Barricade - Peter Godfrey - 1950

Dane Clark, Raymond Massey, Ruth Roman, Robert Douglas,

77 minutes
d'Après Sea Wolf de Jack London

Poursuivi par une horde de cavalier Peters réussit à atteindre une petite ville après avoir chassé son cheval pour égarer ses poursuivants. Au saloon visiblement il cherche à éviter le shérif en se cachant sous son chapeau. Son voisin de bar ne manque pas de le remarquer et lui propose de l'emmener travailler dans la mine de Kruger, son patron qui semble avoir de la peine à engager du personnel et qui semble privilégier les hommes dont le passé n'est pas net. Peters finalement accepte l'offre pour échapper à l'oeil de la justice.

Entre temps une diligence arrive, avec à son bord une jeune femme qui à la vue du shérif soupçonneux, propose à son compagnon de voyage, Aubrey Milburn, de faire en sorte de lui faire croire qu'ils voyagent ensemble. Celui-ci n'a pas le temps d'ouvrir la bouche car le shérif reconnait aussitôt, grâce au poster qu'il tient à la main, Judith Burns une femme qui s'est récemment évadée d'un pénitencier. Judith bondit alors sur la diligence et fouette les chevaux qui s'emballent illico. Seul Milburn a le temps de s'accrocher au véhicule qui s'ébranle à grande vitesse. Mais Judith est incapable de tenir les chevaux fous et après que Milburn ait en vain essayé de les freiner la diligence s'écrase dans un bruit d'enfer en éjectant les deux passagers.

Plus tard le wagon menant Peters à la mine isolée en plein désert arrive sur le lieu de l'accident. Les hommes emmènent les deux blessés avec eux. A la mine Kruger se conduit en despote, sa parole fait loi et les hommes sont réduits en esclavage.  Ainsi Peters doit-il creuser au fond d'une galerie et Milburn est assigné aux cuisines car il s'est méchamment tordu la cheville pendant l'accident.

Judith est grièvement blessée et sur le point de mourir. Elle ne doit finalement son salut qu'à l'aide de Milburn qui la prend en pitié. 

Les esclaves font tout ce qu'ils peuvent pour se débarrasser de Kruger qui les garde en son pouvoir avec l'aide d'une poignée d'hommes ..

Le début est très accrocheur. On se passionne vite pour l'histoire qui sort des sentiers battus. L'action est constante et intéressante. Raymond Massey incarne un homme qui a détourné la justice pour s'emparer d'une mine appartenant à son frère. Érudit il admire Richard III dont il a le portrait dans son salon. On a droit par ailleurs à quelques échanges de tirades tirées de la pièce de Shakespeare.

Alors qu'on se dit qu'on a sous les yeux un film qui vaut vraiment la peine d'être vu, les choses basculent vers le milieu du film lorsque Judith et Peters quittent la mine après que Kruger soit coincé sous un éboulement. Les deux tourtereaux s'en vont comme s'ils quittaient la scène de leur mariage devant un parterre d'invités sympathiques qui leur souhaitent bon voyage. Un scène particulièrement incongrue, sachant que la plupart des hommes sont des brutes sans pitié.

 Ensuite bien sûr l'action perd de son intérêt et c'est fort dommage car il y avait matière à tenir le spectateur en haleine jusqu'au bout.

Le film n'atteint pas le niveau de Sea Wolf de Michael Curtis en 1941, basé sur la même histoire.

Dane Clark et Raymond Massey ne sont pourtant pas mauvais. Par contre le rôle de Ruth Roman n'est pas consistant. De femme de caractère elle passe à nunuche de premier ordre.

Le juge est geignard et on se demande pourquoi il a attendu si longtemps pour tenter de convaincre ses codétenus. Par contre Robert Douglas donne une certaine profondeur au rôle de Milburn. 

Un film qui vaut quand même le détour par son originalité !

Six-Shootin' Sheriff / Le cavalier cyclone - Harry L. Fraser - 1938

Stetson bas Harry : Grâce à toi Duke deviendra une légende !

Mais pour Six-Shootin’ Sheriff, tu feras galoper Ken, un populaire Héros de westerns qui va déclencher une formidable vengeance à sa sortie de prison.

Dans une bourgade égarée de l’Ouest, un cowboy valeureux du nom de Jim Morton entre dans un saloon pour demander au barman où se trouve le propriétaire Ace Kendall car il a de vieux comptes à régler.

Sous les regards mauvais de ses hommes de main, Jim entre dans le bureau d’Ace et le menace en lui annonçant qu’il revient dans sa bourgade afin de se venger d’avoir purger injustement une peine de prison pour un vol de banque.

Aussitôt une bagarre de Colts se déclenche et, après avoir abattu au passage le véreux Ace, Jim s'enfuit grâce au retournement d’une table et à l’obscurité.

Peu de temps après sur son cheval Tarzan, le valeureux Jim va se rendre dans la ville de Townsfolk qui se trouve sous la coupe d'une bande de malfrats menés par Chuck qui viennent de maltraiter le vieux Zeke et sèment l'anarchie à tout va.

Zeke fait part de ses soucis à Jim qui aussitôt va mettre à son service ses compétences en les  affrontant au saloon; malheureusement notre ami va recevoir une balle dans le dos.

Pris en charge par Zeke qui l'emmène chez lui, Jim va se faire soigner par la belle Molly Morgan. Très vite sur pieds il se voit épingler l’étoile de Sheriff par le vieux Zeke. La justice est maintenant entre de bonnes mains et les citoyens terrifiés lui accordent leur confiance.

Seulement entre temps, en faisant son ménage à la prison la belle Molly découvre une affiche de recherche sur Jim pour vol de banque.

Bien vite Jim va prouver son innocence et venir en aide à Ed son jeune frère mis en prison pour complicité, mettant ainsi fin aux méfaits de la bande avec agilité malgré son embonpoint naissant.

Une copie correcte de chez Oldies en VO et en 58mns.

Aux galopades :

Ken Maynard / Jim 'Trigger' Morton

Marjorie Reynolds / Molly Morgan

Lafe McKee / Zeke

Walter Long / Gang Leader Chuck

Bob Terry / Ed Morton

Harry Harvey / Todd

Tom London / Bar X Foreman

Richard Alexander/Bar X Rider Big Boy

Warner Richmond / Ace Kendal

Ben Corbett / Henchman Red

Marjorie Reynolds

Ben Corbett

Earl Dwire-Richard Alexander

The Range Busters / Le ranch de l'épouvante - S. Roy Luby - 1940

 Premier épisode :des 24 aventures tournées pour Monogram à la suite des aventures des Three Mesquiteers tournées pour Republic.
Les épisodes  http://western-mood.blogspot.com/2012/04/les-series-cinema.html
environ 50 minutes
Ray Crash Corrigan, John Dusty King, Max Terhune, Luana Walters, LeRoy Mason, Kermit Maynard Remake de The Night Rider, 1932 avec Harry Carey de Fred Newmeyer

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Rien ne va plus au Circle T ranch : les hommes de main sont assassinés par un mystérieux inconnu surnommé le "Phantom".

Le propriétaire fait appel aux Range Busters pour l'aider à résoudre l'affaire juste avant d'être assassiné à son tour. Maintenant Carol Thorpe sa fille se retrouve à la tête du ranch en compagnie de son oncle Rolf, un homme devenu aveugle après une explosion survenue dans la mine qui se trouve sur la propriété. 

Un peu plus tard, en ville Torrence fait une offre alléchante pour acheter le ranch mais Carol résiste. Les Range Busters arrivent en ville alors que Torrence se montre trop insistant et prennent la défense de la jeune fille qui les invite à travailler pour elle. Les trois hommes acceptent sans dévoiler la vraie raison de leur venue. 

Très vite ils sont aussi la cible du mystérieux tireur alors que les hommes de Torrence semblent très intéressés par la mine dans laquelle ils ont un repère...

La version proposée par Oldies n'est pas de très belle qualité, que ce soit le son ou l'image. Toutefois on ne boude pas le plaisir de découvrir la première des 24 aventures des Range Busters, même si on aurait souhaité connaître les événements qui ont fait se rencontrer nos trois protagonistes principaux.

Déjà présent dans les Three Mesquiteers, Elmer et Max Terhune sont aussi de la partie. Comme le soulève si bien un commentaire sur Imdb on se demande bien pourquoi cet homme emmène sa marionnette partout et pourquoi il lui parle même lorsqu'il est seul. Bien sûr on se souvient alors que la série visait un jeune public qui devait probablement apprécier ce genre de prestation. Personnellement Elmer m'énerve plutôt je l'avoue.

Outre Ray Crash Corrigan déjà présent dans les Three Mesquiteers, on trouve John Dusty King qui chantera une chanson accompagné à la guitare par Crash (il est toutefois peu probable que ce soit lui qui joue). Trois ans après le dernier opus de ces Range Busters il quittera le cinéma pour ouvrir un restaurant en Californie.

L'histoire est sympathique même si elle est un peu tirée par les cheveux. On soupçonne très vite fortement l'oncle de ne pas être aveugle mais son personnage disparait mystérieusement vers la fin et on se demande si on n'a finalement pas rêvé sa présence ou bien si on a raté quelque chose ?

Rider of the Plains - John P. McCarthy - 1931

	Tom Tyler	/	Blackie Saunders
	Lilian Bond	/	Betty Harper
	Al Bridge	/	Deputy Bill Gaines
	Ted Adams	/	Parson Jim Wallace
	Gordon De Main	/	Sheriff John Evans
	Andy Shuford	/	'Silent' Sandy
	Slim Whitaker	/	Deputy Castro
	Fern Emmett	/	Miss Whipple

57 minutes

Blackie (Tyler) échappe de justesse au shérif et à sa posse grâce à Sandy (Shuford), son seul ami, un enfant d'une dizaine d'années qui n'a pas sa langue dans sa poche. A leur arrivée dans une petite ville Sandy se fait remarquer au magasin pas son insolence envers Miss Whipple. Celle-ci au comble de l'exaspération se rend chez le shérif pour se plaindre de la mauvaise éducation du garçon.
Le shérif comprend qu'il a affaire à Blackie, un homme recherché par la loi sans qu'on ait jamais pu prouver quoique ce soit contre lui mais qui est redoutablement connu pour sa manière de dégainer très rapidement.

Un belliqueux deputy shérif s'en prend à Blackie qui le désarme en lui tirant une balle dans le bras. Le très respecté pasteur de la communauté, Jim Wallace (Adams), affirme qu'il a tout vu et agit en légitime défense mais il s'agit en fait d'un ancien camarade de Blackie qui a retrouvé le droit chemin et dont les habitants de la petite ville ignorent le passé. Blackie s'amourache de la vendeuse du petit magasin et amène un Sandy très récalcitrant à l'école du dimanche. Malheureusement le petit garçon se bagarre à la sortie de l'église et les bien pensants de la région le font placer d'office chez le pasteur provocant ainsi la colère de Blackie qui se met dans une rage terrible. Les deux anciens amis s'affrontent, Blackie capitule et, au grand chagrin de Sandy, quitte la ville. 

Il se trouve qu'une grosse somme d'argent est dérobée le soir de son départ et que les soupçons pèsent tout naturellement sur lui ...

Une histoire moins conventionnelle que d'habitude. Tom Tyler est un drifter qui n'hésite pas à en venir aux mains ou à dégainer sans trop d'états d'âme. Il se montre très attaché au petit garçon insolent qu'il tente d'éduquer tant bien que mal, et plutôt mal à vrai dire. Leur relation est très touchante. On mesure l'importance de cette relation lorsque Sandy est confié à Jim car à ce moment là Blackie perd la tête et se montre furieusement hors de lui. La scène où il manque étrangler le pasteur est prenante et la séparation des deux amis est très poignante. Les scènes où il essaie de se montrer timidement civilisé auprès de Betty nous font comprendre que dans le fond cet homme n'est pas un mauvais bougre mais plutôt un homme peu habitué aux conventions sociales et mal dégrossi.

Ce qui rend ce film particulièrement intéressant c'est aussi l'interaction du pasteur qui est lui-même aussi épris de Betty tout en étant de plus un ancien hors la loi maintenant reformé. Ted Adams est un acteur qui a beaucoup tourné mais qui est discret. Il compose ici un personnage crédible. Slim Whitaker et Al Bridge ont des rôles plus ambigus. La morale en surimpression de cette histoire est qu'il est difficile de juger une personne et qu'il ne faut pas se fier aux apparences (mais ça on est tous sensés le savoir !). Toujours est-il que j'ai bien aimé la manière dont ce film se déroule et les personnages qui gravitent dedans.

Pour une fois le héros achète ... des chaussettes au magasin ! Pour s'assurer de leur bonne taille il les enroule autour de son poing fermé. Tiens il y avait belle lurette que je n'avais pas vu quelqu'un s'y prendre ainsi pour s'assurer que la taille convienne (ça m'a rappelé ma grand-mère qui s'y prenait de même - c'est bien triste quand on y pense, car de nos jours la taille est indiquée sur l'emballage et alors c'en est fini de ces gestes anciens si charmants, adieu le mystère et l'aventure lors d'achats de chaussettes !)

Raymond Hatton

                                                  
                                    Raymond Hatton 1887 - 1971

Un futur grand comédien vient au monde, ce 07 juillet 1887 à Red Oak (Iowa).

Son père était un chercheur en physique de grande renommée.

A l'âge de 12 ans, le jeune Raymond débute à la scène dans divers Vaudeville.

Quelques années plus tard, il débarque à New-York avec seulement quelques dollars en poche, dans l'espoir de faire du cinéma.

Dès 1912, il travaille dans de petits rôles pour les studios KALEM, puis pour la société BIOGRAPH.

Thundering Herd (the) -Buffalo stampede 1933

En 1914, Mark Sennett (KEYSTONE) recherche un comédien pour ses séries à succès.

Sous les conseils de Sennett, Raymond est devenu un des grands acteurs de son temps.

Doué dans l'utilisation du maquillage, il interprète alors une multitude de personnages souvent inhabituels, devenant l'objet de convoitise de nombreux autres studios.

Alors que les films à succès étaient tournés dans la Californie "ensoleillée", Hatton décide de partir pour la Côte Ouest ou il signe un très bon contrat avec la Paramount en 1918.

A ce moment là, chez Paramount, Cecil B. De mille réalise de nombreux succès, notamment des comédies avec Wallace Berry. Il décide de former un duo détonant.

Wallace avec ses 1m80 était le grand costaud, s'opposant sans cesse au petit Raymond.

Ces deux compères ont fait hurler de rire toute une génération de spectateurs, dans des comédies de premier ordre.

Tout cela dure jusqu'en 1925.

Raymond débarque véritablement dans le Western qu'en 1932. Il commence alors à jouer son rôle type de "sidekick" avec des caractéristiques bien singulières.

En effet, contrairement à de nombreux autres "confrères" son personnage est intelligent, courageux, mais aussi ronchon et rouspéteur à souhait.

Il tourne alors avec certaines des plus grandes stars de l'époque : John Wayne, Ray Corrigan, Buck Jones et Tim McCoy.

Quand Buck Jones décède prématurément dans le tragique incendie du Coconut Grove à Boston en 1942, Johnny Mack Brown signe chez MONOGRAM afin d'en devenir la nouvelle star.

Raymond devient alors "Sandy", son "sidekick" attitré dans 45 Westerns. Une solide amitié se formera alors entre les deux hommes.

Petite rétrospective :

En 1935, Raymond et Johnny signent tout deux pour tourner dans ce qui deviendra un serial à succès : "Rustlers of Red Dog".
En 1939, Hatton fait partie des fameux "Three Mesquiteers" avec John Wayne et Ray Corrigan.
Deux ans plus tard, il forme avec les deux immenses stars du Westerns Buck Jones et Tim McCoy, le trio de la plus formidable série Western de tous les temps : "The Rough Riders".
Plus tard dans sa carrière, il jouera également avec Jim Ellison et Russell Hayden.
Il joue son dernier rôle en 1967, dans le film "In cold blood" avec Robert Blade comme vedette.
En tout, Raymond Hatton a joué dans plus de 300 productions.
Il s'éteint à son domicile de Palmdale (Californie) le 21 octobre 1971 à l'âge de 84 ans. Il laisse pour beaucoup l'image d'un second rôle hors-catégorie, grâce à une personnalité hors-norme et un talent de grand comédien.