Let's Remember:

Let's Remember:
Ken Maynard 1895-1973 The Land Beyond the Law d’Harry Joe Brown 1927. https://western-mood.blogspot.com/search/label/Ken%20Maynard

Rechercher dans ce blog

lundi 5 mars 2012

Hopalong Cassidy Returns

 Hopalong Cassidy Returns - Nate Watt - 1936

  • Sixième aventures d’Hoppy
Lorsque le générique de ‘Hopalong Cassidy Returns’ défile, on note l’absence de l’excellent James Ellison, remplacé par William Janney,  et de Doris Schroeder qui a signé jusqu’ici tous les scénarios ou adaptations des romans de C. E. Mulford.
C’est Harrison Jacobs qui est à l’écriture dorénavant. Le point crucial, c’est Nate Watt, tout nouveau réalisateur à la Paramount qui a pris la place d’Howard Bretherton. Tous ces changements m’ont rudement inquiété.
… et bien, il faut avouer que Nate Watt a accompli un excellent travail. Ces plans, peut-être moins bien cadrés que ceux de Bretherton, restent néanmoins d’un haut niveau. Des idées ingénieuses fourmillent de la part du jeunot !
Vous verrez comment Hoppy affronte Morris Ankrum, caché derrière une fenêtre d’un étage, s’apprête à le tuer au 45.
Nate Watt filme le shooting en extérieur, en plan d’ensemble, certainement avec une grue car Hoppy se trouve de dos sur le toit. Il tire par la fenêtre où l’on aperçoit Ankrum qui tire également sur Hoppy. En fait, tout l’écran est noir et la seule lumière que l’on voit est l’intérieur de la pièce, un rectangle en hauteur découpé par la fenêtre, où l’on voit Ankrum tirant à nouveau sur Hoppy. Un autre plan d’ensemble vaut également tout le film. Dans le saloon, un  gunfight entre Hoppy et Ankrum est à nouveau  filmé, caméra braquée sur un miroir et en hauteur.
Ce qui frappe aussi dans ce Hoppy, c’est un point qui manquait dans les Bretherton : la violence, la réalité de la violence. Chez Bretherton, les gars se touchaient le cœur de la main gauche avant de tomber comme des sacs de son. Ici, c’est bougrement différent. La scène la plus hallucinante pour cette série familiale est celle ou Nate prend une sacré liberté…
 En effet, le badman Morris Ankrum, ahurissant de méchanceté, attrape au lasso le vieil imprimeur par derrière alors qu’il se trouve sur sa chaise de paraplégique, scène filmée en plan d’ensemble. Plan rapproché du vieux qui s’aperçoit de la présence de la corde tout autour de la poitrine. Il commence à appeler sa fille qui se trouve dans la maison, lui-même s’apprêtait à franchir la porte du jardin donnant sur l’habitation.
Retour au plan d’ensemble. Ankrum fait demi-tour avec son cheval, tirant le vieux saucissonné à sa chaise roulante qui hurle de terreur.
Plan d’ensemble de la fille sortant  de la maison. Elle se met à hurler de terreur en voyant son pauvre père disparaitre dans un nuage de poussière.
Cut-Plan d’ensemble d’Ankrum qui arrive en ville sur son cheval, tirant toujours le pauvre homme sur sa chaise à l’aide du lasso. Au moment où l’on ne se s’y attendait pas, ce dernier télescope une charrette arrêtée le long du trottoir ! HORRIBLE !
De tous les Westerns B que j’ai pu voir des thirties, environ 700, je n’ai jamais une scène aussi affreuse.
Pour en revenir à l’histoire, elle est totalement classique mais s’avère convaincante come vous l’avez déjà deviné. Un vieux prospecteur arrive en ville pour enregistrer un gisement car il vient de trouver de l’or. Mais avant tout, il a soif et va s’offrir un verre au saloon.  Il n’aurait pas dû. Il rencontre une belle (Evelyn Brent) qui lui soutire des renseignements dont le plan du gisement. L’Old Timer n’ira pas loin.
Le directeur de l’imprimerie locale est désemparé de la disparition du vieux et de toute la clique dirigée par le tenancier du saloon qui a sous sa botte un tueur de la pire espèce, alcoolique de surcroit (un Morris Ankrum extraordinaire).
L’imprimeur qui est assisté de Windy (George Gabby Hayes) fait appel à Hoppy pour lui confier la tin star. Le ménage ne va pas tarder à commencer.
Un Western Law and Order de première classe. Hoppy a abandonné le bar 20 et son ami Johnny remplacé par un freluquet qui va se retrouver ailleurs que dans la série, heureusement. Le personnage de la femme du saloon interprété par Evelyn Brent est remarquable dans son jeu de femme hors-la-loi   tombant amoureuse d’Hoppy qu’elle va devoir pourtant abattre avec son derringer. Mais les choses ne se passeront pas de cette façon et elle mourra dans les bras de Hoppy. Bravo au scénariste Harrison Jacobs d’avoir aussi bien repris son personnage du livre de Mulford.
Du pur Western adulte. On croise les doigts pour que Nate Watt poursuive sa carrière avec autant de brio. Malheureusement, son second Hoppy sera d’un cran nettement en dessous
  • (Voir la critique de Jica suivie de mon modeste  commentaire)

Une stagecoach à l'heure de Didier


2 commentaires:

  1. ouh, ça a l'air terriblement violent ...

    RépondreSupprimer
  2. En effet un western de facture assez classique par le scénario. Ce qui l'est moins c'est la violence déjà mentionnée et surtout l'émotion qui se dégage nettement de ce film. La scène de la chaise roulante mentionnée ci-dessus est presque incroyable mais la terreur et le chagrin de Mary, la fille de l'éditeur (Magnifique Gail Sheridan, sont rendues de façon terriblement réaliste, suivie de l'émotion de Windy et d'Hoppy, la larme à l'oeil (J'en ai versé une au passage sous le choc).
    Evelyn Brent est une grande dame du cinéma muet qui a transité sans problème au parlant.
    Ankrum m'a toujours fait un peu peur, mais la il se surpasse dans une espèce de violence nonchalante dangereusement inquiétante.
    Et comme le dit si bien Didier, heureusement que le petit frère d'Hoppy, Buddy, ne va pas perdurer dans la série d'aventures de son illustre grand frère !

    RépondreSupprimer


Messages les plus consultés