Dale Robertson, Jock Mahoney, Mara Corday, John Dehner, Howard Wendell,
78 minutes
Titre français : 24 heures de terreur
Un gunslinger aperçoit un homme embusqué et tire un coup de feu pour avertir un cavalier dans sa ligne de mire. Le cavalier se jette à terre et les deux hommes s’apprécient d'un regard. Alors que le cavalier est sur le point de se présenter le gunfighter sort son revolver et tire sous son bras, le sauvant ainsi de son assaillant qui tentait de le descendre par derrière.
Ce faisant le cavalier se présente Allan Burnett et écarte le bras découvrant ainsi une étoile de shérif à sa poitrine. Il remercie le gunslinger et le prie de prévenir en ville une certaine Sharman Fulton qu'il ne va pas tarder à la rejoindre.
C'est dimanche et de nombreuses personnes se tiennent sur le parvis de la petite église. L'homme demande à voir Sharman qu'une personne va quérir à l'intérieur. Sharman reconnait en la personne du gunslinger Jagade, un homme solitaire et libre qui n’obéit à aucune loi. Ses noces avec Allan semblent bien compromises par son retard.
Un bandit tente d'abattre Jagade depuis la fenètre de l'hôtel où il se tient. Jagade l'abat sans façon. Le juge MacLean se met en tête de l'arrêter mais le shérif revient et l'en empêche. Dépités les badauds ronchonnent et commencent à se monter la tête mais rien n'y fait, le shérif refuse de mettre Jagade derrière les barreaux.
Les habitants ne comprennent rien aux actions de leur shérif, ils tentent à tout pris de maintenir l'ordre. Pendant ce temps Jagade fait sauter le cadenas de la porte du saloon fermée les dimanches et envoie Billy, un jeune chien fou chercher les girls à la frontière de l'Etat.
C'est la ruée à l'intérieur du saloon, toute la répression organisée par les bons citoyens de la ville pour maintenir l'ordre part en fumée. L'alcool coule à flots, les girls sont aguicheuses, les hommes jouent de grosses sommes au poker.
Sharman retourne au ranch de MacLean qui l'héberge. Le shérif est obligé de blesser le juge pour l'empêcher de lever son arme contre l'étranger. Le pasteur tente de former un groupe pour chasser Jagade et ne comprend pas l'opposition du shérif. Finalement il comprend lui-même que la violence ne mènera nulle part si ce n'est à davantage de violence encore.
Petit à petit la tension augmente, les hommes désireux de préserver la paix devenant de plus en plus désireux de prendre les armes tandis qu'on s'amuse au saloon. Devant l'inaction du shérif qui semble être complice de Jagade, le juge le fait arrêter. Jagade a maintenant le champs libre et pousse Sharman à lui revenir. Miss Timmons, l'institutrice se montre fascinée par le gunlinger et l'invite à se cacher chez elle. Jagade pousse les hommes à boire et en particulier Billy, qui ne tarde pas à vouloir lyncher le shérif. A la tête d'un petit groupe d'hommes il prend le lieu de culte d'assaut et finira par tirer sur le pasteur qui tente de l'arrêter ...
Le film commence très bien mais s’essouffle assez vite en passant au mode "description de caractères et psychologie". Du coup il manque un peu d'action pour nous tenir en haleine. On ne s'ennuie toutefois pas du tout, Dale Robertson s'en donne à coeur joie à manipuler son monde, se sentant craint il n'a aucune peine à jouer au chat qui fait ce qu'il veut des souris. Seul le shérif l'inquiète et il n'a aucune peine à le faire enfermer en faisant croire qu'il est son ami. La femme qu'il semble convoiter lui propose de partir avec lui afin de sauver l'homme qu'elle aime mais Jagade n'est pas dupe de la supercherie, car comme il le dit si bien, elle n'est pas vraiment là. Le pasteur voit tout de suite en cet étranger le diable en personne, et le stigmatise aussitôt.
Traité comme un perstiféré au début, Jagade se fait des "amis" grâce à l'alcool et au jeu. On le sent toutefois très seul et ses derniers mots sont lourds de signification lorsqu'Allan lui demande pourquoi il n'est pas parti lorsqu'il en avait l'occasion, "pour aller où" dira-t-il avant de s'effondrer.
Dommage qu'on reste un peu en dehors du film, les motivations de Jagade ne sont pas claires. Est-il tout simplement mauvais (cela semble difficile à croire vu le début du film), veut-il récupérer Sharman (on peut le penser, mais l'idée ne lui vient que lorsqu'il la voit semble-t-il), apprécie-t-il le shérif (on dirait que oui au départ, puis non puisqu'il ne montre aucun intérêt et qu'il pousse Billy à le lyncher), montre-t-il de la sensibilité ? (Non, il n'hésite pas à se moquer publiquement de l'institutrice qui finira par se suicider). Cherche-il à démolir la communauté ? (Oui, égotiquement pour démonter que les théories faites par les pseudos bons citoyens ne valent pas tripette). Manipulateur et destructeur, il semble programmer sa propre fin en détruisant les autres sur son passage. J'aurais souhaité un peu plus de profondeur à son personnage.
John Dehner tire son épingle du jeu en ses montrant excellent dans le rôle de ce pasteur qui perd son rôle de vue. Jock Mahoney se montre solide et Mara Corday toujours très jolie mais peu crédible dans le rôle de cette fille de saloon reconvertie. Dee Carroll et Sheila Bromley sont plus dans la peau de leurs personnages respectifs, à savoir l'institutrice et la directrice du saloon. Les seconds rôles masculins sont bien campés eux-aussi.