Last train from Gun Hill / Le dernier train de Gun Hill -John Sturges -1959

John Sturges est l’un des réalisateurs à qui on doit les plus beaux westerns de l’histoire du cinéma.

De Fort bravo en passant par OK Corral avec la complainte de Frankie Laine le long de Boot Hill puis avec Les Sept Mercenaires et leur chevauchée héroïque qui perdure dans nos mémoires et enfin  Gun Hill avec un affrontement puissant entre 2 géants : Kirk et Anthony.

 Par un beau soleil de printemps un boggie débâché longe une rivière dans une forêt dévastée  avec à son bord une fière indienne Catherine, qui se rend visiter sa famille dans une réserve en compagnie de son fils Petey.

Un peu plus loin entre des troncs morts se reposent deux cowboys bien éméchés par le whisky qui  vont  molester et prendre en chasse l’indienne.

Cette dernière prend peur et dans la course le boggie se renverse mais le jeune Petey réussit à s’enfuir sur le cheval de l’un des agresseurs.

Petey se rend dans la ville de Pawnie et va prévenir son père le sheriff Matt Morgan.

Le père et le fils repartent sur les lieux où Matt va découvrir sa femme violée et morte.

Ramenant sa femme Matt va remarquer des initiales C. B. sur  la selle du cheval des agresseurs.

Ces initiales lui sont connues car ils appartiennent à un vieil ami Craig Belden perdu de vue depuis fort longtemps.

Craig Belden maintenant devenu un richissime Cattle Baron fait plus ou moins la loi dans la ville de Gun Hill.

Avant de prendre le premier train pour Gun Hill , Matt va apprendre par son fils Petey que l’un des agresseurs a été blessé au visage par sa mère.

Sur le train Matt parti avec la selle en argent va faire la connaissance de Linda, une ancienne maitresse de Belden qui se rend aussi à Gun Hill.

Sur le quai de gare, selle sur le dos, Matt Morgan va croiser Beero contremaitre du ranch de Rick Belden qui informe aussitôt son patron de cette arrivée.

En ville Matt va louer un boggie et se rend au ranch de son vieil ami où les retrouvailles seront bien amères.

Matt lui explique le drame et Belden va vite comprendre que son fils Rick est l’assassin.

Belden refuse de le remettre entre les mains de Matt qui  est bien déterminé à le capturer et le ramener par le train de 9:00 avant de le faire juger pour meurtre et viol.

Seul, Matt sera pris au piège dans la ville et devra faire face aux hommes de main de Belden bien décidés à le tuer.

 Sturges  fera  le tournage à Old Tucson, Arizona

Kirk Douglas   /   Marshal Matt Morgan

Anthony Quinn   /   Craig Belden

Carolyn Jones   /   Linda

Earl Holliman   /   Rick Belden

Brad Dexter   /   Beero

Brian G. Hutton   /   Lee Smithers

Ziva Rodann   /   Catherine Morgan

Bing Russell   /   Skag

Val Avery   /   Steve

Walter Sande   /   Sheriff Bartlett

Man Whithout a Star / L’Homme qui n’a pas d’étoile - King Vidor -1955

King cinéaste de renom et auteur de fresques épiques ou de films qui ont pour noms "Duel au soleil"1946 ou bien "Guerre et paix" 1956.

Pour le moment King va nous dresser le formidable portrait d’un aventurier impliqué dans un conflit entre éleveurs et face à la civilisation du barbelé.

Il va surtout nous faire découvrir un générique déchaîné avec la superbe voix de Frankie Laine.  
Ce film reste l'un des chefs d’œuvres du western ‘sans parti pris’ bien que ce western ait bercé mon enfance et soit à l’origine de mon intérêt pour le genre.

Frankie nous aura attiré auparavant dans "Le souffle sauvage /Blowing Wild" 1953 de Hugo Fregonese, on connait par cœur la suite.

Dans un désert aride de l’ouest, un train dont la cheminée crache de la poussière de charbon tire péniblement un long convoi de wagons à bestiaux vides bercés par la chanson " Man Whithout a star".

Dans l’un des wagons, Dempsey Rae, un voyageur clandestin doublé d'un cowboy fauché venu du Texas se dirige vers le nord ; couché la tête sur sa selle il tire paisiblement sur sa cigarette en rêvant à des jours meilleurs.
Lorsque le convoi s’arrête pour l’approvisionnement en eau un garde-frein se met à la recherche de vagabonds et tombe sur le pied tendre Jeff Jimson également voyageur clandestin et lui demande de déguerpir en l'assommant au passage.

Dempsey va aussitôt s'interposer et le secourir avant de rembarquer Jeff dans le wagon.

Plus loin le train s’arrête à nouveau et Dempsey et Jimson seront pris à parti par le shérif et ses adjoints qui les accusent du meurtre du garde-frein mais très vite Dempsey leur donnera le meurtrier au couteau et touchera ainsi la prime de 50 dollars.

Dempsey selle au dos va se rendre dans la bourgade où il reverra une vieille connaissance de saloon, la belle Idonee.

Lors de la soirée bien arrosée au saloon les deux hommes vont faire la connaissance du contremaitre Strap Davis qui va les engager dans le ranch ‘Triangle’ qui appartient à une femme fort séduisante Reed Bowman.

Cette dernière a un ranch de 8000 têtes de bétails et elle a bien l’intention de  les engraisser sur les terres fertiles de la région mais son voisin Tom Cassidy finira par poser des barbelés sur sa prairie.

Les barbelés, Dempsey en a une haine féroce et un très mauvais souvenir qui va resurgir dans sa mémoire. Du coup il va lui falloir régler des comptes encore une fois avec une bande de tueurs menés par Steve Miles, un bandit embauché par Reed Bowman pour contrer Tom.

Dempsey va se mettre au service de Tom Cassidy afin de ramener la paix dans la contrée grâce à la poussière de son Colt.

Ainsi Dempsey pourra repartir avec une selle et un cheval vers de nouveaux horizons où il trouvera enfin peut être son étoile au son de la voix de Frankie !...

Aux barbelés nous avons :

Kirk Douglas  /  Dempsey Rae

Jeanne Crain  /  Reed Bowman

Claire Trevor  /  Idonee

William Campbell  /  Jeff Jimson

Richard Boone  /  Steve Miles

Jay C. Flippen  /  Strap Davis

Myrna Hansen  /  Tess Cassidy

Mara Corday /  Moccasin Mary

Eddy Waller  /  Tom Cassidy

Sheb Wooley  /  Latigo

The Devil’s disciple / Au fil de l’épée -Guy Hamilton-1959

Guy réalisateur Anglais connu surtout pour ses James Bond va faire une pantalonnade dans le western !...d'ailleurs est ce bien un western, je fais tout comme, je laisse à chacun son point de vue.
Guy  va réunir un casting brillant pour un résultat moins brillant et fort contesté.
‘Au fil de l’épée’ est une comédie satirique tirée d’une pièce de théâtre de l’auteur Bernard Shaw.

 1777 Nouvelle Angleterre : les colons Américains mènent une expédition punitive contre les Anglais qui exercent la répression.
Il était une fois des petits soldats de bois Anglais, sous le commandement du Général Burgoyne dont la maxime est qu'il faut tuer les ennemis autant que possible.
Dans le village de Springstown c'est le jour de pendaison du colon Américain Timothy Dudgeon accusé de soutenir les colons.
Pendant ce temps dans la paroisse le révérend Anthony Anderson qui vient d’être prévenu par Christie de la pendaison éminente de son père Timothy.
Les deux hommes vont tenter de sauver le père, mais arriveront trop tard.
Timothy sera enterré dans le cimetière du village voisin de Websterbridge. Le Révérend Anthony va y faire la rencontre de Richard Dudgeon, l’autre fils de Timothy.
Ainsi nos deux compères vont se retrouver dans une aventure rocambolesque qui finira par la défaite des petits soldats de bois du Général Burgoyne et verra les colons enfin libérés; le révérend et sa femme Judith pourront retourner dans leur village ou ils auront beaucoup d’enfants….

 

Le générique

Burt Lancaster :Rev. Anthony Anderson
Kirk Douglas : Richard Dudgeon
Laurence Olivier : Gen. Burgoyne
Janette Scott : Judith Anderson
Eva Le Gallienne : Mrs. Dudgeon
Harry Andrews : Maj. Swindon
Basil Sydney : Lawyer Hawkins
George Rose : British Sergeant
Neil McCallum : Christie Dudgeon
Mervyn Johns :Rev. Maindeck Parshotter 

Lonely are the Brave /Seuls sont les Indomptés - David Miller - 1962

Kirk Douglas, Gena Rowlands, Walter Matthau, George Kennedy, Michael Kane, Carroll O'Connor, William Schallert, Bill Raisch, 

107 minutes 

Je me souvenais que c’était un bon film, mais je savais que j’allais souffrir en le revoyant !

Jack, un cowboy fier et indépendant, s'arrange pour se faire coffrer en prison pour faire évader l'un de ses amis. Celui-ci refuse car sa femme et son fils l'attendent. Jack s'enfuit donc tout seul en direction des montagnes en compagnie de sa jument Whisky. Les forces de la police déploient le grand jeu pour l'arrêter ...

Un rôle magnifique pour Kirk Douglas, en homme épris de liberté, de simplicité et de grands espaces vivant encore en des temps qui ne reviendront plus. C’est le combat d’un homme qui ne souhaite pas plier (ou perdre les valeurs auxquelles il croit, amitié, liberté, respect) face aux convenances, aux lois restrictives, au rétrécissement du territoire ...

Les valeurs du western classique y sont : l’amitié, la parole donnée, le respect de l’autre, la simplicité et aussi bien sûr l'intégrité, l'honnêteté face aux autres et à soi-même. Kirk Douglas incarne à merveille cet homme simple pour qui la vie coule de source sans contrainte, et qui n’a pas vraiment perçu les changements inhérents à une société mettant en place de plus en plus de restrictions même s’il s’est adapté aux nouveautés sans vraiment en tenir compte et modifier ses habitudes: les fils de fer barbelé, le flot des voitures, etc... rien ne l'arrête vraiment !

Pour lui la justice reste un concept basé sur l’honnêteté et la bonne foi : pourquoi devrait-il se méfier des lois ou de la structure carcérale ?

Walter Matthau a un très beau rôle dans ce film. Chef de la police, il doit composer son travail avec des exécutants sans trop de cervelle. Son personnage est assez ambigu, il semble presque envier Jack ...

Bill Raisch tient le rôle du manchot (il a réellement perdu son bras durant la guerre) qui déclenche la bagarre dans le bar. Son rôle le plus célèbre reste le meurtrier d'Helen Kimble, la femme du Dr Kimble dans la série le Fugitif Crée par Roy Huggins et produite par Quinn Martin en 1963 avec David Janssen dans le rôle du fameux docteur.

George Kennedy est parfait en gardien de prison sadique qui profite de casser du prisonnier à la moindre incartade ...

Que de polémiques au sujet de ce film : certains n’y voient pas un western. Pour moi c’est un western crépusculaire : je le vois comme le dernier acte ou l’aboutissement du mythe western - c’est peut-être la raison pour laquelle certains ne désirent pas y voir un western, et je les comprends : après ce film, le mythe est mort !

Un gros pincement au cœur pour moi, face à un monde perdu à jamais ... et un film qui ne laisse pas indifférent !

NB Sa jument whisky n’est pas apaloosa, elle n’en a pas la robe traditionnellement tachetée, même si cette race est mentionnée dans le film. En noir et blanc c’est difficile à dire, mais sa robe semble palomino foncé. De même sa morphologie ne tient pas trop du quarter horse, qui est plus lourd. Bon je sais, wikipedia n’est pas le top en matière de définition, mais est utile dans le cas qui nous intéresse.  http://fr.wikipedia.org/wiki/Appaloosa ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Palomino_%28robe%29 

Ce petit cheval fait un travail magnifique. On voit dans le pierrier que ses jambes sont protégées par des guêtres, heureusement ! Brave et magnifique cheval, je lui tire mon chapeau !