- D’après la nouvelle « Bar 20 Three » de Clarence E. Mulford, Doris Schroeder et Vernon Smith nous font une adaptation sérieuse du roman qui est fort bien découpé pour le langage cinématographique, repris à son tour par le réalisateur Howard Bretherton qui ne cesse de nous impressionner par son talent.
Une des cènes majeures est celle ou Gabby Hayes regarde la caméra frontalement, suggérant qu’il regarde le miroir placé au mur, derrière le comptoir du saloon.
MURIEL EVANS/JIMMY ELLISON |
C’est tellement bien fait que je n’avais pas vu ce détail à la première vision.
Une chose importante également due à Bretherton, ce sont les pauses étudiées des acteurs qui atteignent l’apogée de l’esthétisme.
Une chose importante également due à Bretherton, ce sont les pauses étudiées des acteurs qui atteignent l’apogée de l’esthétisme.
La façon de se tenir debout ou encore les jambes écartées avec une arme à la main et l’emplacement du chapeau sur le crane met l’acteur sur un piédestal.
Seuls de grands réalisateurs ont compris cela. Regardez Wayne se dandiner, la façon dont il dégaine, marche etc. dans les J. Ford, les Walsh ou les Hawks. Souvenez vous aussi des pauses étudiées de J. Stewart dans les A. Mann.
Seuls de grands réalisateurs ont compris cela. Regardez Wayne se dandiner, la façon dont il dégaine, marche etc. dans les J. Ford, les Walsh ou les Hawks. Souvenez vous aussi des pauses étudiées de J. Stewart dans les A. Mann.
De mémoire, je ne connais pas d’acteurs aussi bien dirigés dans les westerns B que dans la série des Hoppy, qu’ils soient guidés par Bretherton ou Selander. IL faudrait revoir leurs films en fonction de cet état de fait pour mesurer les talents de chacun.
L’histoire est solide et simple à la fois. Diligences attaquées et vols de bétails.
C’est le propriétaire du saloon qui est à la tête du gang. Toutefois, Mulford, en bon faiseur, nous intègre des idylles, des quiproquos, des danses qui agrémentent notre scénario sans que l’on rende compte, faisant oublier astucieusement l’intrigue pour mieux la relancer quelques instants plus tard.
C’est le propriétaire du saloon qui est à la tête du gang. Toutefois, Mulford, en bon faiseur, nous intègre des idylles, des quiproquos, des danses qui agrémentent notre scénario sans que l’on rende compte, faisant oublier astucieusement l’intrigue pour mieux la relancer quelques instants plus tard.
Au centre JOHN RUTHEFORD |
Ajoutons également, que cette intrigue sera revue sous différentes trames dans les fifties avec R. Scott, R. Cameron et R. Calhoun et quelques autres, mais qu’en dehors de la couleur et d’un scénario un peu plus développé au niveau des personnages, la base reste la même.
La seule chose que nous pouvons déplorer dans ce Three on the trail et les autres Hoppy, c’est que les films n’atteignent pas 1 h 30. Il y avait la matière pour le faire.
Le casting est toujours aussi bon et fin. Pour ce film, il a fait appel à Claude King pour interpréter le tenancier du saloon, acteur spécialisé dans d’autres personnages que ceux des westerns avec ses 140 rôles différents. Il apporte une crédibilité beaucoup plus forte que ceux l’on a l’habitude de voir dans les rôles de méchants. Du coup, on croit beaucoup plus à ce personnage que l’on ne connait pas. Claude King est une sorte de Dandy ténébreux et machiavélique fumant le cigare qui domine les autres de son allure naturelle.
Howard Bretherton s’attache à nous présenter à nouveau une scène attristante avec la mort de Ernie Adams dans les bras de Gabby Hayes et de Hoppy à ses côtés. Courageusement, Hop reprendra pour son compte les risques encourus par Ernie qui ont causés sa mort.
Encore un très bon Hoppy.
- Didier la plume leste...
ça devient difficile de faire son choix parmi tant de films qui ont l'air bons, dans ces conditions ! ;-)
RépondreSupprimercela va être difficile comme tu le dis si bien LOU..66 à visionner et pas un seul déchet.
SupprimerMaintenant il faut avoir le temps de les regarder.
J'ai bien aimé ce film, la 5e aventure d'Hoppy, dont l'action est constante. Beaucoup de scènes sympathiques avec un Johnny toujours gamin qui fait des blagues à deux sous (il dit à Miss Mary la maitresse d'école qui lui avoue ne pas savoir monter à cheval que "ce n'est pas grave et qu'il lui fournira un cheval qui n'a jamais été monté comme cela ils seront à égalité" puis il se tord de rire ;-) ... Pas très doué pour draguer Johnny, il écrase les pieds en dansant, il est maladroit ... mais il est aussi toujours attachant et sympathique. Outre les morts dont celle triste d'Idaho/Ernie citée ci-dessus, beaucoup de blessés dans ce film plein d'action, Johnny bien sûr mais aussi Hoppy. A relever les présences de Clara Kimball Young et de William Duncan dans les rôles des époux Peters, deux acteurs du muet aux carrières bien remplies.
RépondreSupprimerJe relève une erreur car le moustachu talentueux qui interprète Kane le propriétaire du Paradise saloon c'est Onslow Stevens (qu'on peut aussi voir dans Yellow Dust avec Richard Dix) et non pas Claude King qui lui interprète The British Citizen qui a bien de la peine à suivre la mentalité locale et qui délivre les mandats et offre les récompenses !
C'est le premier Hoppy de Gabby Hayes en tant que Windy, il se montre misogyne à souhait mais ne résiste pas vraiment lorsque Rose Peters lui impose la vaisselle !