Le Western B c’est ca : vous regardez une série de films sur un thème particulier tel qu’une firme, un acteur, un réalisateur et la plupart de ceux-ci vous apparaissent mauvais, sans intérêt. Vous vous dites, je perds mon temps et puis soudainement, vous prenez un pavé dans les yeux!
- Celui-ci c’est Wild Horse Canyon, un Monogram avec Jack Randall. Un véritable choc. Robert Tansey nous campe une histoire solide racontant l’histoire de Jack qui a perdu son frère, abattu mystérieusement. Il décide de mener l’enquête lui-même avec son ami Lopez (Frank Yaconelli) pour retrouver le meurtrier. Jack sait que l’origine du meurtre provient du ranch Hall. Il est engagé avec son copain pour faire office de trésorier. Celui-ci s’aperçoit que son Boss est victime de l’un de ses employés, Warner Richmond. Bientôt Hall est tué à son tour, de la même façon que son frère. Jack Randall décide alors de mener justice lui-même.
Robert Hill, le réalisateur, nous introduit dans une histoire savoureuse dans laquelle vous suivez le film tambour battant. Un vrai régal. Tout le monde croit à son enthousiasme et les acteurs se hissent à une hauteur absolument extraordinaire. Warner Richmond crève l’écran. Le duel à la fin du film démontre une maitrise parfaite du genre.
Nous pouvons porter Robert Hill à son apogée et le Western B à sa gloire.
L’affrontement entre Warner Richmond et ses bars droits face au héros Jack Randall est absolument sublime. Placé sur le trottoir en bois devant une habitation, Warner Richmond avec son rictus habituel dit à son sidekick : Vas-y, je vais le prendre par derrière.
Jack avance, filmé d’un travelling latéral pendant que la musique, absolument excellente, nous emmène dans ce Gunfight prometteur. Quelques plans entrecoupés de Warner caché à l’angle d’une maison se prépare à accueillir le héros. A nouveau travelling arrière de Jack qui avance vers la caméra, toujours accompagné d’une musique excellente qui nous clôt le bec.
Jack parvient à une ruelle où il surprend Warner qui lui tourne le dos. Jack l’apostrophe et le badman se retourne tout en braquant son 45 sur lui. Trop tard, Jack a déjà dégainé et ne lui laisse aucune chance. D’une balle, Warner s’écroule, touché à mort. … et comme tous nos extraordinaires auteurs de romans westerns disent : il était déjà mort avant touché le sol.
Robert Hill plante sa caméra derrière le cadavre de Warner, nous montrant la silhouette de Jack, le Colt à la main encore fumant, encadré par les deux habitations qui constituent la ruelle. Cette scène d’une maitrise absolue nous apporte un réalisme rarement égalé dans l’histoire du Western B, voir le film A.
Aucun effet de caméra, de violence accrue, de recherches de sensationnel cinématographique de la part de Robert F. Hill. Il semble nous dire à travers ces beaux plans : l’West c’était ca, c’était le plus malin qui tuait son adversaire. Le fait de dégainer le premier n’était pas forcément la meilleure chose.
Robert Hill nous avait déjà surpris par la qualité de sa mise en scène avec Idaho Kid qui avait valu à Rex Bell son meilleur rôle. Avec Wild Horse Canyon, Robert F. Hill permet à Jack Randall de faire un de ses meilleurs films. En conséquence, nous devons nous rendre à l’évidence que tous ces westerns B réservent de sacrés surprises, même à la Monogram. Alors, attention aux préjugés…
Une mention toute particulière pour le photographe Bert Longenecker qui a su rendre toute l’atmosphère indispensable à ce film comme un des rares Benjamin Klyne avait sur le faire à la Columbia pour le géant Tim McCoy. ; ajoutons le talent du compositeur Abe Meyer qui a su prendre ce western aux sérieux et su faire la différence entre les autres westerns de la Monogram.
Au nom de tous les cinéphiles passionnés de westerns B, merci à tous ceux qui ont concouru à la réussite de Wild Horse Canyon.
Addison Randall / Jack Gray
Dorothy Short / Jean Hall
Frank Yaconelli / Lopez
Warner Richmond / Travers
Walter Long / Roscoe
Dennis Moore / Pete Hall
Charles King / Henchman Red
Ed Cassidy / Dad Hall
Rusty / Rusty - Jack's Horse
- A la stagecoach Didier
Un film pas désagréable du tout (je suis moins enthousiaste que Didier toutefois) qui se laisse regarder avec un certain plaisir. Beaucoup de chevaux, un rôle pour Rusty, the wonder horse (mais ne le sont-ils pas tous ?) qui va aller chercher de l'aide, puis délivrer son maître.
RépondreSupprimer57 minutes suffisent amplement pour narrer cette histoire simple sans temps mort. Jack Randall et Frank Yaconelli forment une paire sympathique.