Depuis 1925, Wally Wales était un grand Westerner de l’écran
du muet. IL avait tourné sous la direction de Richard Thorpe, lequel avait
tourné un excellent film avec lui : Desert of the Lost. Hélas, l’avènement
du parlant compromet la carrière de Wally qui commet des erreurs de contrats
avec différentes maisons de production comme la Big 4 avec laquelle il tourne 9
Westerns dont le meilleur est Riders of the Cactus.
Il prête ses talents à l’Imperial, la Steiner
Reliable, la Willis Kent, et l’Empire dont nous allons vous présenter Way of
the West pour ne citer que les principales.
Mais Wally Wales qui demeure un acteur émérite bien qu’il
soit relégué à de médiocres Westerns B joue aux côtés de cowboys
illustres tels que Ken Maynard, Tom Tyler et Tim McCoy, qui travaillent pour
des firmes beaucoup plus valorisantes. Nous citerons la Columbia et
l’Universal. Durant ces sept années, Wally parviendra même à trouver le
temps pour jouer dans plus d’une dizaine de serials… Mais c’est à partir de
1937, qu’il va trouver une nouvelle carrière qui va le conduire jusqu’au début
des fifties sous le nom d’Al Taliaferro. Richard Dix qui avait remarqué ses
talents demandera sa présence pour tourner dans ses Westerns. N’est ce pas
Hop ?
En 1934, Al signe un contrat avec une firme répondant au nom
d’Empire Pictures Corporation qui débute avec un premier western. En réalité,
ce n’est autre qu’une commande de la Superior Pictures, spécialisée en
Westerns B. C’est Robert Emmett Tansey qui est désigné pour tourner ce
film : The Way of the West.
Cette compagnie allait fermer ses portes par manque de
financement en 1935. Avant cela, elle allait produire deux autres
Westerns : The Lone Bandit et Outlaw Tamer (deux Westerns avec Lane
Chandler) qu’elle allait remonter plus tard sous le titre de The Phantom
Rider !
Inutile de vous dire que l’équipe de The Way of the West ne
disposait que de peu d’argent pour réaliser ce film qui, au départ, avait un
scénario manquant d’inspiration. Nous sommes projetés dans l’univers des
Cattlemen opposés aux Sheepmen avec un drame cornélien en prime dont on se
fiche éperdument. Il y a bien le petit Bobby Nelson pour nous apporter un peu
de fraicheur, mais ce n’est guère suffisant.
Wally Wales nous démontre ses talents d’acteurs et
nous restons étonnés de le voir réduit dans un film aussi médiocre. Robert
Tansey que nous connaissons n’a jamais guère brillé dans ses réalisations, mais
dans celle-ci on se demande s’il sait filmer.
William Desmond interprète le méchant Cattleman, rôle qui ne
lui convient pas du tout. Il est secondé par deux badmen qui sonnent
juste : Art Mix et un autre moins connu du nom de Jim Sheridan.
Vous verrez figurer au générique les Americans Rough Riders
que nous cherchons durant toute la durée du long-métrage… Il n’y a qu’un seul
groupe de cavaliers, c’est le Sheriff et la posse qui arrivent à la fin
pour secourir Wally. Pauvre Tansey, il avait de sacré combines pour essayer de
récupérer du pognon !
Au générique:
Hal Taliaferro-Wally Wales/Wally
Gordon
Bobby Nelson /Bobby
Parker
Myrla Bratton /'Firey'
Fred Parker /'Dad'
James Sheridan /'Skipy'
William Desmond / 'Cash'
Horton
Art Mix /Tim
Bill Patton /Buck
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