May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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vendredi 22 avril 2016

Whispering Smith / Smith le taciturne - Leslie Fenton - 1948



Envoyé par le grand patron des chemins de fer, le détective Luke Smith enquête sur des pillards de train qui sévissent dans une région du Colorado où vivent un vieux copain, Murray Sincler, et sa femme Marian que Smith a aimée naguère.

En chemin il tombe dans une embuscade des frères Bartons et doit se résoudre à abattre son cheval avant de poursuivre sa route.
Par une nuit pluvieuse il atteint la ligne de chemin de fer et allume un feu pour arrêter le train. Justement son vieux copain Murray conte ses exploits à ses collègues de train lorsque Luke fait son apparition. Un message leur apprend que les frères Barton sont dans les parages.
De leur coté les frères Barton prennent le contrôle de la petite gare de Coyote Creek en abattant le télégraphiste et sont sur le point de brandir une lanterne rouge pour stopper le train lorsque celui-ci s'arrête.
Lorsque l'un des frères menace le conducteur Luke réussit à s'interposer avant de mettre deux bandits hors d'état de nuire. Le troisième, Blake, réussit à s'enfuir avant que Luke ne s'effondre, blessé par balle.

Smith se réveille à Medicine Bend chez Murray et Marian qui l'hébergent durant sa convalescence, ce qui ne manque pas de raviver de tendres sentiments chez Marian, qui laisse échapper quelques regrets au sujet d'une hypothétique relation qu'ils auraient pu avoir.
Murray se rend en ville où il doit faire son rapport au chef local de la station de Medicine Bend, rapport qui aurait dû être rendu depuis quelques jours ...



Sans conteste l'une des plus belles intros du western, voire la plus belle à mes yeux. Soutenu par la superbe musique d'Adolph Deutsch, un cavalier traverse de hautes montagnes au printemps. La neige a tout juste fondu et aucun chemin n'est visible. Puis, après de nombreuses heures, le cavalier descend vers une vallée verdoyante. A un petit cours d'eau il fait boire son cheval. 
Peu après s'être remis en route, le cavalier essuie un premier coup de feu tiré par les Bartons bien embusqués qui le tiennent en joue à distance ... Après le début que vous connaissez Smith retrouve la civilisation et la chaleur humaine petit à petit. D'abord auprès de la réconfortante Marian, ensuite auprès de ses amis qui tiennent la pension.

Je le dis d'emblée, ce film fait partie de mes westerns favoris. Dans un film en couleurs, jamais Alan Ladd n'a été plus beau. Ici il incarne un homme de conviction et de haute moralité. Une souffrance intérieure latente permanente est perceptible, il se meut avec calme et assurance, ses actions sont posées et réfléchies, tout cela en fait le prototype même du héros parfait.

Le contraste est très fort entre Ladd/Smith et Preston/Murray. Celui-ci se montre tout d'abord très fier de connaitre Smith et accueille son ami avec plaisir. Son caractère est bien typé, dès le début on comprend qu'il s'emporte et se comporte comme un rustre plein d'assurance qui n'en fait qu'à sa tête. Jusque là il parait encore du bon côté de la barrière ténue entre le bien et du mal même s'il se permettait de piller allégrement la marchandises des trains qui déraillaient pour les revendre à Rebstoke. Son attitude change lorsqu'il comprend que sa femme Marian aime Smith lors de la scène en ville où elle presse son mari de venir à la rescousse de leur ami et qu'elle pleure lorsqu'elle croit le voir mort.  Dès lors Murray va filer du bien mauvais coton ...

Le personnage de Marian est plus ambigu. Elle a quand même vécu cinq ans sans revoir Luke et à sa vue elle comprend qu'elle a épousé Murray par erreur. Il est clair que Smith aurait voulu l'épouser mais qu'il n'avait pas grand chose à lui offrir. On imagine donc qu'il connait son besoin de grands espaces et d'aventures et que son travail a beaucoup d'importance à ses yeux. Le seul tort de Marian est de ne pas savoir cacher ses sentiments car elle est du coup l'élément déclencheur qui pousse Murray encore plus loin dans l'illégalité et cela causera sa perte.

Les deux méchants principaux sont absolument magnifiques : Donald Crisp bien sûr mais aussi Frank Faylen, l'inquiétant Whitey, avec ses cheveux longs blancs et ses petits yeux durs en fentes... A noter que les Bartons étaient bien trouvés aussi dans les peaux de Murvyn Vye, Bob Kortman et Ward Wood, sans compter qu'on aperçoit Eddy Waller, Hank Worden,  Frank Hagney, Ray Teal  ... Du beau monde.

L'action est constante, les images et la couleur sont belles. L'histoire de ces deux amis qui dans le fond s'estiment mais qui finiront par devoir s'affronter est bien montée.

Brenda Marshall a été la femme de William Holden durant 30 ans et c'est le premier western tourné par Alan Ladd.

Une scène marquante du film :
Lorsque Smith tente de faire entendre raison à Murray et que celui-ci le frappe, le regard de Smith est mêlé d'incompréhension et de tristesse car à ce moment Smith réalise qu'il a perdu son ami pour de bon. Le regard de Murray est tout aussi parlant. On comprend que c'est un homme trop fier pour revenir en arrière.


Le film est tiré d'un livre de Frank Spearman que j'avais lu il y a bien longtemps. Si je me souviens bien, il me semble que Smith portait le prénom de Gordon et portait une moustache ... contrairement à ce qu'on pourrait penser il ne murmurait pas mais donne l'explication que ce nom lui est resté car à chaque fois qu'il prenait froid il perdait sa voix lorsqu'il habitait Chicago.


Les lieux de tournage:
*Paramount Studios - 5555 Melrose Avenue, Hollywood, Los Angeles, California
*Sierra Railroad, Jamestown, California
*California

*Paramount Ranch-2813 Cornell Road, Agoura, California

88 minutes

Alan Ladd ...
Whispering Smith

Robert Preston ...
Murray Sinclair

Brenda Marshall ...
Marian Sinclair

Donald Crisp ...
Barney Rebstock

William Demarest ...
Bill Dansing

Fay Holden ...
Emmy Dansing

Murvyn Vye ...
Blake Barton

Frank Faylen ...
Whitey Du Sang

John Eldredge ...
George McCloud

Ward Wood ...
Leroy Barton (as Robert Wood)

J. Farrell MacDonald ...
Bill Baggs

Will Wright ...
Sheriff McSwiggin

Don Barclay ...
Dr. Sawbuck

Eddy Waller ...
Conductor (as Eddy C. Waller)

Ashley Cowan ...
Train Brakeman


samedi 14 novembre 2015

Black Horse Canyon - Jess Hibbs - 1954

Rock et Ti se mettent à leur compte avec l'intention de capturer des chevaux sauvages. Dans la région, l'étalon Outlaw se joue de tous les pièges. Autrefois élevé par Aldis Spain, il est maintenant à la tête d'une horde de juments qu'il dérobe avec une facilité déconcertante.
Un propriétaire, Jennings, voit ainsi l'un de ses troupeaux disparaitre et se met à sa recherche avec ses hommes. 
Lorsqu'il croise Aldis et son oncle, Doc, eux même à la recherche de deux juments volées par leur étalon, ils se méprennent sur les paroles de la jeune femme et croient que des hommes ont volé leurs chevaux.
Jennings et sa bande se rendent auprès du corral de Rock et Ti qui viennent de capturer un troupeau composé de bêtes volées et de chevaux sauvages. 
Jennings les accuse de vol et les deux hommes qui n'ont pas le temps de séparer les animaux marqués sont menacés de la pendaison.
En ville Aldis rétablit la vérité et les deux hommes sont relâchés. Ils passent la soirée chez les Spain et Ti s'éprend de Aldis tandis que Rock, qui l'a élevé depuis ses 12 ans, tente de lui faire comprendre que la jeune femme n'est pas pour lui.
Jennings vient trouver les deux amis pour leur demander de capturer Outlaw pour son compte. Il a l'intention de l'utiliser comme géniteur et préfère l'abattre plutôt que quelqu'un d'autre le possède. 
Lui et ses hommes le capturent bien qu'il appartienne légalement aux Spain mais l'un de ses hommes, Jim Graves, est piétiné par l'animal alors qu'il tente de s'en approcher. 
Du coup Jennings demande à ce qu'il soit abattu mais le shérif accorde 1 semaine à Aldis pour qu'elle prouve que l'animal n'est pas dangereux en le capturant et en le domptant.
Ti et Rock sont d'accord d'aider la jeune femme. Tous trois se mettent à la recherche du cheval mais Jennings et son homme de main Duke comptent bien ne pas leur laisser l'animal vivant. Pour compliquer les choses, Rock et Aldis commencent à se sentir attirés l'un par l'autre ...

Les deux hommes se disputent Aldis qui a beaucoup de caractère, comme la belle Mari dans sa vie loin des écrans. Ce western plaira aux familles, il y a de beaux paysages et de magnifiques chevaux, et surtout le splendide Highland Dale qui est une vraie gravure à lui tout seul.
Bill Williams a un petit rôle et il y a quelques caractères intéressant, dont Murvyn Vye et sa voix de baryton, le sympathique Irving Bacon ou Race Gentry qui n'est pas connu et n'aura pas eu une grande carrière. Dommage il est plutôt convaincant dans le rôle de Ti.
Joel McCrea a 49 ans en 1954, le gros de sa carrière est déjà derrière lui.
Un film sympa qui se laisse regarder.
Titre belge : Le défilé sauvage
81 minutes
Tourné à Guadalupe Canyon, Arizona, USA
D'après le roman de Les Savage Jr, The Wild Horse




Joel McCrea ...
Del Rockwell

Mari Blanchard ...
Aldis Spain

Murvyn Vye ...
Jennings

Irving Bacon ...
Doc Spain

Race Gentry ...
Ti

Pilar Del Rey ...
Juanita

Ewing Mitchell ...
Sheriff Whitney

John Pickard ...
Duke

Highland Dale ...
Outlaw Stallion
et Bill Williams dans le rôle de Jim Graves.



vendredi 6 novembre 2015

River of no Return / La rivière sans retour - Otto Preminger, Jean Negulesco - 1954



Matt Calder vit seul dans une petite ferme non loin d'une rivière. Il se rend dans une petite ville de prospecteurs non loin pour récupérer son fils Mark qu'un certain Martin a dû accompagner depuis l'Illinois .
Il règne un capharnaüm sans nom dans le patelin. Des tentes sont montées n'importe où, le barbier côtoie le saloon, la circulation est bien difficile. Matt se rend au trading post où un gars lui annonce que son fils a bien été livré et qu'il doit rôder dans les environs.
De son côté le petit Mark est devenu très ami avec Kay, la chanteuse du saloon. Le voyant errer au milieu des consommateurs le barman lui confie deux sceaux de bière à apporter chez le Barbier. 
En route le petit garçon est la cible de plusieurs poivrots qui s'amusent à tirer sur les sceaux. Matt arrive à temps pour prendre la défense de son fils avec lequel il fait ensuite connaissance.
Avant de partir Mark emmène son père au saloon pour dire au revoir à Kay qui est outrée qu'un père laisse son fils seul dans une ville aussi dangereuse.
Kay fréquente et aime Harry Weston, qui lui "emprunte" toutes ses économies pour organiser leur déplacement dans une ville en aval où il doit se rendre pour enregistrer une concession qu'il vient de gagner au poker. 
Il achète un radeau sur lequel ils embarquent mais très vite ils se trouvent en difficulté. Le hasard fait que Matt Calder leur vienne en aide et les héberge.
Comme Weston comprend que la rivière est dangereuse, il dérobe le fusil de Matt et l'assomme après une violente bagarre.  Comme il est blessé Kay reste auprès de lui et son fils tandis que Weston s'en va avec le seul cheval des Calder. 
Tout se gâte lorsque les indiens montrent le bout de leurs nez ....




Tout le monde ou presque connaît ce film que j'ai revu hier pour la xième fois avec le même plaisir. Ce n'est pas un western conventionnel, les trois protagonistes principaux sont confinés ensemble durant quasi toute la durée du film. Il faut avouer que la trame du film est un peu mince mais les images sont belles.

Robert Mitchum incarne la force tranquille, Marilyn est vibrante de vie, le petit Tommy Rettig est plein de bon sens et Rory est parfait dans ce rôle de type qui prend ce qu'il veut et peut se montrer dangereux si quelqu'un se met en travers de sa route. 
C'est davantage un film romantique qu'un western, avec deux monuments du cinéma pour notre plus grand plaisir.
La coiffure de Marilyn n'est pas seyante car le postiche de cheveux longs clippés sur l'arrière de sa tête n'est pas en harmonie avec sa couleur de base.
Elle interprète Down By the Meadow, I'm Gonna File My Claim, River of no Return, One Silver Dollar.
Marilyn retrouve dans ce film Rory après A Ticket to Tomahawk (Le petit train du Far West)  réalisé par Richard Sale en 1950 et dans lequel elle a un petit rôle.

Les décors naturels sont somptueux et le rythme est comme le courant de la rivière, par moment calme, par moment tumultueux !


John Doucette est visible avec une moustache dans le saloon et Edmund Cobb est le barbier.

Seul western réalisé  en CinemaScope par Otto Preminger qui devait un film à la  Twentieth Century Fox Film Corporation.
 

Tourné dans le parc national de Banff, Alberta, Canada

91 minutes


Robert Mitchum ...
Matt Calder

Marilyn Monroe ...
Kay Weston

Rory Calhoun ...
Harry Weston

Tommy Rettig ...
Mark Calder

Murvyn Vye ...
Dave Colby

Douglas Spencer ...
Sam Benson


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