobb fabuleux, impressionnant, froid et dangereux comme un rattler.
Le ranchman, Charles Whittaker, lui propose d’acheminer un troupeau volé à la frontière Mexicaine. Cobb lui répond d’un air glacial que son tarif est fifty-fifty et que c’est à prendre ou à laisser. L’ambiance est lourde, suffocante et sombre.
Ruby entrecoupe le deal par des plans fixes du bal, baignant dans la lumière. IL joue du contraste et du coup, les images pauvres, manquant d’objets, de vie, de crédibilité dans l’arrière-salle projettent en avant ses trois personnages qui s’examinent en chien de faïence.
En sortant de la pièce, le trio découvre les citadins qui dansent toujours follement. Parmi eux, se trouvent Reb Russell, un beau jeune faisant la connaissance de Lois January (magnifique). Whittaker n’apprécie guère que sa fille soit en compagnie d’un étranger, non pas pour la protéger car il s’en fiche éperdument, mais parce qu’il craint pour sa personne. Imaginez que sa fille ramène un homme de loi à la maison. Son intuition ne le trompe pas : ce gandin n’est autre détective employé par l’association des éleveurs qui veulent mettre fin aux agissements des rustlers. Mais il ne le sait pas encore.
Peu à peu, le Western s’introduit dans un parfum noir, complaisant à souhait et donne indirectement une psychologie aux personnages de cette excellente histoire. Charles Whittaker est un fermier ignoble. Il fait comprendre au Mexicain qu’il pourrait avoir sa fille. Pour lui, elle ne représente que peu de chose. Des suggestions dans le dialogue laissent entendre qu’il pourrait la prostituer pour arriver à ses fins. Son petit garçon n’est guère mieux traité. Heureusement, il a sa grande sœur qui veille sur lui. Le petit marche en claudiquant, suite à une maladie ou un accident. Il n’a pu être soigné. A un moment, il se fait battre comme plâtre, toujours en plan suggestif. Lorsque l’on découvre le gamin peu après, dans une autre scène, on s’aperçoit que Whittaker n’y a pas été de main morte. Du sang coule à la commissure de ses lèvres, son œil est enflé. Même le gunman Edmond Cobb est choqué du comportement de son patron (nous aussi). Il tombe amoureux de la belle Lois, tout comme Reb, mais se rend compte que Reb lui est préféré. Alors Cobb, compréhensif, se retire sans larmoiement.
Dans ce film à deux sous, tout est en touches discrètes. Le dénouement du film se déroule dans la ferme Whittaker. La violence y est affichée à l’état pur.
Le Mexicain, jaloux de Cobb, lui envoie son couteau à la figure. La lame se fiche dans un poteau du corral, à quelques centimètres du visage de Cobb (scène parfaitement réussie. Du Gordon Douglas avant l’heure). 
Implacablement, Cobb sort son Colt 45, alors que le Mexicain n’est plus en état de se défendre. Peu importe, Cobb l’abat d’une balle dans le ventre.
Peu après, c’est Reb, démasqué comme détective. IL   est ficelé comme un saucisson par les henchmen de Whittaker devenu absolument hideux. Il s’approche de Reb et lui balance une multitude de coups de poings à la figure tout en prenant son temps. On entend les coups lorsque la caméra de Luby filme tour à tour les quelques Cowboys écœurés par tant de lâcheté.
Cobb s’interpose, demande à Whittaker d’arrêter. C’est chose faite, Reb est libéré, mais il veut se venger. Le règlement de compte se déroule à mains nus, dans la poussière. Reb fait une prise à Whittaker, lui attrape le bras pour le briser (génial). Les deux opposants sont à bout de souffle, exsangues. Finalement, Whittaker s’en prend une qui l’envoie au sol.
Au  moment où plus personne ne s’attendait à ce qu’il reprenne ses sens, il s’empare de son six-gun, en fourbe, et le pointe sur Reb.
Un coup de feu claque dans l’après-midi. Whittaker sursaute, foudroyé, se raidit  puis s’abat pour l’éternité sur le sol de sa sale ferme qui empestait le malheur, la tragédie, les mauvaises années endurées par ses deux enfants.
Tous les regards se tournent vers le gamin. C’est ce dernier d’une dizaine d’années qui vient d’abattre le méchant Pa’. (Vous voyez, Ruby était précurseur de Preminger dans le domaine. La Rivière sans retour, naturellement).
Enfin, tout le monde se remet de ses émotions et c’est l’heure pour Reb d’embrasser Lois, mais ce n’est pas fini. Il y a encore le gunman sans foi ni loi, Edmond Cobb, qui vient de monter sur son bourrin. Il s’approche des deux amoureux et leur dit qu’il part, promettant à Reb qu’il ne l’épargnera pas s’il le rencontre à nouveau sur sa route.

Ca, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, c’est du Western, pur et dur avec des Westerners qui en ont dans le caleçon !
Vous devinerez certainement que Reb Russell s’est fait complètement volé la vedette par Edmond Cobb. Jamais je n’aurais cru que Cobb pouvait être aussi convaincant. Une dernière chose à dire, il n’a pas eu de chance dans les talkies…
Après avoir lu ce texte à rallonge, vous n’avez plus que ceci à faire
 :http://www.oldies.com/product-view/6567D.html

Les lieux de tournage
Agoura, California, USA


Les cascadeurs
Barney Beasley
Dick Botiller
Ben Corbett
Jack Hendricks
Jack Jones
Tracy Layne
Johnny Luther 


 
Vous pouvez aussi lire le générique :
Reb Russell ... Steve Donovan
Rebel ... Rebel the Marvel Horse
Lois January ... Lucy Dunston
Slim Whitaker ... Bart Dunston
Edmund Cobb ... Sonny Karns
Dick Botiller ... Pedro Gonzales
Tommy Bupp ... Davie Dunston
Anne Howard ... Min
Walter James ... Jack
Ouf !...Didier doit avoir soif heureusement qu'il y a des relais à la Wells Fargo

dimanche 15 avril 2012

Wild Horse Mesa -George B. Seitz - 1925

  • Wild Horse Mesa de 1925 est un western majeur de l’histoire du muet. Par sa modernité, la qualité hors pair de sa réalisation c’est un film qui doit être vu par tous les amoureux du Western et les cinéphiles en général.   
Zane Grey est à l’origine de ce merveilleux livre qui a retenu l’attention de la Paramount. Ce titre comme tous les autres de cet auteur finiront par être achetés par Jess L. Lasky et Adoph Zukor de cette grande firme. Les deux producteurs associés ont deviné qu’ils allaient bénéficier d’histoires fabuleuses qui remportaient depuis deux décennies un nombre de lecteurs stupéfiants aux Etats-Unis.
Ainsi en 1923, ils produisaient leur premier Western d’après Zane Grey : Call of the Canyon avec Richard Dix; s’ensuivit l’année suivante The Heritage of the Desert, Wanderer of the Wasteland, The Border Legion, The last of the Duanes.
Wild Horse Mesa arrive en 1925 avec  Thundering Herd,  Code of the West, Riders of the Purple Sage, the Rainbow Trail et Light of the Western Stars. Ces productions se poursuivent allègrement jusqu’à la fin du muet tout en se ralentissant quelque peu. Mais avec l’évènement du parlant, la Paramount réalise de nouveau tous ces Westerns qui vont connaitre de nouvelles audiences qui assureront des bénéfices importants.  Pour être complet, le premier film adapté de l’un des livres de Zane Grey date de 1906. IL s’intitulait Spirit of the Border.
A la Paramount, toutes ces adaptations restent très fidèles aux livres de l’auteur et aucune de romance additionnelle à l’eau de rose n’a sa part dans ces réalisations et le jeu théâtral est banni, même durant la période du muet. A part quelques dizaines d’exceptions, c’est tout le contraire de la production de cette période.
George B. Seitz, le réalisateur, a accompli un travail d’orfèvre pour mettre en image Wild Horse Mesa. Nous lui connaissions un grand talent grâce à d’excellents westerns comme The Vanishing American pour le muet ou encore, en plus modeste Treason ou Fighting Ranger, avec Buck Jones dans le parlant pour n’en citer que deux.  
Tout commence dans une petite ville où les citadins sont accablés par la chaleur. Il ne se passe pas grand chose. Au générale store, le vieux propriétaire (George Irving) se lamente car son tiroir caisse reste vide  et les dettes s’accumulent. Sa fille (Billie Dove) est courtisée par un bon à rien (Douglas Fairbanks Jr.) qui va à la pêche quand le père, son boss, lui confie le store.
L’atmosphère est pesante et le quotidien est fort bien rendu par George B. Seitz. Enfin, un jeune homme parvient à  les sortir de la torpeur et de l’inquiétude. IL est persuadé qu’il y a beaucoup d’argent à gagner en capturant les chevaux sauvages, à condition d’avoir un peu d’argent, du matériel et surtout barbelés. Le vieux marchand en à plus qu’il ne peut en vendre. C’est une aubaine. Il en parle à sa femme, la dissuade, vend le magasin  et les voilà partis au beau milieu du désert avec cet aventurier qui ne connait guère le métier de cowboy.
Par hasard, ils rencontrent un véritable homme de l’ouest (Jack Holt) qui n’a qu’un seul désir : capturer un magnifique cheval blanc qui est à la tête du troupeau. Les deux parties ont des divergences pour capturer les bêtes sauvages. Jack veut gagner de l’argent avec eux, mais sans les blesser ; l’autre est de les capturer en construisant une sorte de piège fabriqué avec des  barbelés. Entretemps, surgissent trois badmen qui veulent profiter du fruit du labeur des autres. Mais tous doivent composer avec les Najavos, car les cheveux convoités errent sur leur territoire.
Tout au long du récit, nous nous apercevons des différents modes de vie de tous ces gens qui se trouvent opposés dans ce  désert hostile qui, paradoxalement, peut les conduire vers une existence meilleure.
Tout d’un coup, le récit bouscule avec ces trois salopards avides de s’emparer des biens des blancs et même de la seule richesse de ces pauvres Navajos condamnés à la pauvreté en violant  leurs squaws. Une en particulier va devenir leur proie et ils vont en abuser. La sexualité dans cette contrée demeure un problème... Ce point est admirablement traité en demi-teintes. Il sera à la clé du dénouement de ce film.
Des détails succulents vous feront réfléchir sur la vie de ces pionniers qui ont du prendre des risques. B. Seitz ne s’attarde pas seulement au spectaculaire et c’est peut-être en ce sens que son Western est extraordinaire. Il tracte le quotidien avec des détails filmés en quelques secondes. Par exemple,  la grand-mère qui a quitté a ville pour se lancer dans cette affaire de chevaux hasardeuse avec son mari, tricote à l’ombre d’une tente mal dressée au milieu de la caillasse brulante.
Bien que le désert nous soit présenté d’une manière magnifique, B. Seitz sait nous le montrer sous son aspect le plus dramatique. Les scènes où l’on voit des centaines de chevaux sauvages sont impressionnantes. Elles sont de surcroit filmées admirablement avec force et poésie tout à la fois.  Bien des réalisateurs de Westerns dans les fifties n’arriveront pas à égaler la puissance de ces images
Dans Wild Horse Mesa, la notion du monde moderne et de l’ancien temps est omniprésente. Le barbelé provient de l’invention de  l’homme du nouveau siècle qui s’annonce. L’affrontement de Jack Holt et du jeune cowboy novice dans un étroit enclot ceint de barbelé reste édifiant et inoubliable. A coups de poings, le jeunot est martelé par Jack et jeté contre la clôture. Le sang coule de ses plaies. Son visage est lacéré par les barbelés. Jack ne montre aucune pitié pour les gens qui ne respectent pas les Mustangs. Pour l’époque, cette scène s’avère très violente et n’a rien a envié à L’homme qui n’a pas d’étoile de King Vidor.
Le trio des Badmen sombre dans le plus noir du réalisme des Outlaws de cette époque. Le chef, Noah Beery est parfait dans son rôle, comme tous les autres acteurs par ailleurs.
Soulignons la présence de cette grande actrice absolument radieuse qu'est Billie Dove, déjà rencontrée par  Jack Holt dans deux autres westerns adaptés de Zane Grey : Light of the western stars et Wanderer of the Wasteland. Vous  remarquerez naturellement son étonnante coiffure qui vous rappellera  Loulou de Pabst avec Louise Brooks, mais qui n’avait pas attendu cette star pour se coiffer de cette façon.
Parmi les cowboys non crédités de Wild Horse Mesa se trouvent Tom Tyler et Gary Cooper, Peut-être en avez-vous entendu parlés ?  
Pour ce film, toute ma reconnaissance à George B. Seitz, un grand oublié du cinéma américain.
Quant aux imbéciles qui donnent une note de 5,7 sur 10 pour ce Western dans IMDB, qu’ils révisent leur copie et relisent leurs histoires du cinéma. Pour ma part, 
  • je donne 9 sur 10 à Wild Horse Mesa.  Et vous ?
  • Le générique 
Jack Holt ... Chane Weymer
Noah Beery ... Bud McPherson
Billie Dove ... Sue Melberne
Douglas Fairbanks Jr. ... Chess Weymer
George Magrill ... Bert Manerube
George Irving ... Lige Melberne
Edith Yorke ... Grandma Melberne
Bernard Siegel ... Toddy Nokin
Margaret Morris ... Sosie 

  • Une belle chevauchée en stagecoach de didier  



Le petit topo de Lou

95 minutes
D'après un roman de Zane Grey, adaptation de Lucien Hubbard
Titre français : Blanco, cheval indompté (ridicule ce nom : Blanco !)


Dans un patelin tranquille de l'Ouest. La quincaillerie locale qui périclite est tenue par Lige Melberne (Irving) qui vit avec sa fille Sue (Dove) et sa mère (Yorke). Son commis est un jeune homme nommé Chess Weymer (Fairbanks Jr) qui préfère aller pêcher des truites plutôt que de s'occuper du magasin et qui semble très amoureux de Sue. Berton Manerube (Magrill) revient au village après quelques mois d'absence et indique connaitre un moyen de s'enrichir rapidement avec des chevaux sauvages. D'ailleurs il a un plan infaillible pour en capturer des milliers qui sont acheté $13 la tête par les chemins de fer. Il suffit de les pousser dans un canyon  et d'en barricader les issues avec du fil de fer barbelé en grosse quantité.
Les Melberne décident de risquer le tout pour le tout en investissant dans le projet. Sue montre de l’intérêt pour Bert à la grande déception de Chess.
Plus loin dans une contrée où peu d'hommes blancs osent s'aventurer, Chane Weymer (Holt), le frère de Chess, vient de capturer quelques chevaux avec l'aide d'indiens Navajos qui sont ses amis. Toddy Nokin (Siegel) et sa fille Sosie (Morris) ont en effet appris lui à faire confiance. Mais bientôt arrivent trois malfrats mené par l'affreux Bud McPherson (Beery) qui compte bien dérober les chevaux. Pour ce faire il commence par voler le fusil et le revolver de Chane qui s'en rend compte assez vite et qui s'arrange pour déplacer le troupeau rapidement. Pris de court les trois hommes tentent de l'abattre mais n'arrivent pas à le rejoindre. Ayant perdu son troupeau, sans arme et sans nourriture, Chane est recueilli en piètre état par Grandma Melberne qui passe bien vite le relais à Sue ce qui a pour effet une convalescence à rallonge.
Pendant ce temps Bert et ses hommes bourrent le canyon de fils de fer barbelé en prétendant que seuls quelques chevaux seront blessés. Bien sûr Chane comprend que plus de la moitié du troupeau sera décimé et déchiqueté dans les barbelés et s'en prend violemment à Bert qui est chassé par Lige qui réalise maintenant  que Chane a raison.
Dépité Bert et ses hommes rejoignent la bande de McPherson qui projette de s'emparer de tous les chevaux. Sur le point de démonter la terrible installation, les Melberne et Chane sont arrêté par les bandits qui les neutralisent. Des milliers de chevaux se dirigent maintenant en direction du canyon maudit ....

Tourné la même année juste avant The Vanishing American réalisé par le même George B Seitz, on retrouve le même souffle de liberté, la même puissance d'expression. On se passionne pour cette histoire très symbolique dans ces régions reculées. On comprend la grandeur de ce territoire où le plus fort vainc forcément. On comprend aussi le courage des valeureux premiers hommes qui ont pénétré dans ces contrées sauvages. Ces territoires grandioses et immenses nous apparaissent maintenant encore vierges et donc sacrés. 
Trois mondes se rencontrent : les indiens, premiers habitants respectueux de cette nature qui les entoure, des colons pas foncièrement mauvais mais attirés par un profit qu'ils souhaitent gagner honnêtement et les profiteurs ou parasites qui ne pensent qu'à s'enrichir à moindre effort. Au milieu de tout ce petit monde, on trouve notre héros en la personne de Holt, indépendant et capable de porter ses propres jugements en se liant avec les personnes qu'il estime tout simplement sans entrer dans des considérations liées à la civilisation ou à l'éducation.


Les affrontements sont violents, le viol bien sûr, le vol, ou les combats : Lorsque Chane inflige à Bert le supplice prévu pour les chevaux en le propulsant à violents coups de poings plusieurs fois dans les fils de fer barbelés par exemple ou, pas la moindre, la scène où Toddy Nokin abat les malfrats nous montre les trois hommes un à un tués d'une balle dans la tête.
Les chevaux représentent le souffle de la liberté, ils déferlent comme une vague dans la rivière asséchée du canyon ou comme un nuage qui se découpe dans le ciel lorsqu'ils galopent sur les crêtes des montagnes. Ils font donc partie du paysage au même titre que les rochers ou le sable et les images qui nous les montrent sont magnifiques. Les hommes semblent bien petits au milieu de cette nature sauvage ...
Ce n'est pas un hasard si le cheval convoité et le chef de la harde, Panguitch (ainsi est-il nommé par les indiens) est blanc (ou gris pour être exacte). Symbole de pureté par excellence, il incarne aussi la sagesse et la liberté et bien sûr il représente plus qu'un simple cheval : j'ai été ravie de le voir libre à la fin du film.
Ces images de chevaux galopant sont franchement magnifiques, quels superbes animaux ! Les amateurs de chevaux ne peuvent être que ravis par ce film (toutefois je me demande quand même d'où proviennent ces chevaux, sachant que dans la nature un étalon n'a que quelques juments ?)

Les personnages sont bien dépeints. J'avoue avoir un faible pour la grand mère qui a déjà fait le déplacement vers l'Ouest dans les années 70 et que rien ne semble déranger. Son regard est plein de sagesse lorsqu'elle comprend que le blessé soigné est amoureux de sa petite fille, elle ne se laisse pas influencer et personne ne lui tient tête bien longtemps. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la scène où elle assène des coups de balais sur la tête d'un bandit qui ne sait comment se défendre. Elle tricote inlassablement et ne se déplace pas sans son chat.
Jack Holt qui m'apparait en général plutôt dur et inflexible se montre très humain dans le rôle du bourlingueur Chane. Ce rôle lui va bien.
Bessie Love est charmante avec ses grands yeux, mais Margaret Morris l'est tout autant avec sa douceur et sa simplicité. Bernard Siegel, un acteur né dans l'empire Austro-Hongrois il y a fort longtemps, apparait très proche de son rôle. Il y a quelque chose de très émouvant dans sa manière d'incarner Toddy Nokin avec délicatesse et la scène où il salue le ciel après avoir abattu les trois bandits est touchante. On peut le voir dans The Vanishing American.dans le rôle de Do Etin.
Douglas Fairbanks Jr et George Magrill ont une bonne place dans le scénario.
Noah Beery et bien il a la tête de l'emploi. Je ne sais pas si c'est à force de le voir dans ce genre de rôle ? Force est de reconnaitre que cela lui va bien de se montrer sans foi ni loi. Un très beau casting, ma foi.

Les noms de Tom Tyler et Gary Cooper sont indiqués comme non crédités dans ce film. Toutefois rien ne prouve qu'ils aient bien tournés dans ce film ! On aperçoit le petit indien Nocki au début du film alors qu'il se fait trainer par un cheval qu'il vient d'attraper au lasso et aussi Eugene Pallette à Melberne.

Le film ce trouve chez Grapevine Video : l'image est quelquefois très fade et les contours peu marqués, mais correcte dans l'ensemble. La musique d'accompagnement est très plaisante.

Comme Didier, je suis conquise par ce film et cette histoire ! 

 http://films-muets.blogspot.com/2012/04/wild-horse-mesa-george-b-seitz-1925.html


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