AMERICAN PRIMEVAL / A L’AUBE DE L’AMERIQUE

AMERICAN PRIMEVAL / A L’AUBE DE L’AMERIQUE
Actuellement, une mini-série de six épisodes vient de sortir sur Netflix. Une mère et son fils fuyant leur passé se forgent une nouvelle famille sur la dure piste de l'Ouest américain, entre promesses de liberté et rencontres cruelles.

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lundi 7 mai 2012

The Big Trail /La piste des géants - Raoul Walch -1930

Des colons de tous les états affluent vers le Mississippi et rêvent de la terre promise. Parmi eux se trouvent aussi des trappeurs qui s'en retournent à l'Ouest. Breck Coleman (Wayne) un jeune scout sur la trace des meurtriers de l'un de ses amis découvre que les assassins probables se trouvent être Flake (Power Sr) le conducteur du convoi qui va  emmener les settlers ainsi que son complice, un mexicain nommé Lopez (Stevens) qui s'est démasqué en vendant les peaux dérobées à son ami. Il décide donc d'accepter le poste d'éclaireur pour guider le convoi.
Ian Keith, Marguerite Churchill et John Wayne
Un bateau débarque quelques émigrants. Parmi eux Ruth (Churchill) la fille d'un défunt colonel accompagnée de sa petite sœur et de son petit frère. Tous trois désirent se joindre aux colons. Sur le bateau la jeune fille est abordée par un dénommé Thorpe (Keith) qui n'est autre qu'un escroc qui prétend avoir une plantation en Louisiane et qui lui fait miroiter une vie dorée. 
Breck se méprend et croit embrasser l'une des filles de Madame Briggs. A sa place il embrasse Ruth qui se repose sur un rocking chair, du coup celle-ci cherche refuge auprès de Thorpe qui, menacé de la corde de toute part, décide de rejoindre le convoi. Le départ de la longue traversée est donné...

Une détail me parait flou : d'un côté Flake est censé mener le convoi (et surtout du bétail) jusqu'à un poste retiré et il est suggéré aux colons de le suivre, de l'autre c'est Breck Coleman qui parle de sa vallée, un lieu connu de lui seul et de quelques trappeurs. Du coup, Flake va mener le convoi jusqu'à la vallée ?
Le film est certes très réaliste, les indiens sont authentiques, les chariots sont immenses, le convoi impressionnant, les épreuves terribles et les paysages magnifiques. Étonnamment John Wayne chasse le bison avec son revolver alors qu'il a un fusil. Je ne suis pas une spécialiste de la chasse mais il n'est pas étonnant qu'il tire un nombre de fois inimaginable (au moins 6 fois et qu'il ne touche jamais sa cible alors que le cheval sur lequel il se trouve se déplace en accéléré et à l'arrière des bisons !). Je trouve aussi étonnant qu'un gamin comme Breck ait une telle autorité alors qu'il parait si jeune. On nous dit que le héros a déjà fait la traversée du continent plusieurs fois mais vu son âge (John Wayne a 23 ans en 1930 !) il y a peu de chance que de sages colons lui aient confié leurs vies. Mais bon je dois être la seule personne que cela interpelle d'après les critiques que j'ai pu lire sur la toile. Si chaque traversée prend plusieurs mois, le brave garçon a du prendre des leçons de pawnee par correspondance pour gagner du temps et prendre des cours ès trappeur en accéléré ! En tout cas Raoul Walsh a été courageux de confier le rôle à John Wayne qui s'en tire du mieux possible car à part le fait qu'il ait l'air si jeune, il se comporte en homme qui ne s'en laisse pas conter. 
Avec Tyrone Power Sr
La notion de temps de la fin est peu réaliste. Alors que Breck part à la recherche des deux affreux complices, il laisse le convoi rejoindre la vallée alors qu'elle est verte, repart dans le blizzard qui souffle toujours, pour revenir après quelques mois en plein été. D'autre part je me demande encore comment la fluette Ruth s'est débrouillée pour se procurer le chariot, les vivres etc alors qu'elle passe son temps à instruire sa petite soeur ou à broder (on sait par contre que l'un des chevaux qui mourra durant le trajet avait été amené depuis le sud ...)
Néanmoins ce film n'est pas mauvais, loin de là. Certaines scènes sont drôles, en particulier les interactions entre l'émigré suédois et sa belle-mère, ou poétiques avec un Breck qui décrit la prairie de très jolie manière; outre Marguerite Churchill dans le rôle de la précieuse fille du sud, Tyrone Power Sr méconnaissable dans ce rôle d'ours à moitié humain qui rugit, on peut voir quelques acteurs connus en leur temps, Ian Keith et Tully Marshall bien sûr, mais aussi Pete Morrison ou Don Coleman (et Jack Padjan aussi), de célèbres cowboys de la décennie précédente qui ne seront pas crédités. Un des grands attraits du film réside en outre dans la participation de nombreux indiens.

Filmé avec un procédé appelé "Grandeur" ce film maintenant considéré comme un grand classique du genre a pourtant été un flop à sa sortie. John Wayne devra attendre 1939 pour connaitre le succès avec le fameux "Stagecoach" de John Ford.

Tully Marshall et Marguerite Churchill


Aux cascades:

Steve Clemente
Iron Eyes Cody
Jack Padjan


Le lieu de tournage:

Hurricane Bluffs, Zion National Park, Utah, USA
Zion National Park, Utah, USA
Grand Canyon National Park, Arizona, USA
Teton Pass, Teton Range, Wyoming, USA
Jackson Hole, Wyoming, USA
Moise-National Buffalo Range, Montana, USA
Yellowstone National Park, Wyoming, USA
Buttercup Dunes, Imperial County, California, USA
Oregon, USA
Sacramento River, California, USA
Sacramento, California, USA
Sequoia National Park, California, USA
St. George, Utah, USA
Yuma, Arizona, USA
Imperial County, California, USA
Moisie, Montana, USA
120 minutes

Sur la piste nous avons:
John Wayne  ...Breck Coleman
Marguerite Churchill           ...Ruth Cameron
El Brendel                 ...Gus
Tully Marshall          ...Zeke
Tyrone Power Sr.     ...Red Flack
David Rollins            ...Dave Cameron
Frederick Burton     ...Pa Bascom
Ian Keith            ...Bill Thorpe
Charles Stevens        ...Lopez
Louise Carver           ...Gus's mother-in-law

dimanche 6 mai 2012

The last of the Mohicans - Ford Beebe / B. Reeves Eason -1932

1932 est un des meilleurs millésimes pour l’écurie MASCOT, en quantité et en qualité.
La firme de NAT LEVINE se taille la part du lion aux dépens d’UNIVERSAL avec 4 superbes sérials.
THE LAST OF THE MOHICANS
fait partie de ces sérials tournés en 1932 dans les studios MASCOT.
Il s’agit d’un ‘EASTERN’ se déroulant en 1757, le tournage du célèbre classique de JAMES FENIMORE COOPER porté déjà à l’écran en 1920.
Tourné à SAN FERNANDO VALLEY et à MALIBU LAKE.
Il a fallut un mois de tournage et un budget de plus de 50 000 dollars dont 10 000 pour le seul HARRY CAREY.
Ce fut la première fois que la musique a été utilisée durant le film et seulement pour les salles de cinémas car auparavant il y en avait que durant les génériques,
Un sérial très poussé avec de très beaux cadrages, des gros plans et une très belle performance originale pour l’époque.
Aura une parution en France sous le titre de ‘Le dernier des Mohicans’ en 90 minutes en décembre 1935
Ne pas confondre avec le film de Randy de 1936 sous le titre ‘Sagamore le Mohican’ du réalisateur George B. Seitz.

Pour le générique nous avons :
Harry Carey ... Hawkeye
Hobart Bosworth ... Chingachgook, 'the Sagamore'
Frank Coghlan Jr. ... Uncas  
Edwina Booth ... Cora Munro
Lucile Browne ... Alice Munro
Walter Miller ... Maj. Duncan Heyward
Bob Kortman ... Magua
Walter McGrail ... Dulac (the French spy)
Nelson McDowell ... David Gamut
Edward Hearn ... Col. Munro

Les chapitres
1 / The last of the Mohicans
2 / The Flaming Arrows
3 / Rifle of Tomahawk
4 / Riding with Death
5 / Red Shadows
6. / The Lure of Gold
7 / The Crimson Trail
8 / The Tide of Battle
9 / A Redskin's Honor
10 / The Enemy's Stronghold
11 / Paleface Magic
12 / The End of the Trail

vendredi 4 mai 2012

Desert Rider – Robert N. Bradbury -1923

Desert Rider de 1923 s’inscrit dans la série des Westerns avec Jack Hoxie et réalisée par Robert North Bradbury produit par la Suprême Productions. Nous vous avions dit ce que nous pensions de deux de ces films : The Forbidden Trail et Riders of the Law. Aujourd’hui, nous allons évoquer The Desert Rider qui s’avère nettement inférieure aux deux films cités, mais qui ne manque pas de points forts.
Le problème avec ce film est l’histoire de Frank Howard Clark totalement dépassée qui recueille tous les poncifs mélodramatiques du muet.

Un père (Tom Lingham)  et son gamin de neuf ans campent dans le désert. Leur aspect est misérable, mais ils viennent de trouver une mine à quelques lieux de leur emplacement qui regorge d’or.  Soudain, un étranger fort bien vêtu surgit et se joint avec eux. Accueillant, Tom offre à manger à Claude Peyton qui apprend lors de leur conversation que son interlocuteur est en mesure de lui apporter une vie facile. Durant la nuit, il tente de lui voler le plan de la mine, mais le père se réveille et une bagarre s’ensuit sous les yeux du gamin affolé. Peyton sort son 45 et abat le père. Il enfourche sa monture et disparait dans la plaine  aride envahie de cactus.
Le fiston est au chevet du mourant lorsque Jack Hoxie, pauvre ranchman de la région,  aperçoit la scène.  Il est en compagnie de son partenaire Frank Rice. Tous deux accourent au secours de Tom. Ce dernier va mourir dans les bras de Jack. Les deux hommes emmènent avec eux ce  gamin qui leur raconte se qui s’est déroulé. Une enquête est menée par le Sheriff de la ville, mais elle ne débouche nulle part. Dans cette même ville erre Claude Peyton qui brule d’envie d’aller à la mine. Le soir venu, il veut examiner l’emplacement de la mine sur la carte. Brusquement, un vent fort passant par la fenêtre ouverte l’interrompt. Il se hâte pour la fermer, mais le vent a déplacer le plan vers la bougie qui enflamme aussitôt le document…
Le lendemain, c’est au tour d’une jeune femme (Evelyn Nelson) d’être sauvée dans le désert. Celle-ci marchait à pied, trébuchante, à bout de forces. Jack la sauve. Se reposant dans la cabane de Jack, elle lui dit que sa sœur a été assassinée par un salopard surnommé The Weasel. Il s’est évadé de prison…
Nous avons déjà deviné que The Weasel n’est autre que Claude Peyton… Toute la continuité de l’histoire va s’enfoncer dans des situations toutes aussi invraisemblables que les autres jusqu’au règlement de compte finale et le happy-end traditionnel.
Heureusement, Bradbury parvient à tirer de cette histoire une certaine poésie ; il s’efforce de nous montrer que le désert est hostile et que les personnes qui doivent y vivre sont malheureuses, dénuées de tout et que ses personnages  souffrent de la solitude. Tous proviennent de ce désert implacable, le gamin qui a perdu son père, la fille qui pleure la mort de sa sœur, Jack et Frank qui gèrent un ranch et ne paraissent guère rouler sur l’or. Nous retrouvons cet aspect durant tout le film et malgré ses longueurs, Bradbury arrive sans peine à donner un réalisme terrible. Sa mise en scène reste très soignée et ses acteurs assurent une bionne performance. Dommage que Bradbury n’ait pas écrit le scénario comme dans ses deux autres films de cette série produite par la Sunset Productions. Son assistant est toujours le futur maquilleur pair : Jack Pierce.
Sur le carton
Jack Hoxie / Jack Sutherland
Frank Rice / Toby Jones
Evelyn Nelson / Carolyn Grey
Claude Payton / Rufe Kinkaid
Thomas G. Lingham / Dan Baird
Walter Wilkinson / Mickey Baird 

Sur le cuir du siège de la stagecoach Didier.... 

mercredi 2 mai 2012

Black Hills Ambush - Harry Keller - 1952

Le shérif et ses hommes poursuivent une bande de hors-la-loi dans les Black Hills où ils ont leur repère. Larry, le jeune frère de l'un d'eux les attend à mi parcours avec des chevaux frais qui leur permettent d'échapper à leurs poursuivants.
 Malheureusement lors de l'échange les chevaux non montés s'enfuient et Larry doit se résoudre à rejoindre le reste de la bande à pieds. 
Il fait une chute dans les rochers et est secouru par Rocky Lane qui se rend justement enquêter chez Nugget Clark dont les transports et chargements vers la ville sont systématiquement pillés.
Nugget et Rocky réussissent à convaincre le shérif de placer Larry sous la responsabilité de Nugget et de sa nièce Sally mais le jeune homme est réticent et tente de s'enfuir retrouver ceux qu'il croit être ses amis. 
Ceux-ci sont à sa recherche car ils craignent qu'il parle ...
On plonge dès le début dans la course poursuite ... les éléments s'enchainent avec précision durant les 54 minutes que dure le film.
Comme toujours Rocky ne se contente pas d'utiliser sa seule force mais son cerveau turbine à fond. Dans ce film il se montre de plus fin pédagogue face à Larry.
Toutefois il commet souvent la même erreur : celle de ne rien dire autour de lui de ses vraies intentions et du coup il se trouve toujours quelqu'un pour parler et en dire trop à la personne qui justement manigance le tout !
En tous cas son cheval Black Jack est bien brave (ou alors sourd comme un pot !) : au son des coups de feu le mien filerait à la vitesse de l'éclair dans la direction opposée au lieu de rester dans les parages!;
Stunts
Tom Steele
Lieux de tournage
Iverson Ranch - 1 Iverson Lane, Chatsworth, Los Angeles, Californie, États-Unis
Corriganville, Ray Corrigan Ranch, Simi Valley, Californie, États-Unis
La durée 54 minutes et en VO
Au générique
Allan Lane / Rocky Lane
Black Jack / Black Jack, Rocky's Horse
Eddy Waller / Nugget Clark
Leslie Banning / Sally
Roy Barcroft / Henchman Bart
Michael Hall / Larry Stewart
John Vosper / Gaines
Ed Cassidy / Sheriff 
John Cason ... Henchman Jake 
Wes Hudman ... Wagon Driver 
Michael Barton ... Clay Stewart
Au marquage LOU

mardi 1 mai 2012

Cheyenne Rides Again - Robert F. Hill - 1937

Tom Tyler, Lon Chaney Jr, Lucile Browne, Jimmie Fox

56 minutes

Poursuivi par le shérif et ses hommes pour vol d'une grosse somme d'argent sous leurs nez, Tom "Cheyenne" Wade (Tyler) leur échappe sans peine grâce à sa ruse : revenir sur ses pas sur un autre cheval qu'il avait pris soin au préalable de poster sur son parcours, le cheval utilisé pour le larcin finissant à l'écurie où son complice Dopey (Fox) lui passe une éponge sur la croupe pour enlever tout reste de peinture. Malheureusement un homme plus malin que les autres, Girard (Chaney Jr), découvre le pot aux roses et décide d'empocher la somme pour le compte de son chef, un riche propriétaire de la région. Durant le combat qui l'oppose à Cheyenne, il découvre que celui ci est en fait un homme appointé par l'association des éleveurs pour enquêter sur les vols. Il cherche à retrouver l'argent alors que Tom lui échappe et se rend en ville où il se présente officiellement au shérif pour se faire ensuite passer pour un bandit prêt à collaborer avec le chef de la bande qui est infiltré par l'une de ses collègues (Browne) en tant que secrétaire pendant que Dopey surveille le bar en se faisant passer pour un ivrogne. Girard ne tarde pas à se montrer et se précipite prévenir son chef alors que Cheyenne est déjà dans la place ...

Une très bonne surprise que ce film truffé d'actions et plein de bonnes idées, Cheyenne se montre un enquêteur particulièrement malin, secondé par Dopey qui sous des abords simples ne rate rien de ce qui l'entoure et de Sally, une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux. Tom Tyler est au mieux de sa forme, les combats sont bien réglés, Il fait face à Lon Chaney Jr qui compose un homme imposant alors que Jimmie Fox joue le sidekick sympathique et plein d'humour et que Lucille Browne apporte la part de romance minimale habituelle. Très sympa !

lundi 30 avril 2012

The Forbidden Trail – Robert N. Bradbury - 1923

Il ne faut pas rester sur Via Pony Expresse avec Jack Hoxie pour se faire une idée des Westerns de sa carrière. Faisons un bon en arrière, en 1923 par exemple, pour voir Forbidden Trail  par exemple. 
Si vous voulez découvrir un des meilleurs Jack Hoxie’s films et par la même occasion un des meilleurs Robert Bradbury’s films c’’est celui-ci qu’il faut visionner.
J’en reste encore tout pantelant. Avec toute l’estime que je pouvais avoir pour Bradbury, je ne pensais pas qu’il pouvait détenir autant de maitrise pour l’écriture et autant de talent  pour la mise en scène. J’avouerai même que ce film est nettement mieux réalisé que ses parlants.
Voilà la narration : Un petit convoi conduit par de pauvres Settlers est attaqué par des bandits frontaliers. Le colonel de la cavalerie américaine, galamment, essaie de   protéger ces gens. Mais il est tué par le chef d’une bande appelé Red Dugan. Les seuls survivants de ce convoi sont le servant Mose, un black sympa présenté fort intelligemment par Bradbury et une petite fille Isobel qui est kidnappée par Red.
 Près d’une vingtaine d’années plus tard, le jeune Jack, fils du colonel abattu par Red, apprend les circonstances de la mort de son père. Jack souhaite se venger. Il apprend entretemps qu’Isobel n’est autre que la fille de celui qu’il recherche et qu’il a élevée.
Bradbury nous jette à la figure un western adulte sans que l’on s’y attende. On peut dire qu’après tant de maitrises et de belles scènes, que Bradbury avait un potentiel qu’il a rarement pu utiliser. C’est vraiment magnifique. Il fait  montre d’une maitrise dramatique que l’on n’aurait pu imaginer pour l’époque. La qualité de ses plans et de ses images photographiées par Bert Longenecker nous laissent pantois. Bert retrouvera Bradbury pour le meilleur Western avec Jack Randall : Danger Valley… 
(La critique du film arrive)
La jolie Evelyn Nelson s’avère une excellente comédienne et elle se présente sous une  humilité extraordinaire. Vêtue d’une simple salopette et sans maquillage, elle représente la fille type des pionniers de l’West. Bradbury a choisi de nous la montrer comme telle. Vous reconnaitrez Frank Rice, le futur sidekick des meilleurs Buck Jones de la Columbia ainsi que William Berke, le futur réalisateur de westerns assez fastidieux des talkies.

Mais n’oubliez pas de découvrir Jack Hoxie. Toute ma considération au Suprême film pour avoir permis à l’équipe de ce plateau de nous offrir un si agréable western muet.

Sur la toile :
Jack Hoxie ... Jack Merriwell / Col. Jim Merriwell
Evelyn Nelson ... Isobel Lorraine
Frank Rice ... Toby Jones
William Berke ... Rufe Trent
Joseph McDermott ... Red Hawk Dugan  
Thomas G. Lingham ... John Anthony Todd
Steve Clemente ... Uncle Mose 

Dans la stagecoach Didier

samedi 28 avril 2012

Overland Mail - Ford Beebe / John Rawlins - 1942

Nous repartons pour un autre sérial celui-ci nous vaut 2 bons acteurs LON CHANEY Jr et NOAH BEERY Jr pour une réalisation en duo
de FORD BEEBE et JOHN RAWLINS mais malheureusement cela ne fait pas un chef-œuvre.
Ce sérial nous raconte les péripéties de 2 Frontiers Marshals qui sont envoyés pour enquêter sur des attaques de livraison de l’US Mail.
Transporté par la société OVERLAND MAIL qui est exploitée par Tom GILBERT et sa fille Barbara.
LON CHANEY nous met le même costume noir de JOHNNY Mc BROWN dans ‘RUSTLEG OF RED DOG’ et nous permet de retrouver pour la plupart des scènes d’actions un remontage de stock shots.
Une bonne astuce car le producteur HENRY Mc RAY touche des royalties à chaque utilisation de stock shots.
Au générique :
Lon Chaney Jr. / Jim Lane
Helen Parrish / Barbara Gilbert
Noah Beery Jr. / Sierra Pete
Don Terry / Buckskin Billy Burke
Bob Baker / Bill Cody
Noah Beery Sr / Frank Chadwick
Tom Chatterton / Tom Gilbert
Charles Stevens / Puma
Robert Barron / Charles Darson
Harry Cording / Sam Gregg

Titres des 15 episodes
1) A Race with Disaster
2) Flaming Havoc
3) The Menacing Hero 
4) The Bridge of Disaster
5) Hurling to the Depths
6) Death at the Stake
7) The Path of Peril 
8) Imprisoned In Flames 
9) Hidden Danger
10) Blazing Wagons
11) The Trail of Terror
12) In the Claws of the Cougar
13) The Frenzied Mob
14) The Toll of Treachery 
15) The Mail Goes Through

jeudi 26 avril 2012

Nevada - John Waters -1927

Nevada est un western produit par la Paramount et adapté de l’un des livres du même titre de Zane Grey : Nevada.
Nevada est le surnom que se s’attribue Gary Cooper quand on lui demande son nom. Il est recherché par la loi avec son ami Ernie Adams. 
Les deux hommes arrivent dans une petite ville de l’ouest bien animée, un peu trop même.
Ernie préfère les endroits tranquilles qui aspirent à la paix. Effectivement, les deux outlaws sont las de leur vie de bandits de grands chemins.
Dans cette ville, un riche propriétaire d’origine britannique est tourmenté par un rustre cowboy qui se moque de lui et joue même avec sa cravate sous les yeux de ses amis qui se tordent de rire. 
Mais Nevada et Ernie interviennent et en un instant, la foule se calme et le gros malin reçoit  à trois reprises le poids du 45 d’Ernie sur la tête. 
Deux balles du Colt de Nevada sifflent au dessus de la tête des cowpunchers et tout redevient calme.
Soulagé, le ranchman propose aux deux compères une place dans son ranch. En priorité, Gary devra servir sa sœur (Thelma Todd)  et la protéger par la même occasion. 
Celle-ci, assez hautaine, rabroue Gary, mais celui-ci s’en tient à ce que le frère lui a demandé. 
Un jour, un courtisan fort élégant et richissime rancher vient courtiser la belle et lui propose de d’aller faire un tour à cheval…  avec la présence de Gary qui reste derrière eux, à distance.
Enervé, Dillon lui fait remarquer qu’il peut s’occuper seul de Thelma. 
Gary rétorque qu’elle court moins de danger en étant deux à la surveiller ! Peu après, lors du séjour au ranch, Gary et Ernie apprennent que la propriété a fort à faire avec les voleurs de bétail qui sont apparemment très bien renseignés…
Un schéma classique du western qui vous conduit à une fin attendue. 
Toutefois, le film est dirigé de main maitre par un Director appelé John Waters qui nous gratifie de plans qui font mouche à chaque fois. Il  sait conserver un rythme nerveux du début jusqu’à la fin. 
Une grande partie de ce Western côtoie la comédie avec succès et les scènes d’action sont réalistes. Waters sait rendre à l’écran la tragédie avec brio (la mort d’Ernie Adams dans les bras de Gary). 
Les paysages sont grandioses avec ces grands pins, ses reliefs vallonnés et fortement boisés, entrecoupés de vallées profondes et semées de pâturages qui font le plaisir du bétail.
Nevada se situe entre le Western B et A. John Waters a eu la chance extrême de faire évoluer trois grands acteurs dans ce film : Gary Cooper qui n’en était qu’à ses débuts, mais qui s’annonçait prometteur, William Powell dans le rôle du chef de bande insoupçonné avec son air de Dandy et la belle Thelma Todd qui allait tourner dans plus de cent films après celui-ci.
Je ne dirais qu’un seul mot : Vive la Paramount (et Zane Grey naturellement) !
Cet ouvrage de Zane Grey, Nevada, allait être porté de nouveau à l’écran par Charles Barton avec Buster Crabbe en 1935  (invisible comme bon nombre de Westerns d’après Zane Grey à la Paramount) et une dernière fois avec Robert Mitchum sous la direction d’Edward Killy (très moyen) en 1944.




Au tableau nous avons :
Gary Cooper / Nevada
Thelma Todd / Hettie Ide
William Powell / Clan Dillon
Philip Strange / Ben Ide
Ernie Adams / Cash Burridge
Christian J. Frank / Sheriff of Winthrop
Ivan Christy / Cawthorne
Guy Oliver / Sheriff of Lineville 
  
Pour l'écriture Didier

mercredi 25 avril 2012

The Forty-Niners - John P. McCarthy - 1932

Tom Tyler, Al Bridge, Betty Mack, Fern Emmett, Gordon De Main

59 minutes
A Laramie, en 1849 (le titre se réfère donc à l'année) lors de la ruée vers la Californie où de l'or a été découvert, des colons attendent un guide pour poursuivre leur périple vers l'Ouest. Parmi eux Virginia (Mack) et son père Ed (De Main), ainsi que la veuve Spriggs (Emmett) qui tourne autour d'Ed qui a toujours une raison de fêter un événement en buvant un ou plutôt plusieurs verres au saloon local.
Un convoi est annoncé, l'homme qui le mène se nomme O'Hara (Bridge) mais sa réputation est trouble. Deux de ses précédents convois ont purement été décimés. O'Hara s'intéresse très vite à Ed (qui ne peut s’empêcher de parler de sa concession avec un verre dans le nez), et surtout à sa fille Virginia. Un soir avant le départ, c'est la fête et on danse au saloon. Un étranger Tennessee Matthews fait son entrée et est accueilli par le tenancier MacKnab qui le connait bien. Après les présentations d'usage Tennessee a l'honneur de choisir sa danseuse et bien sûr ses yeux tombent sur la jolie et gentille Virginia sous les yeux pleins de haine de O'Hara. Les deux jeunes gens se plaisent bien et Tennessee croit rêver lorsqu'il découvre un pot de roses, la seule chose qui manque dans sa vallée emplie de fleurs sauvages. Il propose à Virginia de l'y suivre.
O'Hara est aimé par une indienne dont il a besoin pour organiser ses vols. En effet sa stratégie est simple, il dévie la route des convois et les fait attaquer par les indiens. Ensuite il suffit de lancer un troupeau de bisons sur ce qui reste des hommes, des bêtes et des chariots pour cacher le pillage. Lola la jeune indienne l'attend dans sa cabane emplie des objets dérobés et sa jalousie est grande envers la jeune femme blanche. O'Hara fait croire qu'il ne s'intéresse qu'à elle mais un soir il la bat pour avoir osé le rejoindre à Laramie; Tennessee la raccompagne et découvre le pot aux roses. De suite il écrit au Fort le plus proche pour mettre l'armée au courant de sa découverte. Virginia surprend Tennessee raccompagnant Lola et se méprend sur son compte. Elle prend la défense d'O'Hara alors que Tennessee tente une confrontation ...

Ce n'est pas un mauvais film, ni un excellent d'ailleurs, l'histoire en elle-même n'est pas mauvaise, mais on ne peut pas s'empêcher de se demander comment il se fait qu'après deux convois disparus, il reste encore des inconscients qui souhaitent utiliser les service d'O'Hara ? de même pourquoi Tennessee ne parle-t-il pas aux hommes du convoi pour les mettre en garde ? Bien sûr on peut arguer que les nouvelles ne circulaient pas aussi bien qu'à notre époque (ce qui est une mauvaise réponse en l'occurrence puisque ce fait est connu à Laramie), et que les hommes ne l'auraient pas cru (évidemment si on essaie pas, on ne peut pas savoir). Qu'importe le film se laisse voir avec plaisir, davantage même que bon nombre d'autres films avec Tom Tyler dont les trames sont souvent très pauvres et navrantes.

Ce film est truffé de jolies scènes grâce à plusieurs personnages attachants : Virginia bien sûr qui emmène son pot de roses qu'elle compte planter dans sa future maison, Tennessee un garçon sensible qui aime les fleurs (mais oui !), la veuve Spriggs sèche comme une brindille mais le cœur gros comme ça. Tous trois font face à l'affreux O'Hara qui cumule tous les travers pour faire un bon villain. La scène qui permet à Tennessee de faire son choix parmi les femmes pour élire une danseuse est sympathique. Celle où il se retrouve dans le chariot blessé l'est aussi grâce à la veuve Spriggs. D'un autre côté on a les invraisemblances déjà citées et une indienne qui tente de se donner un genre indien sans succès. Finalement les plus et les moins se contrebalancent, mais le fait est qu'on passe un bon moment quand même !




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