May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley

May Et Chance - Les Journaux De June Wolf Hadley
Voici une lecture western à lire est à ranger dans votre bibliothèque. Un roman de Jim Fergus paru aux éditions ‘Actes sud’ le 03/11/2022 avec 310 pages dans un format broché de 22 x 14 cm. Le résumé : L'incroyable destin de May Dodd, l'héroïne de la trilogie Mille femmes blanches. 1875. Du fait de son mode de vie anticonformiste, May Dodd, jeune femme de la bourgeoisie de Chicago, est séparée de ses enfants avant d'être enfermée par sa famille dans un asile. Sa seule façon de s'en sortir : rejoindre un convoi de femmes blanches destinées à épouser des guerriers cheyennes. Devenue l'épouse du chef Little Wolf, May prend fait et cause pour les Indiens face aux traîtrises du gouvernement. 1877. May quitte le camp des Cheyennes pour Chicago, où elle espère retrouver ses enfants…

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dimanche 4 mai 2014

Rolling Home - William Berke - 1946



Lorsqu’Harry Carey revient de la 2e guerre mondiale, il est apostrophé par le producteur et réalisateur William Berke qui lui propose un second rôle dans son futur film. Celui-ci achevé, il a plutôt l’allure d’une comédie que d’un western. …et il  a également l’allure d’un film ennuyeux plutôt  que d’un film captivant. Mais tous les réalisateurs ne sont pas Frank Borzage ou encore  Frank Capra qui savaient mêler sensibilité, tristesse rires et pleures. Surtout quant on s’appelle William Berke. Il faut dire qu’il partait d’une histoire perdue d’avance qu’il s’était concoctée et qu’il n’avait pas le talent nécessaire pour nous la faire avaler.

L’histoire du dada à la patte cassée avec le grand-père qui tient à sauver son cheval  avec son petit-fils et toute la suite digne d’un roman à l’eau de rose nous ennuie profondément après le premier quart d’heure. Pourtant Berke dispose de très bons acteurs. Une mention spéciale pour Raymond Hatton qui,  les larmes aux yeux dit au méchant monsieur qu’il veut sauver son cheval. Son petit-fils d’une dizaine d’années ne peut en supporter davantage. Que la vie est triste. … IL n’a plus de parents… et cette belle Jean Parker qui est veuve, quelle gâchis !  Et ce bon pasteur qui est un bel homme qui vit seul ! … et la petite fille de Jean qui n’a pas de papa (je veux bien le remplacer) !
Ne trouvez vous pas que la  vie est  ingrate avec  les personnages de M. Berke ? Si vous trouvez qu’il n’en a pas fait assez, accusez-en en promo le choc terrible du pauvre grand-père qui part rejoindre le seigneur. Notez la sensibilité extraordinaire de W. Berke qui, en plan fixe, nous montre la tombe en contre plongée avec le petit-garçon en arrière-plan… Puis lorsque vous commencerez à pleurer, William, implacablement, dirige doucement sa caméra vers le ciel d’où des nuages cotonneux apparaissent, puis le soleil qui se met à  briller.  Sortez vos mouchoirs, mais rassurez-vous.  Tout semble indiquer que Raymond Hatton est bien arrivé et qu’il est entre de bonnes mains.


Mais Berke qui a plus d’un tour dans son sac va vous emmener dans deux belles histoires d’amour. Vous ne vous y attendiez pas et si, Will est un génie de l’écriture : le brave pasteur tombe amoureux de Jean Parker et le petit garçon commence à avoir des vues sur la fille de jean (déjà son âge).

Puis si vous n’en avez pas assez, où si votre belle mère est lassée des Feux de l’Amour, entrainer là dans ce film de torture car figurez vous que l’église vit aussi la crise, elle n’a plus un rond. Heureusement W. Berke est un sacré écrivain plein de trouvailles. Il va sauver tous ces pauvres gens (sauf le grand-père, il est mort, mais heureux quand même) car il va faire gagner le dada à la course du bled. J’ai sorti au môns 7 mouchoirs pour voir ce film. Alors, si vous décidez de voir ce film sentimental, allez chez le pharmacien faire le plein de Kleenex…  et bon courage. Méfiez vous quand même, avec les âmes sensibles…




Pour le générique nous avons :

RussellHayden/ReverendDavid Owens
Jean Parker / Frances Crawford
Raymond Hatton / Pop Miller
Pamela Blake / Pamela Crawford
Jo Ann Marlowe / Sandy Crawford
Jimmy Conlin / Grandpa Crawford
Robert 'Buzz' Henry / Gary Miller 
 Jonathan Hale / Henry Kane
George Tyne / Joe
Milton Parsons / Charlie Kane
Harry Carey Jr. / Dobey
William Farnum / Rodeo oOficial

jeudi 20 mars 2014

Knights of the Range - Lesley Selander - 1940

                                             L'avis de Lou 

Ce n'est pas mon film tiré d'une histoire de Zane Grey préféré (je préfère l'Heritage of the Desert par exemple). Toutefois celui-ci a de nombreuses qualités et j'ai bien aimé l'action.

Le début :
A la grande consternation de sa tante Myra, Holly Ripple est sur le point de s'enfuir avec un joueur de mauvaise réputation nommé Lascalles lorsqu'arrivent deux hommes du ranch de son père qui lui annoncent qu'il vient d'être grièvement blessé par des voleurs de bétail qui sévissent dans la vallée dans laquelle les bêtes paissent.
Lascalles somme la jeune femme de le suivre mais elle se jette sur un cheval et retourne chez son père qui vient de mourir abattu par l'un des hommes de Gamecock, un rustler qui a combattu contre le rancher durant la guerre et qui était amoureux de la même femme qui a donné naissance à Holly. Gamecock respectait le Colonel Ripple et avait donné l'ordre de tirer en l'air. Malheureusement l'un de ses hommes a préféré laisser parler les balles.
Holly reprend le ranch de son père mais les vols reprennent de plus belle car la mort du Colonel qui tenait la vallée d'une poigne de fer a attiré un tas de canailles prêtes à tout pour piller la région. 
Un jour Holly et le contremaitre du ranch, Cappy, surprennent le protégé de Gamecock, Renn Frayne et le meurtrier en train de dérober des chevaux. Le bandit est prêt à descendre le vieil homme et la jeune fille et Renn révolté qu'on puisse abattre une femme le descend. Reconnaissante Holly offre à Renn un job au ranch que celui-ci refuse avant que Gamecock lui conseille d'accepter l'offre.
Renn se rend donc au ranch où les hommes le regardent d'un air très suspicieux. Très mal reçu Renn en impose naturellement à l'équipe lorsqu'il remet à sa place Lascalles, venu se plaindre d'un vol de chevaux par Laigs et Brazos et qui sans son aide auraient été pendus. 
Après concertation Cappy et Holly décident que Renn donnera dorénavant les ordres sur le terrain et dès lors les hommes le respectent ...
 
Outre les très beaux paysages mentionnés plus haut, les protagonistes nous apparaissent avec une certaine densité ou profondeur, chacun ayant de quoi créer un personnage attachant, que ce soit Cappy le contremaitre (J. Farrell MacDonald), Laigs (Britt Woods) le pauvre gars qui boite et qui pleure la mort de son cheval abattu par un bandit, ou Brazos (Rad Robinson) fait chevalier par Holly, sans parler de Gamecock/Morris Ankrum, touchant d'une certaine manière dans ce rôle de bandit respectueux de son vieil adversaire. 
Russel Hayden se montre sûr de lui et plein de ressources. Quant à Victor Jory/Lascalles il joue très bien la fripouille fourbe et sans honneur.
Les King's Men chantent de façon plutôt agréables et nous donnent envie de chevaucher à leur côté ou de participer à ces fêtes qui se donnaient après une dure journée de labeur et qui permettaient à chacun de danser et de s'amuser gentiment. Ah, nostalgie d'un temps désormais révolu.
                                                             L'avis de Didier
Knights of the Range est peut-être l’un des meilleurs Westerns B jamais réalisé. Produit par la Paramount, ce film renoue avec les huit merveilles réalisées par Henry Hathaway au début des années 30. Rappelons entre autres Heritage of the Desert, Wild Horse Mesa et Thundering Herd. Un lien commun : ils ont tous été adaptés des romans du grand auteur Zane Grey dont nous attendons toujours la traduction par nos grands éditeurs.
Dans les grandes lignes, Zane Grey raconte comment un jeune bandit du nom de Renn (Russell Hayden), membre d’une bande de voleurs de bétails se fait rejeter par son chef et père adoptif (Rad Robinson). Sauvant la fille (Jean Parker) d’un ranchman (J. Farrell MacDonald), Renn se fait embaucher par celui-ci bien qu’il connaisse son passé.
Une seconde chance lui est offerte. A lui de la saisir. Une dissension éclate entre les cowboys du ranch et les propriétaires car les premiers connaissent la réputation du jeune homme et ses méfaits sur la propriété. Un dandy de la ville et joueur de poker  (Victor Jory), amoureux de la fille du ranch, mécontent d’avoir été rejeté par celle-ci décide de s’accaparer de la propriété en payant la bande de hors de la loi pour les piller et ainsi, les conduire à la ruine.
Une dissension  éclate  entre le dandy et le chef du gang qui est abattu. Le dandy va mettre tout en œuvre pour s’emparer de l’agent remis à Renn lorsqu’il a vendu le bétail du ranch à la ville. Entretemps, grièvement blessé, le chef de bande réussit à puiser suffisamment de forces pour alerter la fille à son  ranch sur les dangers encourus par Renn sur le chemin du retour…
Lesley Selander signe à mon avis son meilleur western et son assistant Dewin Abraham n’y est pas pour rien. Rappelons que ce dernier a signé de nombreux Charles Starrett  et l’unique  western en couleur  avec  Bob Steele qui y avait le premier rôle.  Divers paysages grandioses, notamment des forêts de pins (typiques des livres de Grey) où encore des vallées profondes  dans lesquels nos chevaliers de l’West s’affrontent procurent une densité au film et une intensité dramatique dans les scènes conflictuelles. 
Bien que Russell Hayden soit le premier à l’affiche, son rôle reste réduit pour faire place aux autres personnages qui restent tout aussi importants. 
C’est là une idée forte de Zane Grey. Ainsi, Jean Parker peut donner pleine mesure de son talent ainsi que John Farrell MacDonald qui aurait pu remporter le meilleur second rôle des westerns pour cette année de 1940 si ce prix avait existé. 
Victor Jory se cantonne dans le rôle du machiavélique escroc comme nous avons l’habitude de le voir. Nous sommes surpris par le jeu des acteurs secondaires, notamment le chef de bande Rad Robinson et l’un de ses hommes de main Ray Bennett. 
Vous noterez également le choix des costumes des acteurs, en fonction de leur personnalité. La musique très puissante souligne les images avec toute la finesse de son compositeur Phil Ohman sans qu’un seul instant, elle puisse nous gêner.
Ce dernier et notre réalisateur réussissent de concert à nous émouvoir, notamment à la mort de Morris Ankrum avec tous ses cowboys qui attendent à l’extérieur.
Enfin, pour être objectif, il aurait fallu que la Paramount accorde un peu plus de budget pour en faire un film A . 
Ses 70 minutes s’avèrent trop courtes pour adapter un tel roman ; aussi le script en souffre t’il. Par ailleurs, les King’s men, cowboys d’opérette qui nous chantent la sérénade à quatre reprises auraient pu être éclipsés et leur coût aurait permis à Selander de nous offrir quelques plans supplémentaires…

Sur la toile
Russell Hayden /Renn Frayne
Victor Jory /Malcolm Lascalles
Jean Parker /Holly Ripple
Morris Ankrum /Gamecock
Britt Wood /Laigs - Cowhand
J. Farrell MacDonald /Cappy
Ethel Wales /Aunt Myra Ripple
Rad Robinson /Brazos - Cowhand
Ray Bennett /Henchman Heaver
The King's Men /Singing Cowhands



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